Test Sony Xperia 1 Mark III, le smartphone pour les plus Geeks

Sony a toujours fait parti des constructeurs historiques et depuis le retrait de LG, beaucoup se demandent si Sony ne devrait pas faire de même, ce qui serait vraiment dommage pour nous autres geeks. En effet, alors que les constructeurs chinois sont de plus en plus agressifs, Sony revient cette année avec un nouveau smartphone premium et force est de constater que Sony nous surprend en ciblant non pas le très grand public mais les plus technophiles d’entre nous.

Voici donc le tout nouveau Sony Xperia 1 III (ou Mark III pour les initimes) qui a eu la bonne (ou la mauvaise) idée de sortir en plein été comme pour son prédécesseur l’année dernière. On a passé quelques semaines le smartphone et voici notre avis sur le Sony Xperia 1 Mark III.

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Les Caractéristiques du Sony Xperia 1 III

Pour rappel sur les caractéristiques, le Sony Xperia 1 Mark III vous propose :

Concernant le packaging du smartphone, on retrouve une boîte assez classique en soi. Et sans surprise, on y retrouve le câble USB Type-C, un chargeur rapide USB-C, des écouteurs en kit mains-libres et des petits livrets pour une première prise en main. 

On retrouve, heureusement, tous les changements positifs qu’avait apporté le Xperia 1 II l’année dernière comme enfin la recharge sans-fil, la certification IP65/IP68 et comme toujours, la trappe à carte SIM qui ne nécessite pas d’outil spécifique. Disponible en plusieurs coloris, comptez un prix officiel de 1199 euros hors abonnement. Oui, c’est cher, surtout pour un challenger en 2021. 

Design, Ecran et Audio

Avec un poids de seulement 186g, le Sony Xperia 1 III fait partie des smartphones premiums légers et comme depuis le tout premier Xperia 1, on retrouve sur le Xperia 1 Mark III un écran de 6, 5 pouces au format 21:9. L’avantage du format permet à Sony de proposer une largeur de seulement 71mm. De fait, le smartphone tient parfaitement en main et en dehors de la hauteur du smartphone, l’utilisation à une main n’est pas vraiment un soucis. Et comme pour ses prédécesseurs, pas d’écran incurvés, un écran totalement plat qui complète parfaitement des tranches biseautés. Cela reste très personnel mais cela permet une bien meilleure prise en main du smartphone de Sony par rapport aux smartphones avec des tranches arrondis ou un écran incurvé.

Cette année, pas de dos brillant et ce n’est pas plus mal. Le Sony Xperia 1 III propose un dos en verre dépoli, ce qui lui permet de proposer un rendu mat du meilleur effet. Bien évidemment, ce rendu permet de mieux résister aux traces de doigts et le tout permet un design très élégant. A noter que l’écran et le dos sont en verre Gorilla Glass (Victus à l’avant et 6 au dos). On retrouve sur la tranche non seulement le bouton de déverrouillage (qui fait fait office de capteur d’empreintes) mais aussi les boutons de volume et le déclencheur physique pour l’appareil photo. Si le capteur d’empreintes fonctionne bien en général, on a noté quelques imprécisions quand les doigts sont mouillés. Attention donc.

Avec une diagonale de 6,5 pouces et un format de 21:9, l’écran du Xperia 1 Mark III n’est clairement pas le plus grand en surface et n’est pas celui avec les bords d’écran les plus fins sur ma marché. Mais avec une telle hauteur, on en vient à oublier les bords épais en haut et en bas de l’écran. Si on apprécie le format 21:9, quand le contenu n’est pas optimisé, on retrouve des bandes noires verticales, ce qui donne l’équivalent d’un smartphone 16:9 avec une diagonale d’environ 5,5 pouces. C’est une question de choix. Si le format 21:9 permet d’avoir plus de contenus affichés en mode portrait, c’est un peu plus limité en mode paysage.

L’écran en lui-même reste impressionnant, c’est un écran OLED de 6,5 pouces avec une définition 4K et donc une densité de 643ppp. Le Sony Xperia 1 Mark III (et ses prédécesseurs) est le seul smartphone actuellement sur le marché avec une telle densité. Certifié HDR10+, l’écran est excellent et il mettra très bien en valeur votre contenu multimédia. Pour les photographes, il propose différents profils, comme le support du DCI-P3, et réglages pour personnaliser au mieux les couleurs. Si on devait reprocher quelque chose à cet écran, cela reste, comme l’année dernière, au niveau de la luminosité qui aurait mérité plus, surtout à ce niveau de prix. D’ailleurs, si on avait le choix, on n’aurait pas été contre du 2K mais avec une meilleure luminosité ! En revanche, cette année, l’écran propose un taux de rafraîchissement de 120Hz. Avec, il sera difficile de revenir sur des écrans 60Hz. L’intérêt se voit assez rapidement sur les pages web, Twitter ou encore Instagram puisque ce sont sur ces applications qu’on fera défiler des pages de contenus à l’infini.

Côté audio, le Sony Xperia 1 Mark III propose des haut-parleurs stéréo et oui, c’est compatible Dolby Atmos. Les haut-parleurs font un travail de dingue. Le son est claire et précis. Alors, on ne regardera pas tout le temps nos films et séries avec mais le rendu sonore est assez bon pour des sessions longues, ce qui n’est pas le cas de tous les smartphones premium. Cela manque tout de même de puissance pour un usage dans un environnement trop bruyant. Après, ce ne sont que des haut-parleurs de smartphones et ils ne remplaceront pas un bon casque ou des écouteurs. Enfin, petite surprise, on note toujours la présence de la prise jack et sur un smartphone premium, c’est assez rare pour le souligner. Le port jack est d’excellente qualité, il suffit d’y brancher un casque et il n’y a pas de bruit parasite, ce qui est rarement le cas des adapteurs USB-C. Du coup, on a pu réutilisé nos bons casques filaires comme notre Sennheiser HD-25 II par exemple mais aussi de nouveaux venus comme les Sennheiser IE300. Pour finir, on n’oublie pas les technologies maisons comme le LDAC, le DSEE Ultimate et le support du Hi-Res Audio / Hi-Res Audio Wireless.

Android 11, Performances et Autonomie

Sans grosse surprise, le Sony Xperia 1 Mark III tourne sous Android 11 et une très légère surcouche Xperia. L’expérience utilisateur est proche de l’expérience Android Stock. La surcouche est simple et peu gourmande au quotidien. L’interface utilisateur reste sobre. Et si ça ne plait pas, on pourra toujours appliquer un thème parmi ceux disponibles sur le Play Store. On retrouve tout de même quelques applications spécifiques à Sony mais cela n’a pas gêné l’expérience utilisateur générale (Même si on aurait aimé pouvoir tous les supprimer). Bien évidemment, il y a le support du PS5 Remote Play qui vous permettra de jouer à la PS4 ou à la PS5 avec les boutons virtuels ou avec une manette connectée. On retrouve la fonction SideSense sur les bords latéraux qui permet de lancer une sorte de mini-lanceur afin de simplifier les usages à une main. Cette fonction est plutôt utile au quotidien, Il faut juste s’y habituer. Pratique mais pas indispensable. 

Du côté des performances, on ne va pas trop vous surprendre puisque le Sony Xperia 1 Mark III embarque le meilleur SoC Android de cette année, à savoir le Qualcomm Snapdragon 888. Aussi, on retrouve des résultats aux différents benchmarks de haute volée. Dans l’ensemble, les benchmarks sont évidemment excellents et similaires à ce qu’on connait déjà, ils sont légèrement inférieurs à ceux d’autres smartphones utilisants le même SoC mais c’est clairement que des chiffres.

Cette année, la batterie a encore gagné en capacité puisque le Sony Xperia 1 III propose une batterie de 4500mAh. On n’atteint pas forcément le niveau de ses concurrents directs chez les constructeurs chinoise mais le Sony Xperia 1 Mark III assure une journée entière et c’est bien là l’essentiel. Enfin, pour rappel, on retrouve le recharge sans-fil et une recharge rapide filaire Quick Charge 3.0/4.0 de Qualcomm. On est loin des 65W en filaire ou 40W sans-fil de certains mais c’est largement suffisant.

Photo et Vidéo

L’année dernière, l’orientation de Sony avec le Xperia 1 Mark II avait déjà donné une idée de la route que prenait Sony avec ses smartphones premium et le Xperia 1 Mark III confirme cette direction. Si la partie photo reste bien évidemment utilisable par le grand public, Sony a clairement positionné son smartphone comme le smartphone des photographes et vidéastes avertis. On retrouve ainsi CinemaPro, une application dédiée à la capture vidéo avertie et PhotoPro dédiée à la photo avec une interface utilisateur inspiré des appareils Alpha de Sony.

La plus grosse différence avec l’année dernière, c’est l’intégration de PhotoPro dans l’application Photo de base. Du coup, c’est plus rapidement accessible et tellement plus logique. Pour les utilisateurs d’un appareil Alpha de Sony, inutile de dire qu’on est en terrain plus que connu, ce sont les mêmes réglages, les mêmes icônes, les mêmes menus. On retrouve bien évidemment le support du format RAW qui prend tout son sens avec une telle partie applicative. D’ailleurs, les applications sont vraiment bien faites. On s’y sent tout de suite à l’aise. 

Pour ce qui est du bloc photo, Sony n’a toujours pas succombé au design de la plaque de cuisson et on retrouve un ligne d’objectifs au dos avec pour principal changement l’arrivée de zooms. On parle au pluriel parce que oui, le Sony Xperia 1 III propose deux zooms, un de 2,9x et un de 4,4x. Cela se traduit en fait par deux positions possibles du zoom périscopique. Comme toujours, si Sony propose des capteurs de 48 Mégapixels ou plus pour tout le secteur et donc ses concurrents, le Sony Xperia 1 Mark III reste classique avec des capteurs d’une résolution de 12 Mégapixels. Ainsi, sur l’appareil photo principal, c’est un capteur Exmor RS de 12 Mégapixels au format 1/1.7″ avec un objectif grand angle de 24mm et une ouverture de F1.7. L’ultra grand-angle propose également un capteur de 12 Mégapixels avec un objectif de 16mm et une ouverture de F/2.2. Et enfin le zoom périscopique propose un capteur de 12 Mégapixels avec donc deux zooms possibles, 70mm et 105mm. A cela s’ajoute un capteur 3D iToF (pour Indirect Time of Flight) qui calcule instantanément la distance entre le smartphone et le sujet pour un autofocus rapide et précis. 

L’idée des deux zooms en un est plutôt une bonne idée dans la mesure où Sony propose plus de polyvalence sans forcément passer par l’ajout d’un objectif au dos. Cela permet ainsi de garder une certaine simplicité sur le bloc photo tout en garantissant sa bonne polyvalence. Attention, on parle bien ici de deux positions, il n’y a pas typiquement de zoom 3,3x si ce n’est un zoom hybride utilisant la position 2,9x et du numérique. 

Dans tous les cas, c’est plutôt bien vu et au quotidien, c’est transparent pour l’utilisateur. On retrouve sinon dans les entrailles du smartphone un processeur BionZ, le même qui équipe le Sony Alpha 9 ou le Sony RX100 Mark VII, qui permet un traitement rapide des photos et des rafales allant jusqu’à 20 images par seconde ! Avec le capteur principal à double-diodes, le Xperia 1 Mark III possède un autofocus ultra rapide ! On retrouve la technologie EyeAF qui permet de faire la mise au point sur l’oeil et c’est d’une précision diabolique. 

Comme l’année dernière et avec toutes ces technologies issues de sa division photo, Sony a pris le parti de rester du côté de la photo traditionnelle en minimisant les appels à l’intelligence artificielle. Du coup, tous les résultats sont avant tout un résultat physique avant un résultat algorithmique comme chez la concurrence. Clairement moins grand public, cette stratégie ravira forcément les utilisateurs avertis. Dans tous les cas, si les fichiers JPG s’en sortent très bien en soi, c’est surtout l’exploitation du format RAW qui permettra à l’utilisateur de tirer le meilleur du smartphone. 

Ainsi, en se basant uniquement sur les JPG et en condition de luminosité idéale, le Sony Xperia 1 Mark III sort des photos d’excellente qualité avec un beau niveau de contraste et un très bon respect des couleurs. On regrettera toujours cette tendance chez Sony à lisser un peu plus que la concurrence au détriment des détails qui manquent parfois à l’appel quand on va chercher à zoomer dans la photo. Les couleurs restent neutres et il n’y a pas de sur-contraste. L’année dernière, on avait noté des carences sur le HDR, c’est encore le cas, c’est un peu mieux mais pas encore au niveau de la concurrence. En revanche, avec les fichiers RAW, on découvre souvent une bonne dynamique, ce qui permet de justement « bien récupérer » une photo, il faudra juste se farcir un peu de post-production.

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Dans des conditions de faible luminosité, le Sony Xperia 1 III s’en sort toujours bien avec des photos détaillées et bien exposées. Il ne faudra juste pas zoomer parce que Sony lisse encore plus et donc il y aura moins de détails. Dans la réalité, cela ne gênera pas grand monde si ce n’est peut-être les utilisateurs avertis mais ces derniers corrigeront facilement le tire en post-production.

Voici des exemples de photos pour se faire une idée :

Concernant l’ultra grand-angle, c’est une focale plus qu’utile et on aime toujours le rendu avec soit l’effet fish-eye similaire à ce que propose une action-cam, soit en rendu linéaire et ce, en rognant un peu sur la photo. Dans tous les cas, les photos en ultra grand-angle sont plutôt réussies, même si ça manque toujours de détail de notre point de vue. On notera tout de même quelques différences d’exposition avec l’appareil photo principal. 

Côté zoom, le zoom périscopique variable est moins lumineux mais le smartphone s’en sort plutôt bien avec des photos bien rendus tant au niveau des couleurs que des détails. En revanche, ça manque de piqué et surtout c’est un peu plus sombre quand il n’y a pas de lumière. Dans tous les cas, d’une manière générale, Sony a encore du travail sur l’optimisation des photos automatiques en condition de lumière limitée.

Et enfin, du coté des selfies, on retrouve donc un appareil photo avec un capteur de 8 Mégapixels, et c’est le même que ses prédécesseurs. Les photos restent assez classiques en soi, et on aurait apprécié un mode HDR plus agressif.

On finit avec les vidéos prises avec le Sony Xperia 1 III et sur ce point, le smartphone du constructeur japonais s’en sort très bien avec des vidéos claires et nettes. Le son stéréo est bien retranscrit. On peut switcher entre les différentes focales pour filmer. Mais le plus intéressant pour les plus vidéastes reste l’application Cinema Pro, développé en partenariat avec Ciné Alta, qui vous permet de contrôler au mieux les réglages d’enregistrement mais aussi l’utilisation des LUTs (profiles colorimétriques) pour donner un effet cinéma à vos vidéos. Bien évidemment, ça implique plus de travail et ce n’est clairement pas fait pour les vidéos prises à la volée mais si l’utilisateur est capable de prévoir un minimum le résultat final recherché, il obtiendra des court-métrages de très haute volée. Ce mode n’est clairement pas pour le grand public mais il reste accessible. D’ailleurs, l’interface utilisateurs a été quelque peu revue pour être encore plus rapide. On pourra par exemple changer de plan de mise au point, ou même gérer les vidéos en mode projet et ainsi ne pas inonder l’album photo de base.

Galerie Photo

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