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Après le rachat de Twitter, l’Europe menace Elon Musk sur la liberté d’expression

Le milliardaire a beau avoir de grands projets pour Twitter, il devra avant tout se conformer aux règles européennes.

Le rachat de Twitter n’a pas fait que des heureux. Après être entré par surprise au capital de l’entreprise au début du mois d’avril, Elon Musk a finalement officialisé il y a quelques jours l’acquisition du réseau social pour la modique somme de 44 milliards de dollars. Sans surprise, le milliardaire américain a déjà des projets plein les tiroirs pour améliorer son nouveau jouet. Autoproclamé défenseur radical de la liberté d’expression, l’homme d’affaires entend surtout modifier les conditions de modération de la plateforme pour les rendre plus souples.

L’Europe ne voit pas d’un bon œil le projet d’Elon Musk

Elon Musk a beau vouloir prôner une liberté d’expression totale, le patron de SpaceX ne pourra faire tout ce qu’il veut sur Twitter. Du moins pas en Europe. Dans une récente interview, le commissaire au marché intérieur de l’Union européenne, Thierry Breton, a déclaré au Financial Times que même dans un contexte de privatisation totale, l’oiseau bleu d’Elon Musk serait toujours soumis aux règlementations de l’Union européenne, et notamment au DSA (Digital Services Act), fraichement adopté par le Parlement.

Musk est donc “le bienvenu” en Europe, mais il devra suivre les règles pour ne pas tomber sous le coup des sanctions régulièrement prononcées par le vieux continent. Au sujet des fake news et du cyberharcèlement notamment, le DSA oblige désormais les entreprises à partager la manière dont elles agissent au quotidien pour lutter contre la désinformation. Les publicités ciblées devront elles aussi être régulées pour ne pas se baser sur des critères raciaux, confessionnels, politiques ou idéologiques. Enfin, les mineurs devront être strictement exclus de ces campagnes ciblées, et se contenter de réclames génériques.

S’il ne se plie pas aux exigences européennes, Elon Musk risquera gros. Jusqu’à 6% du chiffre mondial de Twitter, et une possible interdiction sur le territoire. Comme souvent, les projets du milliardaire se heurtent à nouveau aux réalités politiques. Cela vaut aujourd’hui pour l’Europe, mais ce sera sans doute le cas du monde entier à l’avenir. Reste à voir comment l’homme d’affaires composera avec ces nouvelles règles du jeu.

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4 commentaires
  1. Mdr on savait très bien que l’Europe était contre la liberté d’expression sauf quand il s’agit d’insulter une certaine communauté, mais là, ça avance à visage découvert…

  2. La crédibilité de l’Union Européenne est tellement forte, sa détermination tellement sans faille, pareil pour son unité que Elon Musk doit en avoir le souffle coupé. À force de rire. De toute façon toutes les choses qui ne suivent pas les opinions officielles sont des fake news et du conspirationnisme. La liberté d’expression oui mais tant qu’elle va dans le “bon” sens sinon interdictions et amendes diverses.

  3. L’europe en mode panic totale qui commence à voir leurs outils de propagande hors control. Je trouve le timing très révélateur, ils sont dans l’urgence, la vérité sur de nombreux sujets arrivent et ca va être cataclysmique!

    Je ne me rappelle pas avoir donner un mandat à l’UE pour filtrer à mon insu l’information sous prétexte de me protéger, j’attends avec impatiente toutes ces infos qui m’ont été censurés à mon insu 🙂

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