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Test Shenzhen GJS Robot GEIO : des combats gaming à la première personne

Shenzhen GJS propose avec GEIO des robots de combats FPS à moins de 180 euros.. Munis de reconnaissance visuelle, ils peuvent être contrôlés par le biais d’une application mobile et mêler à la fois réalité et virtualité. Leurs bonnes finitions, leur autonomie et les différents modes qu’ils offrent ont de quoi intéresser les amateurs de robotique et de jeux de combats.

Des robots de combat, ça n’a rien de nouveau. Mais des robots téléguidés par notre smartphone ou tablette en vue subjective, avec des fonctionnalités AR et de programmation, c’est plutôt original. C’est ce que propose le constructeur GJS avec sa gamme GEIO. Après trois ans de recherche et de développement, la volonté de voir se rencontrer jouets et jeu vidéo, monde réel et monde virtuel, semble s’être réalisée. Une idée qui ne laisse pas indifférents les grands enfants que nous sommes. La marque n’en est pas à son premier essai et se positionne même en spécialiste de ce marché de niche. En 2016, GJS sortait les Ganker suite à une campagne de crowdfunding à succès. Des compétitions dignes des tournois d’esport se sont même déroulées en Chine. Combat en arène, duel, simple pilotage, chasse au trésor, jeu de course, de la réalité augmentée, un peu de code, en solo ou jusqu’à quatre joueurs… Les GEIO promettent beaucoup. Après plusieurs parties en compagnie de deux de ces robots connectés, voici notre avis !

 

Avec leurs 18 centimètres de haut et un sprint allant jusqu’à deux mètres par seconde, les robots GEIO ont de la gueule. Leurs quatre pattes déployées et leur carrosserie militaire en font les parfaits croisements entre un insecte et un char d’assaut. Ces mechas miniatures font penser aux Transformers ou autres jouets de notre enfance, et quand ils s’activent et moulinent leur canon, on peut s’empêcher d’y voir un petit côté Terminator, accentué par la présence d’un écran avec un œil. Celui-ci n’est pas là juste pour faire peur, il témoigne des différentes émotions qu’il “ressent” : content, vexé, en colère, triste. Il peut même faire un clin d’œil, cligner des yeux et montrer quand la reconnaissance faciale fonctionne. Cela lui apporte un brin d’humanité, en contraste avec son apparence de robot tueur.

À côté de ce petit écran, on trouve une caméra équipée de la reconnaissance faciale qui lui permet de lire des informations pour réagir de surcroît, mais aussi de profiter d’un mode en vue subjective. En effet, vous allez pouvoir suivre ce qui se déroule sous l’œil de votre robot en temps réel depuis l’application mobile. Les GEIO se composent par ailleurs de multiples capteurs infrarouges liés à un compteur qui quantifie leur nombre de points de vie. Ils se déplacent dans toutes les directions possibles et même effectuer un tour sur eux-mêmes grâce aux deux roues disposées en dessous de chacune des quatre pattes qui le constituent. Leur tête ainsi que leur arme peuvent aussi tourner sur elles-mêmes. Pendant les affrontements, le système de laser s’active grâce aux capteurs infrarouges. Mais qu’on se rassure, il n’y a rien de vrai, vous ne risquez absolument rien ! Les animations des lasers n’apparaissent que sur votre écran.

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Un dernier mot sur le packaging, avant d’attaquer le vif du sujet : le robot est livré avec une batterie amovible, un câble micro USB, un livret, un carton explicatif pour la mise en route rapide ainsi que plusieurs carrés à trois faces illustrés de symboles pour activer la réalité augmentée. Ces totems trouvent leur utilité dans plusieurs modes et ont chacun une fonction : regain de vie, trésor, checkpoint, munitions de feu ou de glace, etc.

[nextpage title=”Mise en route et Application”]Pour le mettre en route, rien de plus simple : il suffit de maintenir son doigt appuyé trois secondes sur le bouton triangulaire placé à l’arrière du robot. Ce dernier se réveille et les petites LED s’illuminent. Paramétré de base sur le profil “robot mignon”, il réagit un peu comme un animal de compagnie, en mimant des petits mouvements sur place et un cri. Plutôt amusant et surprenant la première fois, le son se révèle vite pénible, car strident.

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Ensuite, il convient d’installer l’application dédiée et sobrement nommée GEIO. Disponible sous Android comme sous iOS, elle s’appareille facilement avec le robot grâce à une connexion Wi-Fi. Dès son ouverture, elle vous propose directement de connecter votre smartphone au mecha. Petite anecdote, le mot de passe imposé m’a fait sourire : 12345678. Pour jouer à plusieurs, il faut établir une connexion Bluetooth entre les deux téléphones ou tablettes. Connecter tout cela avant chaque partie n’a pas été une mince affaire et m’a demandé plusieurs tentatives.

Une fois cette étape effectuée, il est possible de naviguer dans les différents menus de l’appli. Il existe plusieurs modes de jeux pour varier les plaisirs : la course, l’exploration, la bataille, le duel, la saisie de trésor, le mode réalité augmentée, la programmation pour se familiariser avec les rudiments du code informatique et bien entendu le pilotage libre. Chaque jeu s’accompagne d’une petite explication textuelle et d’une courte vidéo. Pour jouer à plusieurs, il faut que l’un des joueurs prenne le rôle d’hébergeur en lançant une salle de jeu pour accueillir tous les autres participants.

Pour les parties en solo ou à plusieurs, l’écran du smartphone permet d’utiliser la vue subjective grâce à la caméra du robot, viser, attaquer, changer de vitesse, débloquer des capacités, découvrir les animations en réalité augmentée, capturer des photos ou vidéos de votre session de jeu ou encore consulter les points de vies de chacun. Vous pouvez téléguider le jouet soit avec le gyroscope du téléphone, soit avec les joysticks virtuels : pour se déplacer de haut en bas, de gauche à droite et pour choisir la direction de la tête et donc du canon. Tous ces contrôles ont tendance à rendre peu lisible la vue à la première personne dans l’interface de l’application, il faut bien l’avouer.

[nextpage title=”Expérience”]Pour débuter et apprendre à manier convenablement son robot, l’idéal reste de se lancer dans le simple mode d’exploration. Car pour le diriger au mieux, il faut réussir à bien synchroniser ses mouvements en pilotant à la fois les roues des pieds et la direction de sa tête et de son canon. Cela demande de l’entraînement ! Pour une session de promenade ou de course en solo, j’ai préféré ne pas regarder l’écran en vue subjective, mais le robot. Après une utilisation d’une quinzaine de minutes, j’ai pu le contrôler comme je le souhaitais, enfin, à peu de chose près.

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Quand il s’agit de jouer à plusieurs ou seul, mais qu’il est nécessaire d’utiliser la fonction de tir, il devient presque indispensable de regarder la dalle de son smartphone ou tablette. L’aide à la visée permet de verrouiller une cible… ou presque. Difficile de jongler parfaitement entre la coordination des mouvements et déplacements, l’horizontale et la verticale ! Bien entendu, au fil des parties, notre maîtrise s’améliore, mais ça n’a rien de très naturel et demande encore une fois, un apprentissage.

Il se trouve que je suis plus à l’aise aussi avec le tandem des deux joysticks virtuels de l’application, plutôt que le gyroscope de mon appareil (testé avec un OnePlus 6) couplé à un contrôleur tactile. Mon partenaire de jeu a cependant préféré cette seconde option ! Chacun trouvera donc la jouabilité qu’il lui convient le mieux, l’important ici est de noter que les deux fonctionnent, et qu’on a le choix. Toujours bien d’avoir le choix.

Et si vous actionnez le boost de vitesse qui lui permet d’atteindre deux mètres en seulement une seconde, vous risquez les premières fois de provoquer quelques petites catastrophes… et fous rires. Les premières fois, je l’ai envoyé valser dans ma bibliothèque ce qui lui a donné l’occasion d’expérimenter un tonneau et de finir les quatre phares en l’air. Rien de cassé forte heureusement, et à puisqu’on parle de solidité, je ne peux que vous conseiller de jouer à même le sol afin d’éviter les mauvaises surprises. Les robots résistent aux chocs, mais peut-être moins aux chutes. Pensés pour le combat, ils peuvent s’entrechoquer sans problème et c’est même tout l’intérêt du mode chevalier, ou de celui réservé à l’exploration. Aucun animal n’a été blessé pendant ce test, mais mon chat n’a pas tellement apprécié de voir un nouvel arrivant parcourir son territoire à pleine vitesse.

Jouer seul devient rapidement lassant. Avec la réalité augmentée, l’application met en scène des ennemis virtuels qu’il faut exterminer. Je prends ça plus pour un entraînement avant la vraie bataille, comprenez contre un ennemi bien réel. En plus, le lancement peut prendre du temps, car il faut que le smartphone soit compatible pour enregistrer le robot et son environnement : cela a été possible avec un iPhone, mais pas avec le One Plus 6.

Le plus drôle reste donc les combats en multijoueurs. S’il est possible de jouer jusqu’à quatre joueurs, nous n’avons pu nous procurer pour ce test que deux robots. Le mode chevalier apparaît comme un bon défouloir où il suffit d’esquiver et de foncer sur l’adversaire pour tenter de l’assommer. L’autre mode appelé Bataille demande un peu plus de technique, puisqu’il faut éviter les tirs de l’ennemi et viser pour lancer des rayons laser.

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Il existe d’autres modes comme la chasse au trésor où il faut récupérer avant son rival le plus possible d’objets virtuels et les rapporter à sa base grâce aux cartons de réalité augmentée. Le jeu Course profite aussi de la RA ; on a affaire à une sorte de Crash Bandicoot Racing, mais en vrai ! Cela doit être assez amusant avec plus de deux joueurs, une surface assez grande pour éviter de trop tourner en rond et le matériel nécessaire pour fabriquer une vraie piste de racing. Encore faut-il pouvoir activer aussi pour tout le monde la réalité augmentée avec son appareil mobile.

Et le mode programmation ? Au moment de le sélectionner, GJS vous demande de télécharger et installer une apk en provenance de son site officiel. Une fois cela fait, vous pouvez en profiter en relancer le mode programmation et découvrir une nouvelle interface où vous avez le choix entre des samples déjà programmé, ou bien la création de votre propre programme. Le langage, en anglais, se trouve relativement simple à saisir et à prendre en main. Cela permet de créer des actions, réactions et animations en fonction événement.

[nextpage title=”Batterie, Prix, Galerie Photo et conclusion”]Chaque robot a sa propre batterie de lithium d’une capacité de 2000 mAh. Elle se glisse et se retire facilement sous le ventre du robot. GJS fournit un câble micro USB, à vous de le brancher sur un adaptateur secteur adapté, celui de votre smartphone par exemple. Petite batterie donc, pour un temps de charge d’environ deux heures. Le robot peut tenir de longues sessions de jeu et même plusieurs jours sans activité. Le prix de lancement pour le robot GEIO est de 200 dollars, mais il peut être acheté dès 160 euros sur Amazon par exemple. Il existe en deux coloris : bleu et rouge.

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Notre avis

Les robots de combats GEIO sont de beaux jouets, avec une bonne autonomie et tout un tas de modes qui permettent de varier les plaisirs. Je me suis réellement amusée en jouant à deux, qu'il s'agisse du mode Chevalier ou Bataille. Dommage que les connexions en Wi-Fi + Bluetooth soient fastidieuses, tout autant que celles réservées à la réalité augmentée. La vue subjective donne l'impression de prendre place dans un mecha mais l'interface chargée et les multiples contrôles à maîtriser pourraient en rebuter certains. Mais pour les adorateurs de robots de combats et un tarif à moins de 180 euros, ça reste un produit de choix.

Les plus

  • Des robots biens finis
  • Plusieurs modes assez variés
  • Du fun à plusieurs
  • Une autonomie appréciable

Les moins

  • Interface bordélique en vue subjective sur l'application
  • Trois joysticks à manier = maniabilité difficile
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