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#Plutotsympa, le hashtag qui dénonce le harcèlement de rue

Tout est parti d’un tweet. Souhaitant apporter sa contribution sur le sujet du harcèlement de rue, apparenté à de la violence, Sophie de Menthon n’imaginait pas…

Tout est parti d’un tweet. Souhaitant apporter sa contribution sur le sujet du harcèlement de rue, apparenté à de la violence, Sophie de Menthon n’imaginait pas que son tweet déclencherait une vague d’indignation et de moquerie.

Les guillemets et la petite explication de texte en 140 caractères auront suffi à provoquer moqueries, colère et indignation, alors que sont publiées aujourd’hui les conclusions du rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes « relatif au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles dans les transports en commun ».
Celui-ci établit que « Le phénomène de harcèlement sexiste et de violences sexuelles recouvre une grande variété d’actes qui s’inscrivent dans un continuum des violences, dont certains sont punis par la loi (ex : injure), et d’autres non (ex : sifflement, commentaire). Toutes les utilisatrices des transports ont déjà été victimes, mais toutes ne l’ont pas identifié comme tel. Les jeunes femmes sont particulièrement concernées […] d’autant plus qu’elles représentent 2/3 des usager.ère.s des transports ».

Pour le Haut Conseil, il ne fait aucun doute que le harcèlement de rue s’apparente à de la violence, en ce qu’il suscite « de la peur, du stress, de l’impuissance ou de la colère, les agresseurs créent une pression psychologique forte, qui peut affecter la santé des femmes. Cette pression permanente entrave la liberté des femmes […] Le harcèlement sexiste et les violences sexuelles sont autant de rappels à l’ordre qui visent, consciemment ou non, à exclure les femmes de l’espace public. »

Mais pour Sophie de Menthon, chef d’entreprise et ancienne candidate à la présidence du Medef, il ne faut pas pousser mémé dans les orties, clarifions les choses « être sifflée dans la rue est plutôt sympa ! ».
Ni une ni deux, les internautes lui ont donc répondu en reprenant ses termes : #plutotsympa.

Le hashtag est en 2e position des tendances du jour sur Twitter. Tendance qui ne semble pas faiblir. Les politiques sont également entrés dans la danse, à l’instar de la secrétaire d’État chargée des Droits des Femmes

Idem pour la secrétaire d’État à la famille, Laurence Rossignol, qui lui a asséné un sacré tacle :

Un Twittos avisé lui a d’ailleurs rappelé un précèdent tout aussi subtil concernant l’affaire DSK/Nafissatou Diallo :

Le harcèlement de rue fait parler de lui ces derniers jours en marge de la semaine internationale de lutte contre le harcèlement.
Reprenant la campagne diffusée par la RATP invitant ses passagers à faire preuve de civilité dans le métro parisien, l’association « Stop harcèlement de rue » a repris ses codes pour mieux les parodier et faire passer son message. La campagne a connu un grand succès sur la toile où elle a été fortement likée et partagée.

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2 commentaires
  1. Si elle veut dire qu’un compliment même lourdingue ne doit pas être considéré comme du harclement ok , mais y a être sifflé et être sifflé…quand c’est la police des moeurs qui est dérrière le sifflet ça devient plus chouette du tout.

  2. Oui enfin c’est Sophie de Menthon quoi… il suffit de l’écouter parler sur RMC pour comprendre à qui on a affaire…

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