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Sous la Seine : Netflix dans la tourmente avec son film de requin

La plateforme est accusée de “parasitisme” par le réalisateur Vincent Dietschy.

Netflix est sous le coup d’une action en justice en France. Quelques semaines avant la sortie de sa nouvelle grosse production française, la plateforme fait un tour par la case tribunal. Elle est au cœur d’une action en justice initiée par le cinéaste Vincent Dietschy. Le réalisateur ambitionne de faire interdire la diffusion de Sous la Seine avec Bérénice Bejo et Nassim Lyes. Présenté au travers d’une bande-annonce il y a quelques jours, le film réalisé par Xavier Gens évolue à l’été 2024, à quelques jours des championnats du monde de triathlon sur la Seine.

Tandis que la ville se prépare à accueillir cet événement, une brillante scientifique est alertée sur la présence d’un grand requin dans les profondeurs du fleuve. Elle va s’évertuer à faire entendre raison aux autorités locales pour éviter le bain de sang. À mi-chemin entre Les Dents de la Mer et une fresque politique sur les Jeux Olympiques de Paris, le film fantastique a bien des inspirations. Un réalisateur français accuse pourtant Netflix de s’être emparé de son idée. Télérama nous apprend que deux actions en justice ont été intentées pour faire interdire la diffusion et obtenir réparation.

Projet vieux d’une décennie

À l’initiative de Vincent Dietschy, ce procès au tribunal judiciaire de Paris doit porter sur la notion de parasitisme”. Selon la loi française, le parasitisme représente l’ensemble des comportements adoptés par une entreprise lorsqu’elle s’immisce dans le sillage d’un autre afin de tirer profit, sans rien dépenser, des efforts de cette dernière. Le réalisateur — qui œuvre loin des circuits des blockbusters  — explique travailler depuis dix ans sur un projet baptisé Silure. Comme Sous la Seine, il entend raconter l’apparition d’une créature féroce lors d’une compétition sportive importante. Interrogé par Télérama, le réalisateur et scénariste indique avoir présenté son projet à de nombreux acteurs de l’industrie, sans que rien se concrétise.

C’est en 2023 qu’il prend connaissance du film de Netflix. “J’avais l’impression de lire mon projet”. Les producteurs Edouard Duprey (Kaly Production), Sébastien Auscher (Progra Store) et l’agence artistique Adequat dirigée par Laurent Grégoire sont eux-aussi visés. Vincent Dietschy explique d’ailleurs avoir gardé précieusement les nombreux échanges qu’il aurait eu avec des professionnels, dont les personnes impliquées dans la bataille juridique. Dans l’enquête de Télérama, ses deux avocates se disent bien décidées à “créer un précédent mondial” et pousser Netflix à abandonner la diffusion de son projet de l’été.

De son côté, le réalisateur Xavier Gens assure n’avoir jamais entendu parler de Silure. “Il y a des idées qui sont dans la nature. Le plus simple serait de montrer Sous la Seine à Monsieur Dietschy et qu’il le compare avec son scénario”. Netflix France n’a quant à elle pas répondu aux sollicitations du média français. L’enquête de Télérama, et les différents témoignages, sont à retrouver en lien source en bas de l’article. Le procès, qui devait avoir lieu ce lundi 22 avril, se tiendra finalement le 14 juin prochain. Le film Sous la Seine profitera quant à lui d’une sortie sur Netflix le 5 juin. 

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Source : Télérama

9 commentaires
  1. lol, le mec est pas foutu de faire son projet de nanar et cri au loup quand un y arrive avant lui avec une pauvre idée de nanar.
    J’attend avec impatience le compte rendu de ce jugement qui pourra lui aussi faire l’objet d’un bon nanar.^^

  2. en plus il veut parler de silure qui mangerait des humains, déja que ce poisson est consideré comme un nuisible alors que c’est tout le contraire car il n’a pas d’impact sur les populations de poissons locales, si il sort sa daube un jour, on verra encore des imbéciles les tuer dans les rivieres

  3. Autant le coup du grand requin dans la seine, c’est quand même bien con, autant faire peur avec un silure… faut quand même en vouloir. Ça me rappelle ces nanars avec des ticks ou des castors.

  4. on rappelera que parmi les gros succès cinematographiques, il y a des nanars justement parceque.. ce sont des nanars 🙂 je crois que c est la chaine syfy qui avait fait les diffusions du jeudi d un nanar par semaine. avec succès !

    donc autant faire un nanar, ca peut etre rentable

  5. Avec un peu d’originalité, on aurait pu avoir des arapaïmas, ou encore mieux, des poissons-tigres de l’okavango, avec une belle métaphore à la clef.

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