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Netflix, Disney+, Prime Video : combien vont-elles investir dans le cinéma français ?

Les plateformes SVOD étrangères rejoignent officiellement de système français de financement de la création.

C’était l’une des conditions sine qua non de la révision de la chronologie des médias. En échange d’une réduction des fenêtres d’exclusivité, les plateformes SVOD s’étaient engagées à investir 20 % de leur chiffre d’affaires dans la création française. Le but était bien évidemment de soumettre ces nouveaux acteurs du secteur aux mêmes règles que les autres diffuseurs historiques, tout en leur offrant la possibilité de tabler sur les films sortis au cinéma pour élargir leurs catalogues.

Dans un communiqué, partagé le jeudi 9 décembre, le CSA annonce la fin des négociations et l’intégration des services de médias audiovisuels à la demande (SMAD) au système français de financement de la création.

“Dans un contexte de mutation profonde de l’offre audiovisuelle et d’un accès croissant aux œuvres à la demande et par voie délinéarisée, ces conventions et notifications confirment l’inscription concrète de grands acteurs internationaux dans l’industrie audiovisuelle et cinématographique.”

Entre 250 et 300 millions d’euros par an

Dès l’année prochaine, les différents acteurs SVOD devront mettre la main à la poche. Selon le CSA, cet investissement devrait se situer quelque part entre 250 et 300 millions d’euros par an. Une large enveloppe qui sera divisée entre le petit et le grand écran. 80 % des sommes investies serviront à la production de contenus audiovisuels français pour leurs plateformes alors que les 20 % restants seront injectés dans la production de long-métrages pour le cinéma.

Le plus gros chèque devrait venir de Netflix, qui selon Variety, pourrait investir 200 millions d’euros par an. Il faut dire que la plateforme est encore largement dominante en France.

La chronologie des médias encore négociation

En parallèle de cet aboutissement des négociations financières, d’autres discussions prennent un peu de retard. Selon les Echos, la proposition de révision de la chronologie des médias ne plaît pas vraiment à TF1. Interrogé par le média français, le PDG de l’entreprise indique : “Nous serons vigilants sur la préservation de nos fenêtres d’exclusivité sur les films. Nous ne voulons pas qu’ils soient diffusés en même temps que sur les plateformes”.

Aujourd’hui, les plateformes SVOD doivent attendre trois ans avant de diffuser des films sortis dans les cinémas français. Mais la révision de cette chronologie des médias prévoit de réduire cette fenêtre d’exclusivité pour les autres acteurs du secteur à seulement 15 mois. C’est moins bien que les 12 mois évoqués précédemment, mais c’est déjà une avancée de géant. Netflix, Disney+ et Amazon Prime Video ont déjà signé l’accord et 5 autres plateformes devraient le faire dans les prochaines semaines. Reste à voir quand cette nouvelle chronologie des médias sera appliquée.

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