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Accusé de vendre des produits dangereux, Wish quitte le Play Store d’Apple et Google

Bruno Le Maire vient d’annoncer que le site Wish ne serait plus référencé sur les différents moteurs de recherche jusqu’à nouvel ordre.

Mise à jour du 29/11/21 : Google et Apple bannissent Wish de leur Store

La sentence est finalement tombée pour Wish. Depuis le 29 novembre, l’application n’est plus accessible depuis l’App Store d’Apple. Le site de vente en ligne a également disparu de certains moteurs de recherche, comme Bing et Qwant. L’attention des régulateurs se porte désormais vers Google, qui continue de référencer la plateforme, mais devrait, d’ici quelques heures, lui aussi se mettre en conformité avec la loi française. La procédure de déréférencement a déjà été lancée, a promis l’entreprise. La prochaine étape sera de suivre Apple, en supprimant l’application de son store en ligne.


Depuis juillet dernier, Wish fait la sourde oreille. La place de marché américaine n’a pas répondu aux nombreuses sollicitations de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) . Au cœur de la discorde, la dangerosité et la non-conformité des produits qui sont vendus sur le site et sur l’application. Selon les informations du Parisien, après plus d’une année d’enquête, la DGCCRF aurait finalement décidé de prendre des mesures drastiques pour protéger les consommateurs.

Invité sur le plateau de France Info, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a expliqué cette décision, une première en Europe.

“Ils ne respectent pas les règles de protection des consommateurs. (…) Certains vont dire, c’est un site, on ne trouve pas des produits trop importants comme des Ferrari, des parfums de luxe, on trouve uniquement des petites guirlandes de Noël, des accessoires, des jouets. Mais il se trouve que certains de ces jouets sont dangereux pour la santé de nos enfants, qu’il y a des petits morceaux qui peuvent se détacher, qu’ils peuvent les avaler, qui sont fabriqués à partir de plastiques cancérigènes.”

Le Parisien précise que sur 140 produits analysés sur le site, la plupart étaient non-conformes, voire dangereux. Les jouets sont particulièrement concernés avec 45% des produits prélevés considérés comme dangereux. Même constat pour les appareils électriques (95 %) et les bijoux (62 %).

Une mise en place quelques semaines avant les fêtes

Dans quelques jours, le site Wish ne devrait plus apparaître dans les premières réponses des différents moteurs de recherche. En effet, Microsoft (Bing), Google et Apple (Safari) devront déréférencer le site. S’il ne s’agit pas d’une interdiction pure et dure, l’accès sera toujours possible si vous tapez le nom de Wish dans votre moteur de recherche; ce dernier ne sera plus mis en avant dans le cadre d’une recherche plus globale, comme pour trouver une nouvelle guirlande pour votre sapin ou le cadeau à offrir à votre petite-nièce.

Vers l’interdiction du site en France ?

“Le numérique n’est pas au-dessus des lois”. Lors de son entretien avec les journalistes de France Info, le locataire de Bercy a tenu à mettre en garde l’entreprise. Ces dispositions, prises par la DGCCRF pourront évoluer à l’avenir, en l’absence de réponse de la part de Wish. Il n’hésite pas à avancer une interdiction totale du site dans l’Hexagone si les dispositions nécessaires à la protection des consommateurs ne sont pas prises.

C’est donc un coup dur pour la septième place de marché la plus utilisée en France. Quelques jours avant le Black Friday et alors que les fêtes de fin d’années approchent à grands pas. D’autant plus que ce n’est pas la seule affaire que l’entreprise américaine a sur le dos. Comme le rappelle Le Parisien, elle est aussi visée par une instruction judiciaire pour “pratiques commerciales trompeuses”. Elle encourt une amende pouvant aller jusqu’à 10% de son chiffre d’affaire.

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Source : Le Parisien

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