Test Huawei P50 Pocket, c’est presque dans la poche

C’est la surprise de cette année, pas de simple P50 pour compléter la gamme P50 avec le P50 Pro mais un tout nouveau et innovant Huawei P50 Pocket, un smartphone pliant qui ne manque pas d’atouts. Ce nouveau smartphone se place directement en face des Samsung Galaxy Z Flip 3 et Motorola RAZR.

Avec le succès grandissant du modèle coréen, Huawei a bien compris que le grand public était intéressé par les smartphones pliants, malgré le prix, mais la forme qui plait le plus, c’est celui du smartphone qu’on replie pour gagner de l’espace dans la poche de son pantalon ou de son sac-à-main. On le teste depuis depuis une semaine et si le format séduit, l’absence des services Google peuvent être un frein non négligeable.

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Voici notre test du Huawei P50 Pocket en vidéo

HMS pour Huawei Mobile Services

On va se répéter mais si on souhaite acquérir le Huawei P50 Pocket, il est impératif de comprendre que le produit utilise les HMS non les GMS. Pour ceux qui sont déjà familiers avec les HMS pour Huawei Mobile Services, on peut aller directement au prochain chapitre. Et pour ceux qui ne le sont pas et pour faire simple, si on est dépendant des applications Google, autant avertir de suite, ils ne seront pas disponibles sur le P50 Pocket. 

Comme tous les appareils connectés, il n’y a pas vraiment de soucis quand il s’agit d’avoir des applications comme les mails ou l’agenda puisque ce sont des standards. En revanche, c’est un peu plus problématique pour les applications comme Youtube, Google Maps, Google Drive ou autres. En effet, sans les GMS (Google Mobile Services), impossible d’accéder à ces applications. On pourra cependant toujours y accéder via le navigateur web et heureusement, Google est plutôt du genre à soigner ses applications web donc même si ce n’est pas le plus pratique, cela a le mérite de fonctionner, même Google Photos par exemple. 

A cela s’ajoute le fait que Huawei continue de pousser et on a de quoi remplacer des applications comme Chrome ou Google Maps. En 2022, en dehors des applications Google, pendant notre test, on a retrouvé à peu près 90% de nos usages d’un smartphone Android sur le P50 Pocket. Après, tout dépend de chacun des utilisateurs. Si, à la rédaction, on a pu vivre sans Google, ce n’est pas le cas de tout le monde. Toujours est-il qu’en 2022, il n’est pas trop difficile de vivre sans la firme de Mountain View.

Alors qu’on attendait de voir Harmony OS, le P50 Pocket continue de fonction avec un système d’exploitation qui n’est autre qu’Android. A ce titre, c’est un peu comme Windows. Si on peut ne passer que par le Store officiel de Microsoft, rien n’empêche d’installer n’importe quelle application en récupérant les fichiers d’installation (*.exe sur Windows et du coup, *.apk pour Android). C’est comme cela que fonctionne d’ailleurs les smartphones Android en Chine puisque Google n’y est pas disponible. C’est ainsi qu’on retrouve des stores alternatifs, le tout facilité par Petal Search, intégré, qui permet d’avoir les liens de téléchargement directs des applications.

Pour comprendre, il faut savoir que la majorité des stores alternatifs à Google Play Store fonctionnent de concert avec les éditeurs qui sont, en général, prêts à mettre à disposition les *.apk de leurs applications. Il n’y a pas tout bien évidemment, loin de là, mais on a été agréablement surpris de retrouver un certain nombre d’applications sur le P50 Pocket. 

Les Caractéristiques du Huawei P50 Pocket

Pour rappel sur les caractéristiques, le nouveau Huawei P50 Pocket vous propose :

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Parce que c’est un téléphone qui va marquer les esprits de par son design, Huawei propose une boîte qui se différencie clairement des autres. De plus, on a testé la version Or Premium avec son dos complètement différent et texturé, dessiné par Iris Van Herpen, ce qui justifie sans doute une boîte différente. Après, à l’intérieur, on va retrouver tout ce dont on a l’habitude de de trouver, à savoir un chargeur rapide, un câble USB Type-C et des notices pour une première prise en main

Pour le prix, on vous rappelle qu’il y a deux versions, la version blanche normale à 1299 euros qui sera disponible à partir du 1er mars 2022 et la version Or Premium (que nous testons) à 1599 euros, disponible depuis la fin de ce mois de janvier. Bien évidemment, ils ne sont pas 5G à cause de la situation de Huawei vis-à-vis du Gouvernement Américain.

Design et Prise en Main

Côté design, on l’aura remarqué, c’est un smartphone pliant au format 21:9 et une fois le Huawei P50 Pocket replié, il prend la forme d’un carré qui n’est pas sans rappeler un élégant poudrier. Inutile de rappeler que le plus grand intérêt du P50 Pro, c’est sa capacité à prendre moins de place dans une poche ou dans un sac. On retrouve toutes les subtilités d’un téléphone à clapet sauf que c’est un smartphone. Quand on parle de subtilités, inutile de dire qu’on a les mêmes « tics » que sur les anciens téléphones mobiles. 

Quand on a le P50 Pocket en main, on ne peut s’empêcher de jouer avec le smartphone. On l’ouvre, on le referme, à deux mains, à une main, on se fait peur à le faire glisser. Bref, c’est un bel objet et quand on l’a en main, on l’apprécie, consciemment ou pas, d’ailleurs. Et avec un poids de 190g seulement, inutile de dire qu’on l’apprécie dans la poche tellement il se fait oublier. On n’oublie pas le « Wouah Effect » quand on le sort. C’est le genre d’appareils qui interpellent. 

Le niveau de finition est excellent avec ce dos très réussi avec des textures dessinées par Iris Van Herpen, qu’on retrouve sur la boîte et sur le smartphone. Ces petites textures qu’on sent du bout des doigts font le même effet que les « fidgets ». C’est agréable et quelque part addictif. En revanche, avec cet aspect brillant, il est inutile de dire que ça attrape facilement les traces de doigts gras. La charnière nous semble solide et seul le temps nous le dira mais vu ce qu’on a chez la concurrence depuis quelques années, il n’y a pas de raison à ce qu’elle ne tienne pas avec le temps.

En revanche, on a apprécié cette charnière plus souple et plus douce à l’usage, ce qui nous a justement permis d’utilise le P50 Pocket à une main, chose difficile avec le Samsung Galaxy Z Flip 3. Une fois déplié, le P50 Pocket est un smartphone fin et tout ce qu’il y a de plus normal. On ne fera pas de différence avec un smartphone classique. Pour l’avoir utiliser dans les transports en commun par exemple, personne n’a noté que j’avais un smartphone pliant. Et enfin, sur le Huawei P50 Pocket, pas de capteur d’empreintes sous l’écran mais un capteur physique qui se situe sur le bouton de veille et/ou de verrouillage. 

Les écrans, la pliure et le son

Le Huawei P50 Pocket propose deux écrans, un tout petit écran extérieur circulaire OLED de 1,04 pouces avec une définition de 340×340. Inutile de dire qu’il servira avant tout aux notifications et autres petites actions comme avoir l’heure la météo ou encore servir de retour écran pour se prendre en selfie avec le bloc photo principal et sans avoir à ouvrir le smartphone. On est clairement pas en présence d’un écran vraiment utilisable comme sur l’Oppo Find N ou le Samsung Galaxy Z Fold 3. Du coup, on l’aura compris, il faudra déplier le smartphone pour vraiment l’utiliser. Maintenant, même si on le trouve pratique sur certains aspects, on aurait aimé un écran externe plus grand pour lire ses notifications par exemple. 1,04 pouces, c’est petit ! Vraiment.

Du côté de l’écran principal, il est bien évidemment pliable et propose un écran UTG (Ultra Thin Glass) OLED de 6,9 pouces avec une définition Full HD+ au format 21:9. Alors oui, il y a un peu plus de pixels mais en terme de densité, on reste sur une définition similaire à du Full HD+ pour ceux qui pouvaient se poser la question. Au quotidien, cela ne change pas vraiment grand chose et on n’a pas senti de manque ou autre par rapport à un smartphone avec un écran Quad HD+. La dalle en elle-même est équilibrée en terme de colorimétrie, de luminosité et d’angles de vision. Comme d’habitude, Huawei et EMUI mettent à disposition un outil pour des réglages plus précis si l’utilisateur le souhaite. Les contrastes sont présents et les noirs profonds.  

C’est quand même fou les procès qu’on a fait entre l’écran du tout premier Galaxy Fold et l’écran UTG de ce Huawei P50 Pro. Parce que c’est l’UTG, c’est bien un écran pliable en verre. De nos impressions, l’écran même nous semble solide et à l’épreuve du quotidien. Sur le smartphone de Samsung, une fois replié, on retrouvait un petit espace qui était dû à la pliure de l’écran interne. Comme pour Oppo avec son Find N, Huawei ne va pas faire mieux que Samsung en terme de pliure et va utilisé la même astuce qu’Oppo et Motorola.

En gros, au lieu de plier au maximum l’écran comme Samsung, celui de Huawei est « moins » plié, ce qui permet de « l’enrouler » avec un ingénieux système qui va tout cacher à l’utilisateur mais qui ne va pas laisser un espace une fois le smartphone replié. Résultat direct, il n’y a quasiment pas de pliure visible sur l’écran parce que l’écran n’est pas vraiment plié comme chez Samsung. Et pour être honnête, ce n’est pas plus mal puisqu’aucun reflets ne viendra perturber l’écran interne du P50 Pocket.

Cela n’aura échappé à personne, comme c’est déjà le cas depuis les récents smartphones premium sur le marché, le Huawei P50 Pocket ne propose pas de port jack. Mais on retrouve en revanche des haut-parleurs stéréo. Oui, cela peut sembler surprenant mais on rappelle que les précédents P de Huawei ne proposaient qu’un haut-parleur mono. Le volume sonore est plutôt bien contenu si bien qu’avec des vidéos sur internet par exemple, le son ne sature pas et reste agréable. Evidemment, on parle de haut-parleurs de smartphone et des usages qui en découlent. Cela suffit pour les petits contenus et qu’il faudra passer par de l’USB-C ou le Bluetooth pour connecter un périphérique audio externe.

EMUI 12, Performances et Autonomie

Le Huawei P50 Pocket est livré avec Android ainsi qu’une surcouche EMUI 12. On l’avait déjà vu avec les précédents smartphones de la marque. EMUI 12 est très agréable au quotidien et s’est avéré fluide en toutes circonstances. EMUI est bien différent, enfin, d’iOS et pour peu qu’on active le tiroir d’applications, l’expérience est assez similaire à Android Stock.

A la surprise générale, il n’y a plus de SoC Kirin puisque le Huawei P50 Pocket intègre un SoC Qualcomm Snapdragon 888. En revanche, pas de 5G, ban des Etats-Unis oblige. Même en version 4G seulement, cela reste actuellement un des meilleurs SoC pour un smartphone Android si ce n’est pas le meilleur en attendant son successeur, c’est une bête de course. On a pu testé quelques jeux comme PUBG Mobile ou Asphalt 9 et on n’a rien noté de bien particulier si ce n’est que c’était fluide. Voilà quelques benchmarks avec des résultats assez classiques en soi sauf sur Antutu où clairement, le Snapdragon 888 4G du P50 Pocket (comme sur le P50 Pro d’ailleurs) performe bien moins bien que ses concurrents avec un Snapdragon 888. On ne sait pas trop pourquoi…

Comme à chaque nouveau smartphone, il vous faudra quelques jours d’utilisation avant d’obtenir votre autonomie de croisière. Mais avec une batterie de 4000 mAh, on n’a pas eu à se plaindre, surtout en comparaison avec le Samsung Galaxy Z Flip 3 qui tenait difficilement la journée. Ici, avec le Huawei P50 Pocket, pas de soucis une journée entière. On rappelle également que Huawei est toujours aussi agressif dans sa gestion d’énergie. A côté, on y retrouve la recharge rapide mais pas de recharge sans-fil, ce qui est dommage vu le positionnement prix du smartphone alors que le concurrent coréen le propose bien.

Photo et Vidéo

On n’oublie pas qu’on est en présence d’un smartphone de la gamme P chez Huawei. Il se doit donc d’être performant dans ce domaine. Et ne serait-ce que sur le design, on retrouve ce fameux bloc composé de deux cercles. Alors oui, l’un d’entre eux a été remplacé par un écran externe mais on retrouve sur l’autre un trio composé d’un appareil photo principal et d’un ultra grand-angle. Le troisième appareil photo embarque un capteur Ultra Spectrum pour mieux analyser la lumière ambiante. 

On retrouve ainsi les deux innovations de cette année qu’on a décrite avec le Huawei P50 Pro. La première innovation de Huawei concerne l’objectif principal du P50 Pocket avec sa nouvelle technologie Huawei XD Optics. En gros, le constructeur chinois recalcule tout ce qui passe après les lentilles afin de traiter les informations et surtout corriger tout ce qui peut nuire à l’image. On parle des aberrations chromatiques ou des distorsions. Cela permet d’avoir des photos avec plus de piqués et une meilleure netteté naturelle. 

La seconde innovation concerne le mode XD Fusion qui passe en XD Fusion Pro avec un nouveau moteur et un capteur principal dit True-Chroma. En gros, le capteur principal du P50 Pocket travaille de concert avec les capteurs Ultra Spectrum et Multi-Spectrum pour une meilleure appréciation des couleurs et de la lumière ambiante, ce qui permet des photos plus équilibrées et plus proches de la réalité. 

Les photos faites avec le P50 Pocket sont impressionnantes quand les conditions de lumières sont idéales. Les couleurs sont contrastées et les photos sont très détaillées. On retrouve un bokeh naturel toujours agréable. Avec le P50 Pocket, on découvre des photos avec un très bon piqué et des couleurs qui jouent la carte de la fidélité. Il y a encore un certain manque de cohérence entre l’ultra grand-angle et le grand-angle mais dans l’ensemble, c’est du tout bon. Sur les photos en basse luminosité, le P50 Pro fait comme ses prédécesseurs et proposent des résultats vraiment impressionnants pour un smartphone. Après, c’est toujours une question d’interprétation et il y a toujours quelques soucis d’expositions et parfois de balances des blancs mais dans l’ensemble, c’est réussi. 

Mieux que des mots pour se faire un avis, voici quelques photos d’exemple :

Du coté des selfies, Huawei propose un capteur de 10,7 Mégapixels sur l’écran interne mais tout l’intérêt du Huawei P50 Pocket, c’est la possibilité d’utiliser l’appareil photo principal comme caméra à selfie en s’aidant de l’écran externe circulaire. Et là, la qualité est tout autre. 

Galerie

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