La Russie aurait effectué un tir de missile anti-satellitaire (ou ASAT) le 15 avril. L’agence aux commandes des forces armées spatiales des États-Unis, US Space Command, en parle comme d’un test dans un communiqué tandis que d’autres sources, selon The Verge, attestent que ce tir a été réalisé afin de détruire un satellite russe défectueux. Ces dernières ne précisent cependant pas si l’objet a été effectivement détruit ou non. Les États-Unis ont réagi avec véhémence à ce sujet, citant même la nécessité d’avoir des satellites en fonctionnement pour lutter contre la pandémie de COVID-19. “Ce test est une nouvelle preuve de la façon hypocrite qu’a la Russie de proposer de restreindre des dispositifs d’armement dans l’espace afin de réduire les capacités des États-Unis sans impacter ses propres projets militaires, a déclaré le général à la tête de l’US Space Force, John Raymond, dans un communiqué. L’espace est une zone critique pour le bon fonctionnement de toutes les nations (et) les dispositifs spatiaux restent nécessaires pour maintenir la communication et l’organisation logistique entre elles en ce temps de crise.”
En décembre dernier, le gouvernement américain a donné naissance à ses nouvelles forces armées spatiales, l’US Space Force, justement pour garder son statut de “gendarme du monde”. Cependant, par le passé, il a aussi usé de tirs de missiles ASAT contre ses propre satellites : en 2008, les États-Unis avaient détruit l’un de leurs engins en orbite dont un produit toxique aurait été dangereux une fois celui-ci tombé sur Terre. D’autres pays, comme la Chine ou l’Inde, en effectuent aussi afin de faire le tri dans un secteur en pleine expansion. Néanmoins, cette pratique n’est pas sans conséquence. En effet, la destruction de satellites directement dans l’espace peut projeter des centaines voire des milliers de débris. Ces derniers, non seulement, polluent cet espace mais peuvent surtout s’avérer dangereux envers le reste des satellites en fonctionnement.
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