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[Test] RoWrite, le carnet papier connecté qui peine à convaincre

Faire passer le bloc-notes dans l’ère du numérique, en permettant aux amoureux de l’écriture manuscrite de profiter du confort de l’écriture papier, tout en bénéficiant d’une numérisation automatique sur smartphone ou tablette. L’idée n’est pas nouvelle, et c’est d’ailleurs la promesse de RoWrite, le carnet connecté imaginé par la marque chinoise Royole. Aussi prometteur soit-il, l’appareil commercialisé depuis avril dernier peut-il vraiment rivaliser avec la concurrence de plus en plus efficace des tablettes à stylet ? 

Crédits JDG

Pour un appareil sorti il y a seulement quelques mois, il faut bien admettre que le design du RoWrite ne fait pas sensation. L’appareil se compose d’une tablette connectée noire, servant de support au bloc-note, et d’un stylo. Le tout est protégé par un étui sobre mais relativement volumineux de 220x285x20 mm. Avec 860g à la pesée, le carnet connecté affiche un poids conséquent, surtout pour ses quelques 20 pages et son format A5. 

Pensé aussi bien pour la prise de note que le dessin, le RoWrite propose deux modes d’utilisation. Il est ainsi possible de prendre des notes directement sur le carnet, puis de les synchroniser sur tablette ou smartphone via l’application dédiée, ou bien de dessiner sur papier pour voir le résultat s’afficher instantanément à l’écran, un peu à la manière d’une tablette graphique. En haut à gauche de l’appareil, un premier bouton permet d’allumer la tablette, tandis que les boutons A et B servent respectivement à synchroniser les notes sur l’application, et à changer de page (virtuelle) lors de la prise de note. On pouvait difficilement faire plus simple au niveau de l’ergonomie

[nextpage title=”Prise en main”]Après un rapide couplage au smartphone ou à la tablette, le RoWrite se révèle non seulement très intuitif, mais aussi très simple à utiliser. S’il est seulement possible d’écrire sur le carnet à l’aide du stylo noir fourni, l’application permet en revanche de modifier la couleur, le type et l’épaisseur du trait sur l’écran, même pour des prises de notes réalisées antérieurement. Elle propose aussi de regrouper les pages dans des documents liés d’un simple geste, ce qui peut s’avérer particulièrement pratique pour les étudiants et les adeptes des longs discours (écrits). En revanche et c’est assez décevant, le nombre d’outils disponibles depuis l’application est quand à lui très limité, puisque l’utilisateur a uniquement le choix entre un stylo, un crayon, un feutre pinceau et un surligneur. Les mises à jour viendront peut-être étoffer le catalogue, mais il faut en attendant se contenter du minimum. 

En termes de prise de notes, le bilan est assez mitigé. L’idée est vraiment intéressante, surtout pour les amoureux de la prise de note manuscrite, mais elle atteint rapidement ses limites. Côté bons points d’abord, les 2048 niveaux de pression identifiables du stylo promis par la marque permettent une précision de la gestuelle très fidèle au tracé manuscrit. Le rendu sur écran est satisfaisant, à condition de se limiter à l’outil stylo en graisse fine. Car c’est bien là que les choses se compliquent : pour surligner un mot à l’écran par exemple, il faudra le barre au stylo sur le papier, ou retoucher le document directement depuis l’application. Un détail qui peut rapidement rendre la version papier illisible. Même constat en ce qui concerne la gestion de l’épaisseur du trait. Sur l’application, il est ainsi possible d’augmenter considérablement la graisse de l’outil, ce qui est particulièrement compliqué à appréhender lorsqu’on écrit sur papier avec un simple stylo. 

Autre fonctionnalité bien pratique offerte par le RoWrite, mais qui souffre d’un vrai manque d’aboutissement, la conversion textuelle d’écriture manuscrite. Même en sélectionnant la bonne langue, l’application a un peu, voir beaucoup de mal à déchiffrer une prise de note. En écrivant rapidement, impossible pour le logiciel de reconnaître le texte sans une marge d’erreur beaucoup trop importante. Il aura finalement fallu plusieurs essais pour réussir à afficher un résultat sans faute, en écrivant de manière lente et appliquée, ou en se limitant à une écriture cursive. 

[nextpage title=”Les consommables “]

Crédits JDG

Si la tablette du RoWrite nécessite simplement d’être rechargée de temps en temps grâce à ses huit heures d’autonomie, l’appareil comporte malgré tous deux consommables non négligeables : le papier et le stylo. Concernant le bloc-note, celui fourni par la marque est vendu 14,99$ par pack de 10 (en version blanc, ligné ou à carreaux). Il est évidemment possible d’utiliser n’importe quel papier, à condition que ce dernier ne soit pas trop épais, et qu’il s’agisse de feuilles volantes (ou d’un carnet souple très fin). A noter que les carnets vendus par Royoles ont l’avantage d’être perforés en haut, ce qui leur permet d’être correctement maintenus sur le support. Affiché 129,99$, la carnet RoWrite s’offre donc un prix plutôt conséquent, pour une utilisation finalement assez limitée, et pas sans défaut. 

[nextpage title=”Galerie photo”] 

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Notre avis

De bonnes idées qui souffrent d'un gros manque d'aboutissement. Le carnet connecté RoWrite aurait pu être un outil bien pensé et vraiment pratique. Malheureusement, l'objet souffre de beaucoup trop d'imprécisions pour avoir une réelle utilité. À plus d'une centaine d'euros, on préférera sans doute investir dans une tablette classique munie d'un stylet pour la prise de notes au quotidien, ou dans une tablette graphique spécifiquement destinée au dessin. Dans le cas du RoWrite, la gestion de l'écrit est en effet satisfaisante, mais un peu trop limitée (notamment sur la conversion textuelle), tandis que pour le dessin, l'utilisation d'un simple stylo et le manque de diversité des outils proposés rend la tâche fastidieuse pour un rendu finalement décevant. À titre de comparaison, et même si les budgets ne sont évidemment pas les mêmes, le Samsung Galaxy Note 9 ou l'iPad font définitivement mieux, tout en proposant un panel de fonctionnalité bien plus élevé. Le RoWrite sera donc à réserver aux inconditionnels du papier allergiques à la prise de notes sur écran, qui devront se limiter à de la saisie de texte ou à des schémas simples.
Note : 4  /  10

Les plus

  • L'application simple et intuitive
  • La finesse de la gestion de la pression du tracé

Les moins

  • Le poids
  • La retranscription textuelle
1 commentaire
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