Passer au contenu

Missiles hypersoniques : les États-Unis sur le point de rattraper leur retard ?

Le développement de ces armes de nouvelle génération patine du côté américain – mais cela va peut-être changer suite au succès d’un test récent.

D’après DefenseNews, l’US Air Force a récemment terminé les tests de l’AGM-183A, un missile hypersonique conçu par le géant de l’armement Lockheed Martin. Une échéance importante pour l’industrie militaire américaine, qui avait commencé à prendre un peu de retard sur cette technologie susceptible de jouer un rôle déterminant dans les conflits de demain.

Comme leur nom l’indique, les missiles hypersoniques sont des armes de nouvelle génération qui voyagent bien au-delà de la vitesse du son. Selon la définition la plus couramment employée, ces engins sont capables de dépasser Mach 5, soit un peu plus de 6000 km/h, ce qui leur permet de traverser la plupart des systèmes de défense conventionnels. Toutes les grandes puissances militaires de la planète travaillent sur des systèmes de ce genre.

Les États-Unis en retard

Mais les États-Unis, de leur côté, ont accumulé un retard non négligeable sur cette technologie. Au printemps 2023, l’échec d’un test critique avait d’ailleurs jeté un sérieux coup de froid. Un constat surprenant pour la première puissance militaire au monde, qui demeure très attachée à ce statut.

C’est d’autant plus embarrassant que ses principaux rivaux lui ont damé le pion sur ce terrain. En effet, la Chine et la Russie ont déjà ajouté des missiles hypersoniques à leurs arsenaux respectifs. Les deux prestataires recrutés par le gouvernement pour développer ces armes, à savoir Northrop Grumman et Lockheed Martin, sont donc attendus au tournant par le Département de la Défense.

Un test concluant

Mais si l’on se fie au dernier rapport, le programme commence enfin à passer à la vitesse supérieure. La semaine dernière, l’Air Force a conduit les derniers tests de l’AGM-183A, le missile hypersonique produit par Lockheed Martin, sur sa base de Guam, une île à la frontière de la Mer des Philippines et de l’Océan Pacifique. La branche aérienne de l’armée américaine n’a donné quasiment aucun détail technique, puisqu’il s’agit d’une technologie classée secret-défense. On ne sait donc pas en quoi consistaient ces essais. En revanche, ils semblent avoir apporté satisfaction.

« Le test a produit des données précieuses », a indiqué un représentant de l’Air Force interrogé par DefenseNews. « Suite aux récents tests de bout en bout, Lockheed Martin a complété le programme de test avec une entière confiance dans les capacités du système. Nous nous tenons prêts à livrer cette solution hypersonique opérationnelle à l’Air Force », a renchéri un porte-parole du géant de l’industrie militaire. Des formules qui suggèrent que les États-Unis seront bientôt en mesure de passer à la phase de production en bonne et due forme.

La propulsion hypersonique, le nerf de la guerre de demain

Il s’agit donc d’un résultat encourageant pour l’Oncle Sam, qui devrait bientôt commencer à rattraper son retard sur son principal rival : la Chine. En effet, même si la Russie est déjà techniquement dotée de missiles hypersoniques, ces derniers ne semblent pas avoir été particulièrement efficaces depuis le début de la Guerre en Ukraine. Les engins chinois, en revanche, semblent nettement plus avancés — du moins si l’on se base sur les moyens investis ces dernières années, puisque nous n’avons pas eu l’occasion de les voir en action à ce jour.

Quoi qu’il en soit, il conviendra de surveiller les progrès des systèmes de propulsion hypersonique, car la quasi-totalité des spécialistes y voit désormais une technologie cruciale au niveau stratégique. La France n’est d’ailleurs pas en reste ; l’été dernier, la Direction générale de l’Armement a d’ailleurs procédé au premier test d’un planeur hypersonique, et pourrait éventuellement choisir de développer de nouveaux engins de ce genre pour consolider son statut de grande puissance militaire.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Source : DefenseNews

10 commentaires
  1. Leur “retard”, il faut prendre ce mot avec des pincettes.
    Car ils ont des objectifs bien supérieurs à ceux des chinois et russes. Sachant que pour les chinois c’est très opaque, on est sûrs de rien, donc ils peuvent dire ce qu’ils veulent, et pour les russes on sait que c’est très loin d’être au point, même les chinois se moquent d’eux.

    1. Ben… surtout que dans les années 70, l’armée US a eu le Phoenix qui frôlait les mach 5. Donc parler de retard est un peu bizarre.
      Et ils ont arrêté d’en acheter de mémoire pour les mêmes raisons que les Russes l’ont démontré en Ukraine, c’était pas si efficace et compliqué à maintenir et à déployer.

    2. Toi tu as tout compris. Tellement de gens sont tellement endoctrinés qu’ils ne peuvent se permettre de laisser leur cerveau travailler un peu. Les Russes au bout du compte nous ont montré dans la guerre en Ukraine que tout ce qu’ils disent avoir de très efficaces, donc qu’ils sont des leaders dans tout type d’armement modernes, c’était du bla.b.l.a

  2. Effectivement, il n’y a aucun retard, les missiles hypersoniques impossibles à abattre de la russie se font abattre par les systèmes antiaériens en Ukraine, ils ne sont donc pas si hypersoniques que ça. Et ceux des chinois, n’existent que sur le papier.

    1. Hypersonique ne veut pas dire impossible à abattre. Ça va plus vite donc un pilote aura moins de temps pour les détecter et les éviter.
      Mais un système au sol pourra les abattre, oui, faut juste les détecter et calculer un point de rencontre, c’est des maths.
      Un missile vole tout droit, il peut pas éviter quelque chose (et il n’a aucune capacité pour les détecter).

      1. J’avais lu qu’un des points “forts” de ces missiles, était justement leur capacité à prendre des trajectoires imprévisibles et donc ne plus être obligé de voler en ligne droite.

    2. t as vu ça ou ? sur les rapports de la def anti aerienne Ukrainienne . selon eux a chaque fois ils abattent 34 missiles sur 20 tires , 56 avions , 8 croiseurs interstellaires et 3 etoiles de la mort…. hyper fiable . les kinjhal et zircon sont au point : preuve en est,Hier les locaux du Gur ont étés pulverises par un zircon qui as ete détecté 26 secondes avant impact …. meme pas suffisant pour descende aux abris … et c est pas des Patriots qui datent des 80’s et dont les saoudiens on pu constater qu ils etaient inefficaces pour proteger les puits face aux yemenites en sandales qui vont arreter des ogives planantes a mach 9 et dont le halo de plasma empeche la detection fiable . MERCI de lire un minimum sur le sujet avant de copy paste les anneries de BFM

      1. Les missiles hypersoniques ne sont pas si efficaces. Ils sont cher, et terrifiant, mais un missile basse altitude est tout aussi indétectable (en dessous des seuil radar) et on se rendra compte qu’un missile arrive que quelques secondes avant impact. Et pour le coup, les stratégies d’évasions avant de taper la cible est bien plus dure à anticiper.

    3. Avec l’arrivée du système de défense anglais basé sur un laser, un missile mac1 ou mac6, ça fait pas une grosse différence.

      1. Un système basé sur un laser est un système avec liaison optique directe. Si le missile est caché par le relief, alors il ne sera jamais touché. Si le système de défense est placé en hauteur pour le tirer, il est une cible facile. Et une attaque saturante le rendra inopérant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *