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Notre avis sur l’Odyssey Pro, le télescope qui amène l’Univers dans votre salon

L’entreprise française Unistellar vient de présenter une nouvelle gamme de télescope, les Odyssey, capable de photographier le ciel.

Utiliser un télescope intelligent peut être une bonne façon de découvrir le ciel. Pour tourner les yeux vers les astres de la nuit, nous avons testé pendant plus d’un mois l’Odyssey Pro, le dernier-né de l’entreprise française Unistellar. Avec un diamètre de 85 mm et une focale de 320 mm (avec une ouverture de f/3.76), il est l’allié parfait pour observer le ciel, que l’on soit un parfait débutant ou un astronome confirmé.

Vendu au prix de 3999€ (il existe une version “classique” à  2499€) ce télescope, de type Newton, dispose d’un petit œillet sur le côté pour faciliter l’observation et rendre l’expérience plus immersive. Car les produits d’Unistellar sont assez différents des autres télescopes disponibles à l’achat sur internet.

Si d’apparence, ils présentent la même forme tubulaire, les télescopes d’Unistellar sont en réalité plus proches des ordinateurs que de la lunette de Galilée. Doté d’une puce Wifi ainsi que d’un capteur d’imagerie Sony de 3,4 Mega pixels (taille 1,45µm), l’Odyssey Pro propose à son utilisateur une vue détaillée du ciel, le tout avec une simplicité d’usage déconcertante.

Uranus Odyssey Pro Unistellar
Uranus vu par le télescope Odyssey Pro © JDG 

Tout est plus simple

L’astronomie peut paraître, vu de loin, comme un monde complexe, remplie de petits détails, ou la moindre erreur coûte cher. Mais en réalité, observer le ciel est un jeu d’enfant, surtout quand on utilise un télescope connecté. C’est ce que nous avons pu découvrir en testant l’Odyssey.

Ce n’est pas la première fois que j’ai dans les mains un télescope connecté, je connais donc leur simplicité d’utilisation, leur capacité à se repérer dans le ciel à partir de n’importe quelle position sur le globe. Je les sais également capables de trouver une constellation, un astre ou une étoile en quelques secondes, sans que j’aie à faire les moindres réglages.

Unistellar Odyssey Pro
La nébuleuse d’Orion vu par le télescope Odyssey Pro © JDG 

Mais avec l’Odyssey, toutes ces tâches paraissent encore plus simples. C’est le grand plus de cette nouvelle génération de télescope chez Unistellar, l’entreprise avait déjà réussi par le passé à rendre ses appareils intelligents, voilà qu’ils sont désormais autonomes.

Il n’est plus nécessaire de faire la mise au point du ciel, l’appareil est capable avec son nouveau capteur auto-focus de faire de lui-même ce travail. Le télescope est par ailleurs capable d’adapter sa luminosité pour prendre des images d’objets très brillants, comme la Lune ou des détails beaucoup plus fins au cœur d’une nébuleuse.

J’ai tenté de mettre l’appareil dans des conditions difficiles, j’ai fait l’observation depuis mon balcon, face à de l’éclairage public, avec des arbres et des nuages qui pouvaient réduire le champ de vision. J’ai même déplacé le télescope entre deux observations, pour qu’il perde ses repères. Mais il a toujours réussi à proposer, en moins de cinq minutes, une nouvelle cible à observer.

Le système solaire, un nouveau champ d’exploration

Odyssey Pro Unistellar Jupiter
Jupiter vu par le télescope Odyssey Pro d’Unistellar © JDG 

Jusqu’à présent, les télescopes connectés que j’avais pu tester avaient tous le même défaut. Ils étaient en grande difficulté quand il fallait prendre des images de planètes. Nos voisines, pourtant proches de nous, étaient les cibles les plus difficiles à atteindre.

Là encore, Unistellar a réussi son pari avec un appareil capable de prendre des images des planètes de notre système solaire. Si le rendu ne peut pas concurrencer les images de la NASA, il permet déjà de rêver et d’imaginer ces mondes si lointains. J’ai ainsi pu prendre plusieurs photographies de Jupiter, avec un niveau de détail que je n’aurais jamais pu atteindre autrement.

Toujours aussi bon sur le champ profond

En ce qui concerne l’exposition au champ profond, l’observation des galaxies, des nébuleuses, l’Odyssey ne déçoit pas. Il n’y a pas de grands changements par rapport aux anciennes générations de télescopes, mais quelques petites améliorations permettent d’obtenir des images plus nettes, plus rapidement.

Grâce à l’œillet, il est facile de se plonger dans son observation. Bien que le rendu soit le même depuis l’application, l’œil humain est attiré par le télescope et toutes les personnes qui ont pu tester l’Odyssey n’avaient qu’une envie, plonger leur œil dans l’appareil pour découvrir le ciel.

L’immersion amenée par ce petit supplément, malheureusement absent sur toutes les générations de télescope connecté, vaut bien, à lui seul, l’écart de prix entre les deux dernières générations de télescopes.

Une application parfaite pour débuter

Lune Odyssey Pro Unistellar
La Lune vu par le télescope Odyssey Pro © JDG 

Dernier maillon des rouages d’Unistellar, l’application. C’est la tour de contrôle de notre installation. Elle permet de diriger le télescope, de le faire pointer un objet précis dans le ciel. Le catalogue permet de savoir simplement quels sont les objets “à disposition” dans le ciel en fonction de votre position.

Les images prises par le télescope se sauvegardent les unes sur les autres dans l’application, permettant de facilement faire le tri en fin de nuit. L’application offre même quelques petites informations, toujours agréables pour briller en société, sur les galaxies et autres nébuleuses que nous sommes en train d’observer.

Quelques points négatifs

Vous l’aurez compris en lisant ce test, j’ai beaucoup aimé l’Odyssey d’Unistellar et l’appareil m’a globalement séduit. Il a tout de même quelques défauts. En effet, malgré une très bonne impression générale, le stockage au sein de l’appareil m’a légèrement déçu. Je me suis rapidement (au bout de quelques nuits d’observation) retrouvé bloqué par un télescope plein ou presque. Il faut bien penser à récupérer les images de l’application pour les sauvegarder ailleurs afin de faire de la place.

Autre détail qui m’a dérangé, l’autonomie de l’appareil. J’ai trouvé que la batterie se déchargeait très vite, plus vite que les autres modèles que j’ai pu essayer. Au cours de mes nuits d’observation j’ai rarement dépassé les quatre heures (Unistellar en annonce cinq au maximum). À titre de comparaison, l’eQuinox 2, que j’ai également testé, pouvait tenir neuf heures sur une seule charge.

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Notre avis

L'Odyssey Pro fait entrer Unistellar dans une autre dimension. Le télescope est toujours plus intelligent, et propose des images d'une beauté hallucinante. Le seul point noir de cet appareil est finalement à trouver du côté de l'autonomie et des capacités de stockage.
Note : 8  /  10
6 commentaires
  1. Pour ce prix on peux acheter un vrai télescope de diamètre 200 mm et focale de 2000 mm avec monture GoTo

  2. Votre article est précis et l’instrument est donc intéressant pour des amateurs. Le prix, en revanche, est un peu élevé pour des curieux, même si vous le trouvez fort raisonnable.
    Est-ce, en quelque sorte, « le dernier prix »?

  3. Encore un article rédigé par une personne non objective, le produit coûte 4000 euros alors qu’un Vespera 2 qui coûte 1600 euros est plus performant et plus facile d’utilisation.
    Les mystères de l’univers…

    1. Comment pouvez vous dire une enormité pareille? Le vespera a un diamètre inferieur et est incapable de reveler les planètes. Il n’a pas d’oculaire non plus. Son vrai concurrent est l’odyssey sans oculaire qui coute 2500€ et a un diametre et des capacités objectivement supérieures.

  4. Une barque permet de se déplacer, un vélo aussi.
    Comparer un télescope numérique à un télescope optique et dire que le premier est moins cher est vrai. Mais est-ce vraiment comparable? L’observation directe , détaillée et colorée des objets du ciel profond fait la force des télescopes numériques. Ils sont plus cher, mais permettent d’observer en direct des magnitudes très faible, au delà de 17, en minimisant la durée d’acquisition. L’image sera moins bonne qu’une pose classique , mais obtenue en l’espace de 2-3 minutes. C’est très bien pour les observateurs qui ne peuvent pas consacrer du temps au post traitement et qui n’ont pas la chance de bénéficier de cieux cléments régulièrement.

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