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La Chine s’est inspirée d’un homard pour construire sa sonde spatiale

La Chine vient de lancer la sonde Einstein en orbite. En s’inspirant d’un œil de homard, elle doit scruter le ciel.

La très secrète CNSA, l’agence spatiale chinoise, vient d’annoncer le lancement de la sonde Einstein. Elle a quitté la Terre depuis le centre de lancement de Xichang, dans le sud-ouest du pays. Selon les informations de l’agence, c’est une fusée Longue Marche 2C qui s’est occupée du décollage.

Quels sont les objectifs de la sonde ?

La sonde a été construite par la Chine, en collaboration avec l’ESA (l’agence spatiale européenne) et l’Institut allemand Max Planck. Elle doit observer des phénomènes cosmiques violents et éphémères. Les collisions d’étoiles à neutrons ou encore les perturbations liées aux trous noirs supermassifs seront au cœur de nombreuses observations.

Lourde de 1450 kilogrammes, la sonde va orbiter autour de la Terre à environ 600 kilomètres de la surface. Elle est équipée d’un télescope à rayons X à grand champ. Cet appareil, déjà utilisé par plusieurs autres sondes comme Exosat, permet d’observer facilement le ciel profond.

 Le homard comme inspiration

Les scientifiques en charge de la conception de la sonde ont pris un risque dans le développement du système optique. Ils ont voulu suivre un nouveau modèle. Ils se sont inspirés d’un œil de homard et plus précisément des ommatidies. Ces cellules sont responsables de la perception de la lumière, elles fonctionnent indépendamment les unes des autres.

Pour concevoir cette sonde et le télescope qui va avec, la Chine a voulu reproduire le système présent naturellement dans l’œil d’un homard. Les ommatidies y sont présentes sous la forme de petits tubes, capables de concentrer la lumière sur un seul point. Grâce à cette nouvelle méthode interne au télescope, il devrait pouvoir observer 1/5ᵉ du ciel d’un seul coup d’œil.

Une vitesse de travail unique au monde

Grâce à ce nouveau système dans son télescope, la sonde Einstein devrait être capable d’observer le ciel nocturne en seulement cinq heures. Une rapidité rendue possible par une capture de la lumière beaucoup plus efficace. Selon Erik Kuulkers, scientifique prenant part au projet du côté européen, la sonde Einstein sera ainsi capable de détecter des événements transitoires imprévisibles.

De son côté, Carole Mundell, directrice scientifique de l’ESA, s’est félicitée du lancement réussi de cette mission de grande importance pour l’Europe. Elle a également salué le travail de coopération internationale mis en place entre la Chine, l’Europe et l’Institut Max Panck d’Allemagne.

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