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Un site de streaming pirate rend fou Netflix et Disney+

Les plateformes de streaming pirate, à l’image de FMovies, gagnent en popularité partout dans le monde. Face à la fragmentation des plateformes de streaming payants et aux prix des abonnements qui ne cessent de grimper, la résurgence de ces sites n’a rien de très étonnant. L’industrie cinématographique cherche à y mettre fin en exigeant des dispositions législatives de blocage.

Au cours des dernières années, la demande pour un régime de blocage de sites aux États-Unis s’est intensifiée. Charles Rivkin, CEO de la Motion Picture Association (MPA), lors de son discours principal à la CinemaCon, a insisté auprès des législateurs américains pour qu’ils considèrent sérieusement le blocage des sites, en soulignant que cette mesure a déjà fait ses preuves dans plusieurs autres pays.

Un phénomème qui dépasse les géants du streaming

Charles Rivkin a mis en exergue FMovies, l’un des plus grands sites de streaming illégaux au monde, qui enregistre plus de 160 millions de visites par mois, dont un tiers provient toujours des États-Unis malgré les législations en place ailleurs.

FMovies continue de grimper dans les classements, se positionnant récemment au neuvième rang dans la catégorie « Streaming & TV en ligne » de SimilarWeb aux États-Unis. Cette popularité est d’autant plus impressionnante que FMovies parvient à surpasser des services comme Disney+ et Crunchyroll en termes de visites web, bien que Disney+ bénéficie probablement de plus de trafic via ses applications qui ne sont pas comptabilisées ici.

Cette tendance souligne non seulement la préférence croissante pour les accès gratuits mais aussi les défis auxquels sont confrontés les titulaires de droits. En effet, si FMovies ne se compare pas aux opérations à plusieurs milliards de dollars comme YouTube, Max et Netflix, le fait qu’il dépasse des acteurs établis en matière de visites web met en évidence un problème significatif pour l’industrie.

L’ampleur du problème a été exposée lors d’une audience à la Chambre des représentants US en décembre dernier, où plusieurs législateurs ont été surpris par la facilité d’accès à FMovies. Le représentant Ted Lieu a démontré en direct comment accéder au site via son téléphone, soulevant des questions sur la volonté — ou l’absence de volonté — des fournisseurs de services en ligne pour bloquer l’accès à de tels sites.

La question de l’adoption du blocage de sites aux États-Unis est compliquée par l’absence de mécanismes juridiques qui permettraient de publier des ordonnances judiciaires obligeant les fournisseurs d’accès internet à agir sans leur imposer de responsabilité. Cette situation laisse l’industrie dans une position délicate, où elle doit équilibrer la protection des droits d’auteur avec la liberté d’accès à internet.

Le blocage des sites apparaît comme un outil potentiellement efficace pour limiter l’accès illégal, avec des effets globalement positifs sur la consommation licite, comme le suggère les études académiques. FMovies, qui tire ses revenus principalement de la publicité, risque de ressentir le choc si le trafic en provenance des États-Unis diminue.

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1 commentaire
  1. Les plateformes avaient trouvé le bon rapport prix.
    Leurs augmentations des « coût » de production et de diffusion ceux marginaux par rapport aux augmentations brutales et tout azimut des prix.
    Comme le câble en sont temps, le rapport prix désavantageux, les contenus à outrance et l’écosystème des influenceurs incitant à les regarder conduit ceux qui ne peuvent aux sites pirates.

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