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[Test] Dragon Ball Fusions : la belle surprise du début d’année ?

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Sorti le 4 août dernier au Japon, Dragon Ball Fusions paraissait bien mystérieux depuis son annonce lors du Tokyo Game Show de 2015. Jeu de Combat,…

Sorti le 4 août dernier au Japon, Dragon Ball Fusions paraissait bien mystérieux depuis son annonce lors du Tokyo Game Show de 2015. Jeu de Combat, RPG, action-aventure, on ne savait pas vraiment à quoi s’attendre pour ce titre qui se définissait déjà à l’époque comme “à part” dans le système de jeu qu’il comptait proposer. Mais alors que l’entité Dragon Ball est à surveiller comme le lait sur le feu lorsqu’il s’agit d’une adaptation aussi attendue, surtout pour le grand public, comment Fusions a-t-il décidé de s’y prendre pour plaire aux néophytes comme aux fans ?

Stupeurs et kikohos

On commence par être habitué. Dragon Ball Fusions débute par la création de son propre personnage, masculin ou féminin. On peut alors choisir entre le Terrien, le Saiyan, le Namek, l’Extraterrestre ou le Maijin. Chacun d’entre eux a bien évidemment des spécificités qui lui sont propres, telles la puissance brut, la vitesse ou la défense. Passé cette création d’un personnage, le jeu met le joueur dans un contexte simple et récurrent dans la série. Deux guerriers, vous et votre meilleur rival Piniji, venez de rassembler les sept Dragon Ball dans l’unique but d’invoquer Shenron. Oui, mais pour quelle raison ? “Voir quel est le meilleur guerrier de l’univers” bien évidemment. Une bonne façon de rassembler l’ensemble des personnages du manga et de l’animé dans plusieurs lieux emblématiques de l’univers.

Les développeurs de chez Bandai Namco ont compris le filon. Depuis Xenoverse, ils jouent énormément sur la technique des passerelles temporelles consécutif à l’arrivée de Trunks sur Terre. Eh bien que le tout manque souvent de cohérence, cela suffit au joueur pour l’intéresser un minimum à ce qui se trame sous ses yeux. Il faut être clair dès le départ : Fusions n’est pas un jeu de combat comme peut l’être Xenoverse 2 ou ses prédécesseurs sortis sur consoles de salon. Il s’agit plutôt d’un RPG à l’instar de la version DS “Attack of the Saiyans”, sortie il y a un peu moins de huit ans maintenant. Comprenez ici que le système de jeu est bien différent et qu’il ne faut pas vous attendre à des combats endiablés et rapides comme vous auriez peut-être pu l’espérer.

La tactique du Super Saiyan

Cet opus se veut bien très tactique. Les combats, au tour par tour via un système de jauge, permettent au joueur de réfléchir à ce qui pourrait lui permettre de remporter une bataille qui peut, parfois, s’annoncer ardue. Oubliez donc rapidement les enchaînements de touches pour réaliser des combos endiablés comme sur Xenoverse ou Budokai Tenkaichi. Ici, le joueur doit composer une équipe de cinq guerriers dont les différentes caractéristiques pourront lui permettre de prendre l’avantage sur son adversaire et gagner. On peut ainsi choisir, dès que vient notre tour, entre des coups au corps-à-corps, des attaques de Kikohas classiques ou des coups spéciaux (Kamehameha, Canon Garic, Kikoho, etc). Ces derniers ne pouvant s’activer qu’avec des barres d’énergie que l’on gagne au fur et mesure d’une bataille. Mais cela ne s’arrête pas là. Il existe également les attaques Zenkai, qui ciblent un adversaire et vous permettent de lui infliger de gros dégâts en un court laps de temps. Sans oublier l’un des attraits du jeu, la fusion ultime qui vous permettra d’assister pour la première fois à la fusion de cinq combattants n’en créant plus qu’un seul. Cette attaque spéciale pourra vous permettre par ailleurs de vous sortir de bien des situations dangereuses.

Mais sur le papier, Dragon Ball Fusions nous promettait aussi des fusions entre tous les personnages présents. Et c’est cela que le joueur attend vraiment. Imaginez un peu. Une fusion entre Cell et Freezer ou bien entre Broly et Janemba. Le rêve. Dans notre imagination, c’est possible. Dans la réalité, c’est un peu autre chose. Sachez tout d’abord que ces fameuses fusions n’interviendront qu’après une dizaine d’heures de jeu. Redondant. Jusque là, vous devrez faire vos preuves, réaliser des missions sans grand intérêt et vous familiariser avec le système de combat.

C’est après avoir passé cette épreuve que le titre prend tout son sens. On se surprend à passer des heures et des heures à tenter de convaincre nos personnages favoris de rejoindre notre groupe. Et de ce côté là, Fusions a fait fort puisque le roster de combattants disponibles est impressionnant. Au total, c’est 1 000 personnages différents qui s’offrent à vous (fusions et transformations incluses), ce qui est, avouons-le, du jamais vu. D’ailleurs, il faut bien préciser que le jeu nous fait irrémédiablement penser à un Pokémon. Car pour les collectionneurs et les joueurs fans ou non de la franchise, le but ultime est bien évidemment de les collecter (attraper ?) tous. Et ça nous rappelle forcément nos premières heures en compagnie de Pikachu.

[nextpage title=”Une équipe de rêve”]

Mais à l’inverse d’un Pokémon classique, Fusions propose plus qu’un rassemblement de personnages. Il y a dans cet opus la volonté de proposer au joueur une aventure longue et semée d’embûches. Vous trouverez ainsi une grande quantité de missions secondaires, certaines ayant un attrait particulier (aider Yamcha pour qu’il finisse par vous rejoindre, par exemple), d’autres aux conséquences plus limitées (réussir à retrouver les jouets de Marron).

Pour revenir aux fusions, c’est par l’intermédiaire d’un bracelet créé par Bulma que vous pourrez mélanger deux personnages ensemble. Si on voulait nous faire croire que cela serait possible avec tous les guerriers du jeu, il faudra en fait que ceux-ci aient une “affinité” particulière entre eux. Cela signifie, par exemple, qu’ils devront être de la même race ou bien qu’ils aient combattus ensemble durant plusieurs heures avant d’accepter de fusionner. Ne vous méprenez pas, les possibilités sont considérables et il vous faudra passer des centaines d’heures sur cet opus avant d’en faire le tour. Notons d’ailleurs que si certains personnages créés suite à ces fusions sont tout simplement exceptionnels, d’autres paraissent quand même en retrait. La faute à un design parfois étrange et à des capacités de combats bien faiblardes. Mais ce n’est pas ça qui va nous arrêter.

Aux bons souvenir, les bonnes idées

Dragon Ball Fusions a aussi la bonne idée d’offrir un fan service de premier ordre. On pense notamment à ces héros qu’on pensait disparus depuis quelques années et qui font leur retour sur le devant de la scène (vous verrez bien de qui je parle). Mais aussi à ces petits plus qui rendront votre aventure encore plus sympathique. Par exemple, le questionnaire auquel on a droit de répondre une fois par jour fera passer les plus gros fans d’entre vous pour des débutants. Sans oublier la possibilité de visiter l’ensemble des lieux emblématiques de la série (l’île de Tortue Géniale, le vaisseau de Freezer, le Cell Game,…). La bande son du jeu ne reprend malheureusement pas les grands classiques de l’animé de notre enfance mais reste tout de même fidèle à l’oeuvre d’origine créée par Akira Toriyama.

Pour finir, évoquons les graphismes du titre. Techniquement parlant, nous ne sommes clairement pas face à la baffe du siècle, mais le fait est que le jeu a un certain charme. Les personnages sont fidèlement modélisés bien que reprenant les codes à la mode du SD (Super Deformed, petit corps, grosse tête). Fusions est extrêmement coloré et, c’est à noter, très fluide. Les décors font honneur au manga et à la série, et chaque personnage est aisément reconnaissable. Ce qui est une vraie bonne nouvelle, surtout sur Nintendo 3DS après le très médiocre Extreme Butôden.

Notons enfin que dès la sortie du jeu, ce 17 février, les français bénéficieront de l’ensemble des ajouts présents dans la version japonaise et notamment tout ce qui concerne l’arc Mirai Trunks de Dragon Ball Super. Quant au mode en ligne, il sera également débloqué dès vendredi et permettra de faire des combats simples contre les équipes des joueurs du monde entier.

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Notre avis

Le meilleur jeu Dragon Ball de ces dix dernières années est-il devant nous ? C'est fort possible. Long, inspiré et faisant honneur au manga et à la série de Toriyama, Fusions pourrait bien être la clé de voûte qui manquait aux fans de la première heure. Si ces quelques défauts (répétitivité, missions anecdotiques, personnages en retraits,...) l'empêche d'atteindre des sommets, il faut préciser que les adorateurs de l'histoire de Goku et ses amis peuvent légitimement rajouter un point à cette note finale. On dit merci Bandai Namco.
Note : 8  /  10
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