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Comment bien choisir son téléviseur ? Voici nos 5 conseils

Que ce soit dans un magasin physique ou en ligne, le rayon des téléviseurs est souvent intimidant. Choisir une télé est un véritable sacerdoce, entre la taille d’écran, les technologies de dalle, de traitement de l’image, les fonctions connectées, difficile de s’y retrouver. Nous allons donc vous donner cinq conseils pour bien choisir sa télé. 

La taille compte, la résolution aussi !

Quelle diagonale d’écran choisir ?

À l’ère antique des téléviseurs à tubes cathodiques et des premiers écrans plats, il était nécessaire d’avoir un éloignement minimal pour profiter pleinement de l’image, sans voir les lignes ou les pixels. Il était alors conseillé 3 à 4 fois la diagonale de la télé comme distance entre l’écran et les téléspectateurs. Une formule qui est restée dans les habitudes de certains alors que la technologie a depuis éliminé cet impératif.

En effet, avec la Full HD, la 4K et maintenant la 8K, la densité de pixels est suffisante pour se placer (presque) juste devant l’écran sans voir les pixels. Cela permet donc d’investir dans de grandes tailles d’écran sans craindre de perdre en qualité de visionnage même en étant près. Pour ne pas avoir le nez collé à l’image et en profiter pleinement, prévoyez juste le recul nécessaire pour une vision large ou partagée si vous êtes en famille. 

Avec des sources 4K nous profitons d’une qualité d’image déjà exceptionnelle. Avec un grand écran, l’immersion est encore plus intense. De plus, cela permet à plus de personnes de regarder un film, une série sans perte de qualité. L’angle de vision optimal ne dépasse pas 40°. En famille, plus la dalle est grande, plus il y’a de chance que chaque membre puisse vraiment en profiter. 

Si vous êtes dans un studio, un téléviseur de 85’’ risque fortement d’être surdimensionné. À vous de faire le choix en visant (si votre budget vous le permet), la diagonale maximale acceptable dans votre salon. En effet, une télé reste un produit qui prend de la place. Notez les dimensions (pied inclus) des téléviseurs qui vous intéressent pour estimer comment ils occuperont l’espace. Enfin, ne négligez pas le design et l’intégration du téléviseur dans votre décoration d’intérieur.

Sachez par ailleurs qu’un des regrets qui revenant le plus souvent après l’achat est d’avoir opté pour un écran trop petit. Moralité : si vous pensez qu’un modèle est 50 pouces est ce qu’il vous faut, achetez plutôt la taille au-dessus, c’est-à-dire du 55 pouces, et ainsi de suite. Cette diagonale est d’ailleurs désormais considérée comme standard pour téléviseurs récents… sachant que les modèles 65’’ et plus prennent de plus en plus de parts de marché. Pour mieux comprendre ces histoires de tailles, rendez-vous sur notre guide dédié aux diagonales d’écran.

Quelle définition privilégier ?

En ce qui concerne la définition de l’image, si vous ne regardez que la TNT, des DVD ou jouez sur PS4 ou Xbox One, un produit Full HD est amplement suffisant. Mais dès que vous avez une consommation audiovisuelle plus moderne et que vous regardez des Blu-ray, de la SVOD en 4K ou jouez avec une PS5 ou une Xbox Series X alors passer à un téléviseur Ultra HD est quasiment une obligation.

N’oubliez pas que les sources inférieures sont upscallées en 4K par ces téléviseurs et que vous pouvez alors profiter d’une image plus qualitative. Mais nous reviendrons sur ce point plus bas. Enfin, la 8K commence à s’installer alors que les sources sont quasi-inexistantes. Toutefois, ce type de téléviseur peut devenir intéressant sur les très grandes tailles (à partir de 65’’). Nous vous renvoyons sur notre guide dédié à l’achat d’un téléviseur 8K ?

OLED, LCD, QLED, que choisir ?

La technologie de la dalle d’affichage est essentielle, car le rendu peut être très différent de l’une à l’autre. L’OLED est une technologie relativement récente, qui s’est imposée dans le haut de gamme. Le LCD a presque 50 ans et cette technologie est aujourd’hui parfaitement maîtrisée. Le QLED reste du LCD, amélioré à l’aide d’un filtre à boîtes quantiques (voir notre guide Quelle technologie d’écran choisir ? Quelle résolution ?). Ce qui permet au QLED d’offrir des couleurs bien plus précises et vivaces que le LCD classique. Voici un rapide comparatif entre ses technologies sur cinq points que nous considérons essentiels :

L’encombrement

La base de la technologie OLED est que chaque diode émet sa propre lumière ce qui réduit le besoin en rétro éclairage. Résultat, les téléviseurs OLED sont souvent plus légers et surtout fins que les modèles LCD ou QLED. Quand ils sont posés sur un meuble, la différence n’est pas toujours flagrante, mais accrochés à un mur beaucoup plus. 

Les contrastes

Avec une dalle OLED, quand un pixel est noir, il est éteint il n’émet donc aucune lumière. Avec le LCD, un pixel noir peut pourtant être légèrement lumineux à cause du rétroéclairage qui n’est jamais complètement éteint. S’il existe des méthodes pour améliorer les noirs du LCD (le Micro Dimming), l’OLED reste très largement supérieurs. On considère d’ailleurs que le contraste de l’OLED est infini puisque pour le mesurer il faudrait diviser par 0. La luminosité d’un pixel éteint est par définition nulle. 

Les angles de vision

L’OLED offre des angles de vision plus importants que le LCD. Ainsi, même sur en la regardant de côté, de la qualité de l’image, et principalement la colorimétrie, ne change pas. Les téléviseurs QLED sont bien meilleurs que les LCD, mais restent derrière l’OLED sur ce point également. 

Le temps de réponse et de latence

Le temps de réponse est le temps mis par un pixel pour passer du blanc au noir et revenir au blanc. S’il est trop important, il peut créer des effets de rémanences et des saccades sur l’affichage des scènes rapides. L’OLED offre des temps de réponse bien inférieurs au LCD, 0,1 ms contre 4 à 5 ms. Le temps de latence (ou Input-lag) est très important pour les jeux vidéo. Il s’agit du temps nécessaire pour qu’une action sur la manette se répercute à l’écran. Ici, plus que la technologie de dalle, c’est la gestion électronique par le constructeur qui fait la différence. 

La luminosité

Si l’OLED offre les plus beaux noirs, ils se révèlent souvent moins lumineux que les écrans LCD ou QLED. Comptez en moyenne 700 nits contre 2000 nits. Si vous regardez toujours la télévision dans le noir, l’OLED est à privilégier. Par contre, si vous utilisez votre téléviseur la journée ou avec la lumière allumée, le LCD et le QLED prennent alors l’avantage. Surtout que ces derniers peuvent profiter d’un filtre antireflet de qualité bien supérieure. Si les OLED ne sont pas des miroirs, ils s’en rapprochent souvent. 

Quelles sont les connectiques et caractéristiques techniques essentielles ?

Le HDMI est le point d’entrée obligatoire de tous les téléviseurs modernes et tous en possèdent. Il en existe en revanche en plusieurs versions, la 2.0 étant maintenant la plus répandue avec le support de la 4K jusqu’à 60 images/s et surtout le HDR. Ce qui inclut le HDR10+, le HLG et le Dolby Vision (voir plus bas). Ce qui est au final amplement suffisant pour la majorité des utilisateurs. 

Toutefois, si vous êtes un gamer, surtout si vous disposez d’une PS5 ou d’une Xbox Series X, le HDMI 2.1 devient incontournable. En effet, il autorise l’affichage 8K en 60 images/s mais cela reste anecdotique. Il supporte surtout la 4k jusqu’à 120 images/s pour une animation ultra rapide et fluide. Le HDMI 2.1 apporte en plus le VRR (Variable Refresh Rate ou taux de rafraîchissement variable) pour éliminer les effets de lags. Sans oublier l’ALLM (Auto Low Latency Mode) et le QFT (Quick Frame Transport) pour un niveau de latence optimal. Donc pour les joueurs Next-Gen, le HDMI 2.1 est une évidence. Il l’est aussi pour ceux qui sont équipés de nombreux appareils. Car avec le CEC (Consumer Electronic Control), il devient possible de contrôler tous les devices connectés (et compatibles CEC) à la télévision avec une seule télécommande.  

Les traitements qui subliment l’image ?

Chaque constructeur propose sa propre technologie de traitement de l’image. En général, c’est une puce qui va gérer au mieux les niveaux de luminosité, les contrastes, l’animation et la qualité de l’upscaling. Nous vous renvoyons à nos guides téléviseurs pour connaître les plus efficaces. 

En parallèle vient le support de la technologie HDR10 (High Dynamic Range). Elle va accentuer la luminosité et les couleurs de chaque pixel. Cela apporte une image avec des contrastes plus fins, une meilleure gestion des zones sombres et très lumineuses, bref une image bien plus précise. Pour en profiter, il faut disposer de sources compatibles ce qui est le cas de presque tous les Blu-ray et des contenus SVOD. Vient ensuite le HDR dit dynamique, HDR10+ ou le Dolby Vision. Là où le HDR10 applique un profil pour tout un contenu, dans le cas des deux cas cités précédemment un profil est appliqué scène par scène. Il y’a donc un traitement second par seconde pour offrir l’image la plus complète possible. Le but est également de respecter le plus fidèlement possible la vision du réalisateur ou des développeurs de jeux. Le HDR10+ et le Dolby Vision sont des formats concurrents qui ne sont pas supportés par tous les téléviseurs, certains en privilégiant l’un ou l’autre. Si vous le pouvez, optez pour un téléviseur qui intègre les deux. Sinon rassurez-vous, les fournisseurs de contenus SVOD ont tendance à proposer les deux formats. Sachez juste que le Dolby Vision va plus loin que le HDR10+, avec un étalonnage pensé de la post production à la diffusion. 

Les téléviseurs proposent souvent plus modes d’affichages, qui correspondent à des étalonnages différents. Il y’en a souvent un ou deux qui correspond à l’image la plus naturelle. Ils diffèrent en fonction des constructeurs. Le mode Filmmaker semble se généraliser actuellement et promet l’étalonnage le plus fidèle possible au rendu cinéma. Certains constructeurs l’associent à une sonde lumineuse pour l’adapter automatiquement à la lumière ambiante. Le mode jeu lui va tout faire pour réduire l’input lag, mais cela se fait parfois au prix d’une colorimétrie moins précise voir l’abandon en route du HDR. 

Ne négligez pas le son ! Assurez-vous d’avoir mieux que de la stéréo, avec le support du son surround ou mieux du Dolby Atmos (le son se déplace dans l’espace à l’horizontale et la verticale). Toutefois, rares sont les téléviseurs dotés d’un très bon système audio. Bien souvent, vous devrez investir dans une barre de son pour un rendu audio qui soit au niveau de la qualité de l’image. 

SmartTV et fonctions avancées, des gadgets ? 

Les téléviseurs modernes intègrent tous des fonctions de SmartTV. Cela donne accès aux apps de SVOD, à des contenus supplémentaires, voire même des services de Cloud Gaming. Toutefois, en fonction des marques et des systèmes d’exploitation, leur intérêt peut être très variable. Les produits embarquant Android TV, Web OS (LG) ou Tizen (Samsung) offrent les contenus les plus complets. 

Vous pouvez aussi profiter de technologies comme l’enregistrement sur disque dur, si la télé dispose de ports USB. Toutefois, bien souvent votre box Internet fait doublon et au final c’est elle que vous utilisez le plus souvent.

Bonus technique

Lors des tests techniques, certains points sont mesurés avec des sondes diverses. Vous retrouverez souvent ces informations dans les articles liés aux téléviseurs et nous allons vous les expliciter ici : 

  • Delta E : Il s’agit de l’écart de couleur perçu entre celle affichée par l’écran et celle considérée comme naturelle. Un Delta E égal à 3 ou mieux 2,5 est considéré comme la référence dans le domaine du cinéma numérique. Plus le Delta E est inférieur, plus les couleurs sont considérées comme fidèles.
  • Température des couleurs : Il s’agit de voir comment sont perçues les couleurs à la lumière du jour, quand le soleil est au plus haut. Si elle est supérieure à 6500 Kelvins, les couleurs sont plus chaudes et tirent vers le rouge. Si elle est inférieure, elles sont alors plus froides et tirent vers le bleu. À 6500 Kelvin, les couleurs sont considérées comme neutres, sans altération.
  • Gamma moyen : Il mesure la linéarité des contrastes de gris, trop bas nous avons des dégradés trop clairs, trop haut ils sont trop sombres.
  • Le taux de contraste : Plus il est élevé, plus la différence entre les noirs et les blancs est marquée. Notez que les OLED offrent virtuellement des contrastes infinis, les pixels éteints étant complètement noirs.

Pour vous aider dans votre choix, consultez nos guides :