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Voitures électriques : ça cale sur le marché de l’occasion

Les automobilistes amateurs de bonnes affaires et soucieux de l’environnement sont nombreux à s’être cassés le nez sur le marché de l’occasion : il y a très peu de voitures électriques de seconde main disponibles. Une situation qui pose problème alors que la transition écologique est sérieusement engagée.

L’an dernier, selon les chiffres relevés par La Croix, les voitures électriques ne constituaient que 2 à 3 % des ventes de véhicules d’occasion. Une goutte d’eau en comparaison des 20 % que représentent ces mêmes véhicules dans les ventes de neufs. Même avec plusieurs années dans le rétroviseur, les modèles électriques continuent de coûter cher, et le manque de véhicules issus des flottes d’entreprise représente un goulot d’étranglement.

Coûts élevés, choix limités

Les véhicules électriques d’occasion restent chers par rapport à leurs homologues thermiques, avec un écart de prix moyen de 20 à 30 %, similaire à celui observé pour les véhicules neufs. En effet, les modèles électriques disponibles sur le marché de l’occasion sont majoritairement récents et donc, relativement coûteux. Actuellement, pour acquérir un véhicule électrique d’occasion à moins de 10.000 €, le choix se limite presque exclusivement à des modèles comme la Renault Zoe.

Le segment est également limité par la préférence des entreprises pour des véhicules plus grands et mieux équipés, lesquels offrent de meilleures marges en raison de la crise des semi-conducteurs qui a affecté la production.

Étendre encore davantage l’électrification du marché de l’occasion se heurte à la réticence des entreprises à investir dans des flottes électriques. Selon l’ONG Transport&Environnement, les entreprises renouvellent rapidement leurs flottes, mais n’ont électrifié que 8 % d’entre elles, loin des objectifs fixés par la loi d’orientation des mobilités de 2019, qui demandait un minimum de 10 % de voitures à faibles émissions lors du renouvellement. La faiblesse de la mise en œuvre de ces objectifs, sans sanctions significatives, contribue au retard du marché.

Une proposition de loi adoptée en commission veut remédier à cette situation. Le texte espère porter le taux de véhicules électriques, hydrogènes ou hybrides à 95 % dans le renouvellement des flottes d’ici 2032, avec des sanctions pouvant atteindre 1 % du chiffre d’affaires des entreprises récalcitrantes.

Pour stimuler ce marché, le plus important est encore d’offrir un soutien adéquat aux acheteurs, notamment en termes de subventions et de solutions de recharge. Il faut aussi s’accorder sur la nécessité de garantir l’intégrité des batteries, qui est évidemment un élément clé des véhicules électriques, et fournir une information transparente sur leurs capacités.

Le développement des infrastructures de recharge est tout aussi fondamental. Fin 2023, la France comptait 118.000 points de recharge publics, mais il faut encore accélérer pour offrir une plus grande densité afin de rassurer les utilisateurs potentiels concernant l’autonomie des véhicules électriques.

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6 commentaires
  1. En réponse à Siri, plus jamais je n’achèterai de thermiques. Pourquoi ?
    Mon vieux diesel de 2005 (cmax 2 litres ghia) après de nombreuses années de plus ou moins bons et loyaux services, me lâche et me coûte les yeux de la tête. Les pièces accessoires moteur n’en finissent pas d’être changées, la clim est irréparable, et le coût du carburant sans cesse en augmentation, ont fini de me persuader.
    Je viens de passer commande d’une électrique MG pour 30 000 euros et je ne me fais aucun souci pour les longs trajets. Tous les arguments contre l’électrique ne sont plus fondés et sont issus de réfractaires à ce système parce que trop rodés aux thermiques. Ma fille possède une cooper électrique avec batterie de 32 kwh, ça ne l’a jamais empêché de passer quelques semaines au ski avec mari et enfants.
    Je pourrai donner des exemples sur plusieurs pages mais ce n’est pas le concept de ce forum.

    1. MG, c’est bien d’enrichire les Chinois.
      Pas persuadé qu’une MG tienne aussi longtemps que le cmax et encore moins de trouver un garage pour réparer car les Chinois vende à tour de bras mais en on rien à carrer du SAV, pas de pièces et pas de vrai réseau de garage pour réparer ou entrenir.

      1. Les MG sont garanties 7 ans.
        Des études ont démontré que les batteries des MG ont tenu 1 million de km.
        Tous les essais effectués par les pros de l’automobile sont élogieux sur ce véhicule.
        Pendant la garantie, en cas de panne, l’assistance MG prend tout en charge.
        Quel constructeur européen fait la même chose pour le même prix ?
        Mais le sujet étant les VE d’occasion, j’ai voulu démontrer qu’avec cette marque, il est inutile de se tourner vers l’occasion hors de prix quand on peut avoir du neuf.

  2. Les freins à l’adoption de l’électrique d’occasion:
    – aucun moyen de savoir l’état de la batterie
    – la maintenance des électriques est plus coûteuse que pour les thermiques, tous les professionnels le disent
    – faire une recharge à une borne coûte cher surtout sur les « rapides » (terme abusif vu le temps malgré tout nécessaire)

    Obliger les entreprises est plus un constat d’échec. Si la technologie était bonne et économique, ça fait longtemps qu’elles auraient investi dedans.

  3. Toujours les mêmes arguments dépassés…
    – SOH disponible via un simple dongle OBD ou Scan my Tesla … Bonne idée avant d’acheter en occasion un VE.
    – Maintenance d’un VE plus chers, non, bien moins chers, pas de vidange par exemple (moins d’huile usagé à retraiter). Bakou, je pense que tu parles des réparations lors d’un accident et là je suis d’accord avec ton argument, maintenant un accident reste exceptionnel (le plus possible).
    – recharge sur borne “rapide” reviens au même prix au 100km qu’un thermique. Je me branche sur borne rapide 5 fois dans l’année, le reste borne AC ou à domicile. Il faut choisir son véhicule en fonction de son usage, si tu fais 800km tous les week-end, je comprend le désintérêt pour les VE. Mais en zone urbaine ou périurbaine, c’est top.

    Obliger les entreprises ne me semble pas necessaire. Les véhicules de fonction sont maintenant souvent des Hybride (plugin ou non) cela évoluera “naturellement”.

    elminter44, pour la remarque sur les véhicules Chinois, ou sont fabriqués les composants qui équipe un véhicule assemblé en Europe ?

    Humour: je dirais que c’est un choix, véhicule:
    – Chinois -> argent pour le partie communiste
    – Europe -> argent pour les actionnaires

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