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[On joue à des jeux de société, épisode 2] Smash up : Prends ça dans tes dents (si t’en as) !

Il y a les jeux qui établissent un univers strict, avec des limites bien définies, des codes et un choix temporel qui définit leur esthétique, et…

Il y a les jeux qui établissent un univers strict, avec des limites bien définies, des codes et un choix temporel qui définit leur esthétique, et il y a Smash Up. Smash Up, c’est un peu une chambre d’ado de 14 ans, sans l’odeur de chaussettes moisies. C’est le bordel, c’est coloré, c’est n’importe quoi, et on ne sait jamais sur quoi on va tomber en posant sa main quelque part. Et c’est ça qui est bon.

Fiche d’identité

Nom : Smash Up
Auteur : Paul Peterson
Illustrateur : Dave Alsop, Bruno Balixa, Francisco Rico Torres, Conceptopolis
Éditeur : Iello
Genre de jeu : Baston, deckbuilding
Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 4 / 10+ / 30’ à 1h
Date de sortie : Juillet 2012
Prix conseillé : 27 euros (+ extensions)

La mécanique de Smash Up est relativement simple. Vous et vos adversaires devez capturer des bases, pour obtenir des points de victoire. Pour cela, chacun joue deux familles de créatures issues de la pop culture. Libre à vous de mélanger pirates et extraterrestres, ou dinosaures cyborgs et gnomes… les combinaisons sont multiples, surtout si vous venez à faire l’acquisition des nombreuses extensions. Attention toutefois, certaines familles fonctionnent mieux que d’autres et si certains combos vont permettre de gratter des points de victoire sans trop vous fatiguer, d’autres mélanges risquent de vous laisser un goût amer en bouche. Si vous êtes du genre à chouiner quand on vous fait une crasse, ça va être compliqué.

« Alors je pose ce monstre à 1, et avec cette carte j’envoie tous tes monstres dans une autre base. Merci. »

Vous jouez donc avec une pioche qui vous est propre, et des cartes en main. Celles-ci se composent de monstres et d’effets. Vous pouvez en jouer une de chaque à chacun de vos tours, sur l’une des nombreuses bases posées sur la table (ou par terre si vous avez huit ans et que vous jouez avec vos cousins). Les effets vont par exemple renforcer certains de vos monstres, en faire fuir d’autres, vous permettre de vous servir dans votre défausse, etc. De ce côté là, c’est du classique. Non, c’est vraiment au niveau de la prise des bases que Smash Up révèle toute sa subtilité.

L’originalité de Smash Up et de son concept de prise de base vient en effet du fait que vous les capturez en cumulant vos forces entre joueuses et joueurs. Mais n’allez pas imaginer que l’on se retrouve à faire du semi-coopératif, les crasses pour être le plus fort de la base sont légion. Généralement, si vous avez la plus haute valeur de créatures sur une base, vous remportez le plus de points et les deux joueurs suivants récupèrent les miettes. Mais pas toujours. L’ajout de bases qui ne donnent de points qu’à un seul joueur ou d’autres qui gratifient plus le second que le premier permet de développer des stratégies bien fourbes et donne lieu à des situations chaotiques hilarantes. Ça va vite, et à 4 il est très rare de ne pas voir sa stratégie mise à mal par une carte effet bien placée. On s’emballe, on exulte, on râle… et on se marre comme des baleines.

On aime

– Les combos redoutables de certaines familles
– La prise en main hyper simple
– Les stratégies de chacal selon les bases à prendre
– Les extensions qui ajoutent plein de nouvelles familles

On n’aime pas

– Certaines cartes pas toujours très claires
– La qualité standard des cartes, qu’on va vouloir sleever très vite pour éviter de les abîmer

En conclusion

Si vous vous êtes toujours demandé si Harry Potter pourrait être pote avec Jack Sparrow ou qui serait le plus fort entre Optimus Prime et une armée de zombies, ne cherchez plus, toutes les réponses sont dans Smash Up. Par contre faites attention, ce jeu est hautement addictif. On vous aura prévenus.

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