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[Test] VanMoof S3 : la star des vélos à assistance électriques revient encore plus fort !

Les VAE VanMoof font figure depuis plusieurs années maintenant de référence grâce à leur design original et épuré, aux nombreuses technologies connectées intégrées et la prise en compte de la problématique du vol. Annoncée au printemps dernier, la troisième génération débarque avec ses nombreuses améliorations pour un test complet.

Un VanMoof cela se reconnaît quand on en croise un dans la rue. Les designers de la marque ont su de toute évidence créer des lignes originales, modernes sans être futuristes. Malgré tout, posséder un tel vélo s’apparentait à être en avance sur ton temps. On pense bien entendu aux nombreuses fonctions connectées notamment celles tournant autour de la protection contre le vol, un fléau dans les grandes agglomérations. Comme toujours dans ce genre de situation, difficile de faire évoluer un produit sans casser le mythe. L’équilibre entre changements et poursuite de l’héritage de la marque se fait sur un fil. C’était tout le défi qui attendait les gens de VanMoof.

Un design époustouflant

Du point de vue du design, le conservatisme est de rigueur. Si l’on excepte l’arrivée d’une nouvelle couleur, un bleu très clair nommé Light et qui équipe notre exemplaire de tes, rien ne change. Le cadre en aluminium présente toujours des soudures à peine visibles qui témoignent du travail fait sur les finitions. Cette nouvelle génération est toujours proposée deux types de cadre : le cadre en X (le modèle X3 donc) plutôt destiné aux personnes de taille moyenne et le cadre classique (le S3) que VanMoof destine aux personnes mesurant entre 1 m 70 et 2 m 10. Pour les personnes autour d’1 m 75, le X3 peut aussi être une bonne solution, car il apporte une plus grande maniabilité et davantage d’assurance. Mais revenons à « notre » S3. Nous retrouvons les traits caractéristiques de son prédécesseur. Son tube supérieur demeure parfaitement horizontal et accueille à chacune de ses extrémités l’éclairage par leds. C’est aussi là que prend place l’afficheur matriciel qui vient s’intégrer à la perfection. Il remplace le classique écran des VAE pour indiquer la vitesse instantanée du vélo et le niveau de charge de la batterie. Un bandeau noir fait son apparition pour dynamiser un peu cette partie du vélo.

En y regardant de plus près, quelques détails changent cependant et ils vont essentiellement vers une plus grande fluidité des lignes. Commençons par le poste de pilotage. L’ensemble potence / guidon monobloc bénéficie de passage de gaine plus soignée avec des étriers de frein, nous reviendrons sur eux un peu plus loin, qui se fondent dans le cintre. Du beau travail que nous retrouvons sur la nouvelle selle qui forme une seule pièce avec la tige de selle.

Un moteur dans la roue avant

Après ce petit tour du propriétaire, entrons dans le vif du sujet : la motorisation et la transmission. Le moteur est toujours placé dans le moyeu de la roue avant et affiche une puissance de 250 W afin de se conformer à la législation européenne avec un couple maximal de 59 Nm. Enfin voilà pour la théorie. En effet, il est toujours possible de basculer en un clic sur l’application sur la configuration américaine qui autorise une puissance de 350 W ainsi qu’une assistance active jusqu’à 32 km/h contre 25 km/h. Aussi agréable soit ce réglage, il est bien entendu interdit de l’utiliser. En cas d’accident surtout avec tiers, votre assurance pourra ne pas fonctionner. S’il semble très proche du moteur du S2, VanMoof a cependant retravaillé son comportement afin qu’il s’exprime de manière plus fluide. Une idée intéressante, car les à-coups peuvent être perturbants sur les moteurs placés à l’avant. Nous retrouvons le bouton Boost facilement accessible. Il n’a jamais aussi bien porté son nom ! La batterie ne change pas. Sa capacité demeure fixée à 504 Wh, de quoi procurer au vélo une autonomie comprise entre 60 et 150 km. Elle n’est pas véritablement amovible, mais en cas de problème elle peut être extraite du tube diagonal du cadre. Sa charge complète ne prend que 4 heures sachant que cette batterie retrouve 50 % de sa capacité en 80 minutes.

Le moteur est couplé à une nouvelle transmission sur laquelle VanMoof mise beaucoup. En effet, les ingénieurs de la marque ont développé un système offrant 4 vitesses automatiques. Le changement de vitesse est donc géré par l’électronique sans possibilité de passage manuel, mais avec celle en revanche d’en personnaliser la gestion avec l’application.

Enfin VanMoof opte désormais pour un système de freinage hydraulique et non à câble comme sur la précédente génération.

Une fois l’application installée sur notre smartphone, le couplage avec le vélo est particulièrement simple, nous voilà partis… ou presque. Il faut en effet choisir le niveau d’assistance (4 options sont proposées) depuis l’application. Impossible de changer directement depuis le vélo. Bien entendu, d’un naturel joueur, nous options pour le niveau maximal.

Une transmission automatique à apprivoiser

La position est assez droite et ne soumet donc pas les lombaires à une petite séance de torture. Il est possible d’enchaîner les kilomètres sans trop de mal donc. Malgré l’absence de véritable suspension, les pneus Schwalbe Big Ben montés sur les roues de 28 pouces apportent un petit peu de confort. Les premiers tours de roue sont assez déconcertants. Le moteur procure des sensations assez naturelles et on oublie rapidement son positionnement qui n’est intrinsèquement pas ce qu’il y a de mieux du point de vue mécanique. Non le problème entre guillemets provient de la transmission automatique. Nous avons parfois eu l’impression qu’elle fonctionnait à l’envers en se faisant par exemple d’un coup plus longue et donc plus difficile à amener en pleine montée. La sensation s’inversait en descente où nous moulinions comme un forcené. Passage au stand donc ! Et après quelques ajustements dans l’application, le phénomène s’atténue, mais parfois le rapport choisi par l’électronique risque de ne pas vous convenir. C’est un peu ce que l’on peut ressentir face à la boîte automatique d’une voiture ancienne. Le passage des rapports se fait de manière fluide en revanche bien que nous ayons entendu quelques petits craquements. D’une manière générale, cette transmission se comporte mieux avec un pédalage rond c’est-à-dire sans à-coups, avec de l’anticipation donc. Notons que si VanMoof a développé la technologie de l’automatisme, le moyeu et ses quatre vitesses sont fournis par la société Sturmey Archer. Le moteur est très silencieux. Il se fera essentiellement entendre lors de l’enclenchement du fameux Boost. L’effet est très agréable, réel, mais contrôlable. Il permet de se s’extraire rapidement d’un sas vélo ou de s’insérer facilement dans le flot de circulation.

Notons que VanMoof demeure fidèle à la bonne vieille chaine qui ne devrait pas vous salir car elle est entièrement emprisonnée dans un carter. Reste à voir s’il est simple de démonter le tout pour vérifier son niveau d’usure ou sa lubrification. Le freinage manque un peu de puissance à notre goût, mais sa progressivité lui permet de rassurer les débutants. L’autonomie dépend comme toujours du poids du cycliste, de sa conduite, des parcours entrepris et ici de l’utilisation plus ou moins régulière du Boost. Dans notre cas, en nous faisant plaisir, nous avons pu franchir la barre des 50 km (assistance sur mode 4 et usage immodéré du Boost).

Comme souvent l’éclairage se montre suffisant en ville dans les rues éclairées, mais optez pour un équipement plus conséquent si vous devez affronter des départementales plongées dans la pénombre. La béquille latérale se montre très utile. Elle assure une tenue stable au vélo pour peu que le sol soit relativement lisse. Mention spéciale pour les garde-boues qui se sont montrés plutôt efficaces malgré leur discrétion. La petite bavette à l’arrière qui améliore la protection.

Une application complète

L’application est toujours très complète. Si les possibilités de personnalisation qu’elle offre sont intéressantes, elle trouve surtout son sens dans ses fonctions liées à la sécurité du vélo. Couplée au bouton Kick Lock situé près de l’axe de la roue arrière qui verrouille le vélo d’un simple appui, elle permet de localiser le vélo, d’être averti s’il bouge… Notez qu’il est aussi possible de déverrouiller le S3 de deux manières : depuis l’app ou en saisissant un code par le biais du bouton également utilisé pour actionner la sonnette électronique. Lorsqu’il est verrouillé, le vélo émet une alarme s’il est secoué. VanMoof va plus loin en disposant des boulons antivol sur les roues : il faut un outil spécial pour les démonter. Sage précaution.

Prix et disponibilité

Le VanMoof S3 est disponible à un tarif nettement inférieur à celui de son aîné : 1 998 euros contre 3 498 euros ! Comptez entre 1 et 2 mois pour la livraison.

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Notre avis

Le S3 est une évolution logique du S2, une évolution qui apporte quelques nouveautés intéressantes et des améliorations sur quelques points. Mais finalement, la petite révolution est peut-être à aller chercher ailleurs. En effet, cette nouvelle mouture débarque à un tarif nettement inférieur à celui de son aîné : 1 998 € contre 3 498 € ! Une baisse de prix réellement impressionnante que la marque explique par un volume permettant des économies d’échelle et par l’intégration de nombreux développement. Proposé à ce prix, sans compter les différentes aides, le VanMoof S3 parvient à se démocratiser sans rien perdre de son design et de sa qualité de fabrication. Ce n’est pas chose courante aujourd’hui ! Bien entendu, il n’est pas parfait : nous avons eu du mal avec sa transmission automatique. Mais, c’est un compagnon plutôt plaisant au quotidien grâce à sa position confortable et à ses 4 vitesses qui lui offrent une plus grande polyvalence.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Design fantastique
  • Finitions
  • Pneus de qualité
  • Moteur silencieux
  • Boost très fun
  • Fonctionnalités antivol

Les moins

  • Transmission automatique à améliorer
  • Freinage manque un peu de peps
  • Impossibilité de changer de mode d’assistance en roulant
  • Batterie inamovible
2 commentaires
  1. Et ils en vendent ?
    C’est bien le design moderne, mais le design c’est là pour rendre joli un truc utile, et un vélo électrique dont la batterie ne se démonte pas pour être rechargée, malgré un prix de scooter électrique (oplus confortable, plus rapide, autonomie comparable).
    Et un moteur à l’avant…magiiiiiique !!

    De la m à prix d’or…

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