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Test Roborock S8 Pro Ultra : le plus complet des aspirateur robot !

Lancé très peu de temps après le S8, le S8 Pro Ultra constitue le sommet de gamme de Roborock. Si cet aspirateur robot bénéficie de quelques améliorations par rapport au S8, c’est principalement au niveau de la station d’accueil que se situent les différences. Cette base multifonction aspire la poussière dans un sac, lave la serpillère puis collecte l’eau sale du lavage et nouveauté : elle sèche la serpillère à l’air chaud.

La gamme Roborock S8 est composée de trois modèles : le S8, le S8+ et le S8 Pro Ultra. Le S8, que nous avons récemment testé, dispose d’une base de chargement classique monofonction, de petit gabarit. Le S8+ gagne un système de vidange de la poussière dans un sac (de 2,5 L). Le S8 Pro Ultra, lui, propose un service complet, qui va jusqu’au séchage de la serpillère, pour éviter le développement des bactéries et les odeurs. La station renferme un réservoir d’eau propre (de 3,5 L) ainsi qu’un collecteur (2,9 L) servant à récolter l’eau sale ayant servi au lavage de la serpillère. En fin de cycle, la serpillère est séchée à l’air chaud ; c’est en cela qu’elle se distingue de la station fournie avec le S7 Pro Ultra.

Par rapport aux autres modèles de la gamme S8, le robot en lui-même bénéficie aussi de quelques évolutions : la serpillère utilise un double module de vibration (VibraRise 2.0), qui assurerait une zone de nettoyage plus large et donc une meilleure efficacité. Quant à la brosse composée de deux rouleaux en caoutchouc, elle peut se surélever automatiquement lorsque le robot rejoint la station ou lors du lavage seul.

Une base toujours aussi pratique, dont le design évolue

Roborock n’ayant pas prévu de vendre les bases multifonction séparément pour le moment, il est important de choisir le S8 qui correspond à vos besoins au moment de l’achat. Il faut savoir que la base multifonction du S8 Pro Ultra est assez volumineuse, même si elle n’est pas la plus encombrante que nous ayons croisée. Par exemple, celle de l’Ecovacs X1 Omni est encore plus imposante. Sans oublier qu’il est nécessaire de prévoir un espace libre tout autour de la station pour que le robot puisse y retourner sans difficulté.

Cette base présente de nombreux avantages puisqu’elle évite de devoir vider le collecteur sans cesse, mais également de remplir le réservoir d’eau du robot, résolvant ainsi les questions de contenance (du réservoir d’eau et du collecteur de poussière). C’est donc une solution très pertinente si vous vivez avec des animaux domestiques qui perdent beaucoup de poils ou si votre logement de grandes dimensions compte beaucoup de sols durs à laver.

Autre avantage : la réception de notifications lorsque le réservoir d’eau est vide – notifications dont ne dispose pas le S8 pour son petit réservoir. L’alerte est d’ailleurs aussi relayée vocalement par le robot (si on n’a pas désactivé la voix) ainsi que sur la base dont le voyant devient rouge. Au passage, on reçoit aussi des alertes lorsque le collecteur d’eau sale est plein.

Notons que par rapport aux bases multifonction de précédentes générations (S7 MaxV Ultra et S7 Pro Ultra), Roborock a apporté quelques évolutions esthétiques bienvenues. Le châssis remonte désormais sur les côtés et sur la face avant, dissimulant un peu plus les trois bacs, auxquels on accède par le dessus. C’est bien plus discret et esthétique. De plus, sur la version blanche que nous avons testée, les bacs sont intégralement blancs, de la couleur de la base, ce qui renforce cette impression de discrétion. Le S8 Pro Ultra est seulement livré avec sa base de chargement, une seule serpillère et un sac de rechange.

Installation facile et rapide

La station pèse son poids mais elle s’installe très rapidement. Il suffit de débarrasser les bacs de leur plastique de protection et de clipser la plateforme à l’avant.

Le premier modèle que nous avons reçu présentait un dysfonctionnement, puisque la brosse servant au nettoyage de la serpillère restait bloquée. C’est la première fois qu’une telle mésaventure nous arrive avec un robot de la marque. Le second exemplaire était parfaitement fonctionnel. À l’arrière de la station, un enrouleur permet de dissimuler le surplus de câble d’alimentation.

Quant à la connexion au réseau WiFi, nous avons pu la réaliser sans encombre également, sans devoir rapprocher le robot de notre box. Pendant nos tests, nous avons dû débrancher et rebrancher la base plusieurs fois pour des raisons logistiques et nous avons à chaque fois retrouvé la connexion immédiatement. Comme le S8, le S8 Pro Ultra propose un mode de cartographie rapide du logement, qui est vraiment pratique. En moins de 10 minutes, il a réalisé une cartographie détaillée de notre appartement (environ 70 m2). On peut ainsi commencer à utiliser le robot et à personnaliser la carte restituée dans l’application sans attendre.

Après la phase de cartographie, lorsqu’on lance un nettoyage, on a à nouveau la possibilité de choisir entre un nettoyage classique ou un nettoyage rapide (annoncé par Roborock comme 30% plus rapide). Nous avions déjà apprécié cette possibilité lors de notre test du S8. Cela peut s’avérer bien utile quand on reçoit du monde à l’improviste ou pour nettoyer rapidement la cuisine après y avoir déjeuné. Par exemple, aspirer et laver notre cuisine en mode standard a nécessité 5 minutes ; en mode rapide, il en a fallu seulement 3.

La même intelligence de navigation que le S8

Le S8 Pro Ultra utilisant le même système de navigation à partir d’un LiDAR et les mêmes technologies d’évitement d’obstacles que le S8 (Reactive 3D), nous étions en terrain connu. Nous avions souligné les compétences de ce dernier en matière de reconnaissance d’objets (parfois même bluffante), puisqu’il est capable de reconnaître une chaussure, un câble, un pèse-personne… qu’il signale alors sur la cartographie dans l’application, ou tout simplement un obstacle indéfini (représenté par un cône de travaux). Cela facilite la personnalisation de la carte, notamment le placement de zones d’interdiction là où c’est nécessaire.

Grâce à cette technologie, le robot est aussi capable d’éviter ces objets de manière pertinente dans la grande majorité des cas. Il peut encore lui arriver de s’emmêler dans un câble, mais c’est beaucoup plus rare que dans le cas du S7. Par exemple, le S8/S8 Pro Ultra a du mal à « voir » notre câble de recharge de smartphone de couleur taupe sur le parquet gris. Il peut aussi arriver qu’il happe un câble placé le long d’un mur avec sa brossette latérale.

Comme lorsqu’on utilise n’importe quel aspirateur robot, pour éviter les incidents, le mieux reste encore de ranger les câbles hors de sa portée ou de placer des zones d’interdiction dans l’application.

On note aussi que le S8 Pro Ultra couvre très bien les surfaces, ne se cogne pas violemment dans les meubles ou les portes ni ne les pousse. Il contourne avec soin chaque objet, comme les pieds de notre table et de nos chaises, ce qu’il parvient à faire avec précision. On regrette juste qu’il ne passe pas sous certains meubles alors qu’il en aurait la place, par exemple sous notre canapé ou notre table basse. On aimerait bien qu’il s’aventure dans ces zones où la poussière se loge souvent.

De riches possibilités de personnalisation dans l’application

Via son application, le S8 Pro Ultra offre les mêmes possibilités de personnalisation du nettoyage que le S8 (pour plus de détails vous pouvez en lire notre test complet). Pour rappel : la personnalisation de la cartographie (découpage des pièces, noms des pièces, zones interdites, position de certains meubles que l’on peut renseigner dans l’appli en 2D ou 3D, revêtements des sols de chaque pièce), personnalisation du nettoyage (nombre de passages dans les pièces, nettoyage de certaines pièces ou zones seulement, aspiration et lavage ou fonctions séparées voire qui se succèdent, puissance d’aspiration, intensité de frottement de la serpillère)… L’application suggère également des routines (comme le nettoyage de la cuisine et de la salle à manger après les repas), propose un mode « ne pas déranger » (dans lequel le robot ne fonctionne pas pendant les plages horaires définies) et permet de décaler le chargement de l’appareil en heures creuses.

En plus de ces possibilités communes, dans le cas du S8 Pro Ultra, on peut également personnaliser les paramètres liés à la station. Parmi ceux-ci : l’intervalle de nettoyage de la serpillère (en fonction des pièces nettoyées ou à intervalle régulier), le nettoyage de la serpillère plus ou moins en profondeur, le mode de vidage du collecteur, ainsi que l’activation ou non du séchage de la serpillère. On apprécie de pouvoir le désactiver pour faire des économies d’énergie par exemple, si on estime ne pas en avoir besoin ou pendant les fortes chaleurs car forcément ça chauffe un peu. En outre, la durée du séchage peut également être réglée (2 h, 3 h ou 4 h).

Lorsque le mode séchage est activé, la station émet un bruit très léger (audible seulement quand on s’en approche de très près), qui ne nous a pas gêné alors que l’appareil était installé dans la pièce de vie principale.

À l’issue du cycle, la serpillère est parfaitement sèche, même en deux heures. Certains utilisateurs trouvent cette fonction utile car ils ont remarqué des odeurs entre deux cycles de lavage (avec la station du S7 Pro Ultra, par exemple). Ça n’est pas notre cas, ce qui est peut-être lié à l’environnement très sec de notre appartement qui fait que les textiles sèchent très vite.

Lors de notre test du S8, nous avions apprécié que chacun puisse utiliser le robot avec le niveau de personnalisation qui lui convient, en allant loin dans le niveau de détails ou pas. Nous faisons le même constat avec le S8 Pro Ultra. Qu’on l’utilise avec les routines proposées par défaut, sans renseigner l’emplacement des meubles ou le type de revêtement de sol, le robot est capable de se débrouiller dans un environnement domestique. Nous vous recommandons toutefois de personnaliser au moins le découpage des pièces, éventuellement leur nom ainsi que les zones interdites, pour profiter d’un nettoyage qui correspond à vos besoins réguliers et ponctuels.

Une aspiration puissante et un lavage efficace

Rappelons que la gamme S8 bénéficie d’une double brosse en caoutchouc et d’une puissance d’aspiration plus importante (6000 Pa vs 2500 Pa pour le S7 et 5100 Pa pour le S7 Pro Ultra). Sur nos parquets et carrelages, le résultat est impeccable dans toutes les zones couvertes par le robot, y compris le long des murs et des plinthes. Il aspire très efficacement les cheveux, la poussière, les poils d’animaux ou encore les grains de litière. Notre tapis de test, sur lequel il monte sans hésiter, ne lui pose pas de problème non plus.

Quid de la brosse relevable qui fait partie des caractéristiques réservées au S8 Pro Ultra ? En pratique, celle-ci se surélève (de 6 mm) lorsque le robot fonctionne seulement en mode serpillère ou lorsqu’il rejoint sa station. Le but est d’éviter que les zones déjà lavées et encore humides soient salies par la brosse. L’idée est bonne sur le papier, mais cela ne nous est jamais arrivé sur nos sols lors de nos tests du S8.

En ce qui concerne la fonction de lavage, rappelons qu’elle peut être utilisée avec de l’eau pure ou avec le détergent Roborock exclusivement (la condition pour ne pas perdre la garantie en cas de problème). Dans le cas du S8, la serpillère éliminait la plupart des taches du quotidien, bien que les plus tenaces et incrustées puissent résister au robot lors d’un unique passage. La serpillère vibrante du S8 Pro Ultra promettant une meilleure efficacité, nous avons fait la comparaison.

Pour cela, nous avons étalé puis séché des traînées de ketchup sur notre carrelage. Un seul passage (en mode aspiration et lavage, avec un frottement réglé sur intense) n’a pas suffi au S8 Pro Ultra pour les éliminer même s’il les a bien estompées. Un second passage en lavage intensif seul a permis de totalement éliminer deux des traces tandis que la troisième était bien atténuée mais encore visible. Nous avons réitéré le même test avec le S8. À l’issue du second passage, une tache avait disparu ; les deux autres étaient estompées mais encore visibles. Ces essais semblent confirmer une amélioration des performances de lavage du S8 Pro Ultra. Mais pour des salissures « normales » du quotidien, il n’est pas certain que la différence soit clairement perceptible.

 

Beaucoup moins d’entretien

Nous avons beaucoup apprécié que la base nous dispense des corvées, notamment de la vidange du collecteur car avec les poils de nos chats et nos cheveux longs, celui du S8 se remplissait assez vite. Le lavage automatique de la serpillère est également un vrai plus, pour nettoyer les sols de toute la maison en conservant la lingette toujours propre. Tout est pratique et bien pensé.

Néanmoins, on n’est pas totalement exempté d’entretien. Notez d’ailleurs qu’il faut tout de même vider assez souvent le réservoir d’eau sale pour éviter les odeurs. Concernant le reste de la base, il faut nettoyer régulièrement la brosse qui frotte la serpillère (tous les 6 à 12 mois selon la notice) ainsi que le filtre à eau placé dans le fond de la station, « si nécessaire ».

Enfin, il faut toujours penser à nettoyer les capteurs du robot, ses contacts de chargement, ainsi que son filtre.

Cette base multifonction ne dispense donc pas totalement des opérations d’entretien, mais elle permet de les espacer largement, ce qui est fort appréciable, tout particulièrement pour les possesseurs d’animaux et les personnes qui vivent dans de grands logements.

Où l’acheter ?

L’aspirateur robot Roborock S8 Pro Ultra est disponible en France au prix de 1499 euros.

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Notre avis

Le S8 bénéficiait déjà d’améliorations bienvenues par rapport au S7, notamment dans l’efficacité de son système de reconnaissance des objets et les possibilités de personnalisation enrichies auxquelles on accède via l’application. Le S8 Pro Ultra profite des mêmes évolutions, la base multifonction en plus. Celle-ci est fort appréciable au quotidien, même si la fonction de séchage de serpillère dont elle s’enrichit n’est pas indispensable à tout le monde. On peut juste regretter le prix du nouveau vaisseau amiral de Roborock, qui grimpe encore à l’occasion. Au vu de l’écart de tarif, on peut être tenté de se tourner vers un modèle d’ancienne génération, comme un S7 Pro Ultra, certes moins performant mais déjà excellent.
Note : 9  /  10
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