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Stellar Blade ne sera pas censuré et fait débat au Japon

L’absence de censure pour la nouvelle exclusivité PS5 n’est pas au goût d’EA Games, qui voit une décision injuste de la part du CERO.

L’organisation japonaise de classification des jeux aurait-elle volontairement ignoré le cas de Stellar Blade ? C’est du moins ce que semble penser la branche nippone d’EA Games. Le premier AAA du studio coréen Shift Up Corportation s’apprête à faire son entrée sur PlayStation 5 ce vendredi 26 avril, et n’a pas manqué de faire débat avant même son lancement. Depuis ses premiers trailers, les choix de design appliqués à l’héroïne principale de cette aventure, Eve, ne sont pas au goût de tous les gamers. Il est certain que la tenue qu’arbore la protagoniste paraît provenir d’une ère vidéoludique où les femmes fortes se démarquaient avant tout par des accoutrements pour le moins… décontractés.

Si le cas de Eve s’avère bien moins marquant que celui d’héroïnes passées, son design a tout de même suffi à soulever la question de la censure dans certains territoires. Finalement, l’inquiétude a fini par se tourner vers les graphismes sanglants du jeu, qui ne manquent pas d’effusions d’hémoglobine. Mais à l’approche de la sortie du jeu cette semaine, le compte X (anciennement Twitter) a fait une révélation pour le moins surprenante : Stellar Blade ne sera censuré dans aucun territoire, Japon compris.

Le Pays du Soleil levant est pourtant connu pour ses règles très strictes concernant les codes vestimentaires des personnages et ainsi que les effets gores. Le CERO (Computer Entertainement Rating Organization), équivalent japonais de notre bon vieux PEGI semble être passé outre les visuels du jeu, autorisant alors une sortie classique comme sur le reste des territoires. Cette décision suscite de vives réactions auprès de studios ayant subi la censure de l’organisme, à commencer par EA qui s’est vu refuser le lancement du remake de Dead Space pour des raisons auxquelles Stellar Blade semble échapper.

Une révision des critères en vue ?

Que se passe-t-il CERO ?” interpelle le manager général d’EA Japan Shaun Noguchi via un post X.La démo de Stellar Blade était vraiment amusante et pleine d’action. Cependant, CERO, vous avez refusé d’attribuer une note à notre Dead Space parce qu’il comportait des coupes transversales de parties du corps sectionnées et d’organes internes, mais il y a ici des coupes transversales et des organes internes en démonstration qui obtiennent une note CERO D. J’ai du mal à l’accepter.

Dans le système de classification japonais, les jeux vidéo peuvent recevoir cinq notes différentes :

  • CERO A : pour tous les âges
  • CERO B : 12 ans et plus
  • CERO C : 15 ans et plus
  • CERO D : 17 ans et plus
  • CERO Z : pour les plus de 18 ans seulement, avec restriction de vente pour les mineurs

Malgré certaines scènes très violentes, Stellar Blade profite d’une notation CERO D, permettant à n’importe quel joueur de l’acheter indépendamment de son âge (malgré une recommandation pour les plus de 17 ans). Chez nous, la nouvelle exclusivité PlayStation arbore la notation maximale de PEGI 18. Bien que le système européen n’applique aucune restriction de vente, comment expliquer la différence en notation avec un pays habituellement si strict ?

Pour l’heure, ni CERO ou Shift Up Corporation ont souhaité commenter la situation. Il n’est toutefois pas impossible que ce premier revirement témoigne d’un allègement de critères de notation nippons, largement critiqué pour leur sévérité. Affaire à suivre.

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3 commentaires
  1. Le Japon strict envers les tenues des persos ? Mais alors comment expliquer toutes les censures subies par des perso(e)s en Europe ? Le cas de Xenoblade Chronicles X et de sa très jeune ado en bikini dans la version japonaise me vient en tête… Et c’est un exemple parmi plein d’autres.

  2. J’ai l’impression d’assister à une polarisation de la représentation féminine dans les jeux. L’Asie fait des protagoniste de plus en plus belles et ridiculement voluptueuses, tandis que les héroïnes des jeux occidentaux font un concours de laideur et de difformité.
    D’ailleurs, sur ce dernier point, il ne me semble pas avoir vu d’article sur le cahier des charges de Microsoft pour déféminiser au possible les personnages des jeux.

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