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Infographie / Etude : les français face à la SVOD

Ariase dévoile les résultats de son sondage sur les usages et les attentes des français en matière de vidéos à la demande par abonnement (SVOD). La…

Ariase dévoile les résultats de son sondage sur les usages et les attentes des français en matière de vidéos à la demande par abonnement (SVOD).

La médiatisation accompagnant l’arrivée de Netflix en France a mis en lumière l’ensemble du secteur de la SVOD. Selon les résultats du sondage Ariase, 68,2 % des interviewés ont déjà entendu parler des services de SVOD.

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Canalplay est le plus connu des services de SVOD

Parmi les marques citées, Canalplay arrive en tête avec 39 % de notoriété chez les répondants ‘abonnés à un service de SVOD’ (46 % chez les non abonnés). La présence de Canalplay en tête de classement s’explique facilement puisque le service est proposé par Canal+, le premier opérateur de télévision en France.

Bien qu’il ne soit disponible en France que depuis le 15 septembre dernier, Netflix arrive en seconde position (30 % chez les abonnés / 23,5 % chez les non abonnés). On remarquera le faible score de notoriété de Jook vidéo (1,5%) alors même qu’il compte 750 000 abonnés soit environ 230 000 clients de plus que Canalplay (520 000 en septembre 2014).

Notoriété ne signifie pas pour autant abonnement…

Malgré une assez forte notoriété, les services de SVOD n’ont pas encore convaincus une majorité d’internautes. Selon l’étude, 83,1 % des sondés n’ont pas encore franchi le cap de l’abonnement. En outre, seulement 25,4 % des répondants envisagent de souscrire dans les 6 prochains mois. Une large majorité est indécise (58,3 % ne savent pas encore) tandis que 16,3 % déclarent qu’ils ne souscriront jamais.

Parmi les 16,9 % d’abonnés à la SVOD, Canalplay, Netflix et OCS représentent 75 % des réponses avec respectivement 44 %, 23 % et 20 %. Précisons qu’OCS est un acteur un peu particulier sur le marché avec une offre hybride rassemblant un bouquet TV classique (4 chaînes en direct) et un service de SVOD (OCS Go).

Pourquoi les français ne cèdent-ils pas à la tentation de la SVOD ?

Pour 45,2 % des sondés, le prix des services de SVOD est le principal frein à l’abonnement. Parmi les autres raisons citées, 23,4 % des répondants pointent du doigt les contenus (absence de films de moins de 3 ans et catalogues trop pauvres) et 9,1 % évoquent des problèmes de connexion Internet susceptibles de gêner la diffusion des vidéos (faible débit….).

Les attentes et les usages

Sans surprise, le cinéma et les séries représentent les contenus les plus demandés aussi bien par les abonnés que par les internautes en général. On remarque tout de même que certaines catégories de vidéos telles que les documentaires sont susceptibles de tirer leur épingle du jeu. Ainsi, 9 % des non abonnés à la SVOD seraient intéressés par des documentaires à la demande…un segment encore peu exploité actuellement à l’exception de Vodeo.tv qui s’est par exemple spécialisé sur cette thématique, ou encore la future arrivée du SVOD de l’INA début 2015.

Avec une note moyenne de 8/10, les services de SVOD satisfont globalement les abonnés. Néanmoins, ce plébiscite ne les empêche pas d’exprimer certaines attentes. Parmi les axes d’amélioration évoqués, on retrouve majoritairement l’accès à des films récents de moins de 3 ans (53,3% des réponses).
Rappelons que le cadre juridique français – communément appelé la chronologie des médias – impose aux services de SVOD de respecter un délai minimum de 36 mois entre la sortie en salle d’un film et son intégration dans un catalogue SVOD. La « fraîcheur » des contenus est donc un souhait clairement exprimé par les internautes.

Parmi les autres pistes, citons la possibilité de moduler son abonnement en fonction de sa consommation (16%).
En effet, bien que les services de SVOD mettent en avant l’argument de l’illimité, la consommation moyenne s’établit à 37 programmes visionnés par mois chez Canalplay par exemple. Certains services oseront-ils segmenter davantage leur offre pour mieux cibler les besoins des internautes ?
Le téléchargement des contenus pour les visionner ultérieurement hors ligne arrive en 3ème position avec 14,1 % des réponses. Actuellement, seuls Jook vidéo et OCS proposent cette fonctionnalité. Canalplay devrait l’ajouter prochainement.

La SVOD c’est avant tout à la maison sur la TV

86,5 % des sondés de l’enquête Ariase estiment que la meilleure manière de profiter de la SVOD « c’est chez soi ». Pour 67,9 %, le téléviseur est l’écran le plus adapté…. loin devant l’ordinateur (13%), la tablette (12,6%) et le smartphone (6,5%).
La vidéo à la demande par abonnement est encore peu répandue dans les foyers français. La délinéarisation des contenus devient désormais l’un des modes de consommation TV préféré des français qui souhaitent regarder ce qu’ils veulent, où ils veulent et quand ils le veulent. Alors que le marché français s’ouvre à de grands acteurs internationaux tels que Netflix (et probablement d’autres comme Amazon…), la vidéo à la demande par abonnement gagne en notoriété mais devra séduire des internautes de plus en plus exigeants sur la qualité des contenus et des services fournis.

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Dans cette bataille de la vidéo à la demande par abonnement, chaque acteur affute ses armes, met en place ses propres stratégies de différentiation. Tandis que certains misent sur l’enrichissement de leurs catalogues grâce à des contenus exclusifs (ex. les séries «House of cards» et prochainement «Marco Polo» pour Netflix), d’autres ciblent des marchés de niche tels que VidéoFutur qui a créé sa propre box ou Vodeo.tv qui se consacre uniquement aux documentaires.

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8 commentaires
  1. Bref, tant qu’on aura cette chronologie idiote des médias, le piratage aura de beaux jours devant lui. Un mois après la sortie en salles, un vide de l’offre légale s’installe pour 35 mois. Pourtant la SVOD n’a rien à voir avec l’expérience vécue en salle et ne la concurrence pas.
    Bref, une loi qui, en voulant préserver un marché du DVD à l’agonie, a fait basculer nombre de Français dans le piratage.

  2. Je pense même qu’il est trop tard pour endiguer le piratage.
    Personnellement même s’il annuler la chronologie des médias pour balancer en SVOD les films 1 mois leur sortie en salle et bien je ne paierai pas pour sa.
    Désolé, sa fait 15 ans que je télécharge illégalement faute de contenu légal en ligne, j’y suis tellement habitué que je ne pense pas que je serai prêt à payer 10€/mois pour sa, je continuerai à télécharger illégalement.
    Surtout qu’il faut pas être con, tu boycottes le torrent et tu dl tout en direct download et t’es tranquille donc dommage mais c’est trop tard

  3. ça va commencer à venir. Faut du temps.
    imaginons un jour où, par exemple le site de l’INA metrait à disposition TOUTE sa base de données.depuis les débuts de la télé.. – travail titanesque ! –
    -un souvenir de dialogue dans une série ?
    –> mot clé –> hop on retrouve LE passage concerné.
    Payer quelques centimes d’€ pour télécharger le fichier vidéo correspondant…
    ça commence à venir, mais pour le moment c’est encore incomplet, donc un peu jeune.

  4. @Tofe

    J’adore les analyses en carton des gens comme toi. Analyse à deux euros qui vise juste à se donner bonne conscience concernant le piratage.

    La chronologie des médias représente un problème c’est sûr. Cependant, quand on consulte les catalogues des films de plus de trois ans sur ces plateformes on constate immédiatement la pauvreté du truc. Aux US où cette loi n’existe pas, les films de moins de trois ans ne sont pas pléthores non plus sur Netflix.

    La raison, plus le film est récent, plus les droits pour l’avoir en SVOD sont chers (logique). Du coup il est impossible d’avoir une offre fournie sur des films récents ou tout du moins pas au prix pratiqué par Netflix.

    Même sans cette fameuse loi sur la chronologie des médias, il y a fort à parier qu’aucun film de moins de trois ans se retrouve sur ces plateformes. Les ayants droits négocieront toujours un passage TV en clair avant la SVOD donc ça ne changerait pas grand chose.

    Je ne développe pas le cas des séries TV mais c’est moins cher à produire, moins cher à acheter et ne répond pas du tout au même business model.

    Conclusion: Une abrogation ou une modification de la loi sur la chronologie des médias permettrait peut-être de raccourcir le délai de disponibilité des films récents de deux ou trois mois en SVOD mais certainement pas d’avoir tout disponible trois mois après la sortie en salle.

    Et pour tous les autres, une carte ciné illimité c’est 20 euros/mois.

  5. @Tofu: Ce n’est pas parce que ton analyse est différente qu’elle est moins en carton. Et il faudra apprendre la différence entre expliquer (même partiellement) et excuser.
    Ton analyse indique juste que lorsque cette loi n’existe pas, les ayants-droit recréent les mêmes effets artificiellement.
    Un abonnement Netflix, c’est 10€. Ciné illimité, 20€. Et pour 30€/mois, qu’as-tu, au final ? Simplement le droit d’attendre 35 mois pour revoir ton film. Les Majors ne créent pas seulement une rareté artificielle, ils créent un monumental vide d’offre. Tout comme il est souvent *impossible* d’acheter un de leur produit sans pub (que ce soit au cinéma, en DVD ou en VOD). Bref, l’offre est à coté de la plaque, et les gens vont voir ailleurs, plus par déception que par avarice.

  6. @Tofe

    Dans le fameux no man’s land horrible des 36 mois, il y a un truc tout nouveau appellé Blu-ray (ou vOD), voir encore plus hi tech canal+ ou les chaînes gratuites.

    Donc c’est bien par avarice que les gens vont voir ailleurs. Est-ce bien? Est-ce mal? A vrai dire on s’en fout un peu.

    Par contre c’est fatiguant de voir sur le net des pseudos argumentaires d’une mauvaise foi parfaite qui n’ont qu’un seul but: légitimer le piratage. Avoue que tu télécharges parce que tu n’as pas de fric pour tout ce que tu consommes, mais arrête d’être hypocrite. Arrête d’essayer de trouver des excuses bidons. Le fait de ne pas avoir d’argent est une excuse tout à fait valable, elle tout aussi juridiquement inopérante que les autres c’est tout.

    Tout débat sur le sujet est sclérosé par des raisonnements en carton de ce genre. Les gens gueulent tout le temps mais leur seul opinion sur les changements à opérer, c’est: on veut tout gratuit et immédiatement.

    Après on est d’accord, 36 mois c’est trop long même si personnellement une offre très bien fournie sur des classiques plus anciens m’inciterait à m’abonner tout de suite.

    Pour tout ce qui est DRM, pub et toutes les saloperies quand tu payes tes films, il est clair que c’est du grand n’importe quoi.

  7. Sans compter que :

    – taxe audiovisuelle 136€
    – abonnement FAI => 40€/mois
    – si vous ajoutez Canal+
    – plus des bouquets qui peuvent vous intéresser à 10€/mois
    – plus une chaîne sport parce que vous aimez bien cela
    – plus des offres SVOD à 10€/mois chacune

    cela commence à faire un beau budget bien dissuasif.

    Pour la petite histoire, aux débuts de la démocratisation des téléviseurs le coût d’un poste (noir et blanc) était si élevé que certaines familles le louaient Il fallait mettre des pièces et au bout d’un certain temps la télé s’arrêtait, Il fallait alors remettre des pièces !
    D’une certaine manière on en revient un peu à cela, sauf qu’au lieu de mettre des pièces on achète un abonnement

    Et toujours pour la petite histoire, ces familles n’avaient plus d’argent avant la fin du mois, elles étaient alors privées de télé jusqu’à la paie du mois suivant !

  8. @ Tofe
    “Un abonnement Netflix, c’est 10€. Ciné illimité, 20€. Et pour 30€/mois, qu’as-tu, au final ? Simplement le droit d’attendre 35 mois” => comme disait Tofu, c’est n’importe quoi cette phrase. Avec unecarte ciné UGC à 20€, tu as accès aux films les plus récents par définition, tu n’as même pas besoin de Netflix sauf si tu regardes des séries. Et entre la sortie ciné et VoD, y a plusieurs moyens de regarder un programme (VoD à l’acte, télé payante, télé gratuite).

    @ mpolo
    “– taxe audiovisuelle 136€
    – abonnement FAI => 40€/mois
    – si vous ajoutez Canal+
    – plus des bouquets qui peuvent vous intéresser à 10€/mois
    – plus une chaîne sport parce que vous aimez bien cela
    – plus des offres SVOD à 10€/mois chacune”
    A part la taxe audiovisuelle, rien de ce que tu cites n’est obligatoire. Le FAI pour 40€ tu as aussi téléphone illimité et internet donc pas que la télé (et sérieux, ton FAI est cher!), le reste c’est du bonus que tu te payes si tu as les moyens, mais tu peux vivre sans. L’audiovisuel, c’est comme tout, si tu veux un service complet, c’est normal d’y mettre le prix, tu ne peux pas exiger d’avoir accès à tous les programmes possibles et imaginable pour 10€/mois. C’est comme tout: tu ne peux pas vouloir payer une assurance à 20€/mois qui couvre autant qu’une assurance à 100€/mois.

    @ Tofu
    Attention, une série n’est pas forcément moins cher à la production (budget S1 House of Cards = 44 millions $ > la majorité des films hors blockbuster), et ça coûte beaucoup plus cher à l’acquisition qu’un film. Mais en effet, ce n’est pas le même business model.

    Globalement, on ne va pas se mentir, le téléchargement a encore de beaux jours devant lui, et je fais partie des pirates même si je paye plusieurs offres payantes. Mais on ne peux pas exiger d’avoir tout tout de suite pour un prix ridicule. Et l’audiovisuel est un marché concurrentiel, donc normal qu’il y ait des offres différentes à des prix différents; on n’a jamais demandé à un autre secteur de proposer l’accès à tout le marché pour un prix unique.
    Il y a une offre légale qui se développe et c’est bien, après à chacun de faire ses choix selon son budget et ses envies.

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