Les piétons et les cyclistes inhalent plus de particules polluantes

Cela paraissait logique, mais l’Inserm a voulu en avoir le cœur net. Les cyclistes et les piétons inhalent davantage de pollution sur les routes, en raison de l’exercice physique qui augmente la ventilation.

Le carbone suie, cette particule fine et polluante générée par le trafic routier, est l’ennemi des piétons et des cyclistes. Du fait de leur activité physique plus intense que les automobilistes, leur ventilation est plus élevée et ils inhalent donc des quantités plus importantes de carbone suie, selon l’Inserm.

La pollution touche tout le monde

Pour obtenir cette conclusion, les scientifiques de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale ont travaillé avec l’université de La Sorbonne. Ils ont suivi pendant six jours 280 volontaires dans le Grand Paris : piétons, cyclistes, utilisateurs des transports en commun, mais aussi des automobilistes et des motards. L’idée était d’examiner la concentration de carbone suie au niveau du nez et de la bouche.

Les personnes circulant sans moteur inhalent davantage de particules polluantes, même s’il convient de nuancer : les passagers dans les voitures et sur les deux roues sont également très exposés à la pollution ambiante due au trafic routier. Néanmoins, l’effort physique supplémentaire demandé à ceux qui ne sont pas motorisés les oblige à des inhalations plus importantes de carbone suie (une fois et demie plus chez le cycliste que chez l’automobiliste).

Les cyclistes🚲et piétons🚶 inhaleraient➕de particules produites par le trafic routier que les usagers de transports motorisés🚗: l’📈 de la ventilation due à l’activité physique entraînerait une inhalation de quantités plus importantes de #carbonesuie⬇️https://t.co/dtnDzEkTrG pic.twitter.com/s3kYMuGHDg

— Inserm (@Inserm) January 18, 2022

Pour réduire la concentration de carbone suie dans les villes, les chercheurs recommandent de créer ou d’agrandir les trottoirs ou de créer des pistes cyclables. Il ne faut pourtant pas s’arrêter de marcher ou de pédaler en ville. Bien au contraire ! Ce sont des activités bonnes pour la santé, malgré l’inhalation supérieure de particules fines. Et elles contribuent à abaisser le niveau de pollution dans les villes…

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