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SNCF Connect : bataille de chiffres autour du coût de l’application

Très critiquée depuis son lancement, l’application SNCF Connect aurait coûté 50 millions d’euros selon Capital. La SNCF conteste et évoque une facture bien moins importante.

Lancée à la hâte, l’application SNCF Connect a connu des débuts mouvementés. Entre les nombreux bugs, problèmes d’ergonomie, absences de certaines fonctions ou billets disponibles, elle a surtout fait l’objet de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux. Un passage sur les principales boutiques d’applications confirme la tendance, même si la SNCF tente de rectifier le tir en proposant des mises à jour.

Peu à son avantage, SNCF Connect aurait pourtant coûté la bagatelle de 50 millions d’euros à la SNCF. C’est en tout cas ce qu’affirme Capital ; le magazine expliquant avoir « reconstitué les sommes englouties en croisant les données internes de l’entreprise ». À titre de comparaison, l’application TousAntiCovid aurait coûté trois fois moins alors qu’elle concerne beaucoup plus d’utilisateurs. Du côté de la SNCF, on préférait mettre en avant la jeunesse de cette nouvelle application qui marque un nouveau départ. Après avoir multiplié les applications pendant des années, la Société nationale des chemins de fer français a fait le choix d’une solution tout-en-un.

Forcément, cela nécessite de revoir en profondeur le fonctionnement et la SNCF « a fait le choix de tout développer en interne ». Capital explique que l’établissement a procédé à « beaucoup d’embauches » et que les investissements consacrés aux technologies maison se sont élevés à près de 21 millions d’euros, dont 12,6 millions pour le site et l’application. Le magazine évoque aussi un changement pour la gestion des serveurs. Dans le but de mieux absorber les pics de connexion pouvant atteindre jusqu’à 25 millions de visiteurs quotidiens (contre 2,5 millions habituellement) ; la SNCF s’est tournée vers Amazon Web Services. La migration vers les serveurs du géant américain a couté 7,5 millions ; tandis que le démantèlement des anciens centres (2) et serveurs (7 000) s’élève à 2,3 millions d’euros.

Pour la SNCF, les calculs ne sont pas bons

Certes, on est encore loin des 50 millions d’euros (30,7 millions), mais les calculs ne s’arrêtent pas. Pour lancer SNCF Connect, il faut encore ajouter l’achat de technologies auprès de SNCF Voyageurs (2,7 millions d’euros) ; et 12,3 millions d’euros pour une rupture de contrat anticipée avec Expedia. Enfin, la SNCF aurait dépensé pas moins de 5 millions d’euros en campagne publicitaire. Le total dépasse bien les 50 millions d’euros (50,7 millions), mais la SNFC n’est pas du même avis.

Interrogée par BFM, la SNCF assure que son application a coûté « un peu moins de 25 millions d’euros ». Une facture divisée par deux qui s’explique par une méthode de calcul différente. L’entreprise ne tient pas compte des investissements liés au cloud et à la rupture de contrat avec Expdia dans son calcul. En effet, elle estime que ces opérations ne sont pas directement liées au projet de l’application.

« La migration vers le cloud d’Amazon, le démantèlement et la fin de contrat avec Expedia sont des projets qui étaient engagés avant la création de l’application. On peut y voir une proximité, mais il y a un amalgame dans l’addition totale », explique l’entreprise. En soustrayant ces différents montants (soit 22,1 millions d’euros si l’on se réfère aux chiffres de Capital) ; on se rapproche d’un coût total de l’application de l’ordre de 28 millions d’euros.

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2 commentaires
  1. Ils auraient pu choisir une solution 100% Française (Scaleway). Et pis faudra voir la facture AWS à la fin de l’année, parce que mal pensé/optimisé ça peut coûter 4 bras 🙂

  2. C’est un choix stratégique déjà de vouloir développer l’application en interne et de ne pas faire appel à une société externe, la création d’équipe l’embauche etc.. A un coup mais sur le long terme les coûts seront mieux maîtriser, après comparer SNCF connect et l’application Tous AntiCovid ça n’a aucun sens même par leur nombre d’utilisateurs… Déjà l’une à surfer sur la vague de peur d’une maladie et à part être un mouchard et un gestionnaire de qr code

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