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Recyclage : les sextoys peuvent ils (vraiment) être écolos ?

Hier, c’était la journée mondiale du recyclage. L’occasion d’apprendre comment faire rimer plaisir et éco-responsabilité.

L’écoresponsabilité ne concerne pas que les smartphones. Tous les appareils dotés d’une batterie devraient pouvoir bénéficier d’une seconde vie, et force est de constater que c’est rarement le cas actuellement. À l’occasion de la journée mondiale du recyclage, on vous donne quelques conseils pour faire rimer sextech et écologie.

Recycler un sextoy, c’est possible

Sur le papier, un vibromasseur n’est pas plus compliqué à recycler qu’un smartphone : les deux possèdent une batterie (généralement lithium-ion), et devraient donc bénéficier du même traitement une fois en fin de vie. Pour autant, c’est loin d’être le cas aujourd’hui. Alors que 76% des téléphones usagés rejoignent des filières dédiées, les sextoys peinent encore à jouer les écolos. Par gêne ou simple méconnaissance (des particuliers, mais aussi des filières de recyclage), ces derniers finissent souvent dans une poubelle classique, et menacent de se transformer en véritable désastre environnemental.

 

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Pourtant, des solutions existent : en France notamment, l’enseigne PassageduDésir.fr est la seule à proposer des bacs de collecte dédiés aux sextoys. En échange d’un bon d’achat, il est donc possible de faire une bonne action, en s’assurant que vos jouets usagés auront la seconde vie qu’ils méritent. “On culpabilisait de vendre des produits fabriqués en Chine qui finissent à la poubelle sans être recyclés”, confie Patrick Pruvot, le fondateur de la marque.

Tandis que la batterie rejoint des filières spécialisées, le plastique pourra quant à lui connaître un nouvel usage, notamment de se transformant en mobilier de jardin. L’initiative reste encore un cas isolé, mais elle porte déjà ses fruits : l’année dernière, Passage du Désir a collecté et recyclé 30 000 sextoys hors d’usage, ce qui équivaut à environ 4 500 kg de matière première.

Comment faire rimer sextech et écologie ?

On ne reviendra pas sur l’importance du recyclage. Pour autant, il existe quelques réflexes simples à adopter pour s’engager en amont sur l’idée d’une sexualité responsable. Contrairement aux smartphones qui peinent encore à s’imposer sur le sujet, les jouets pour adultes n’en sont pas à leur coup d’essai lorsqu’il est question d’écologie. Il y a plusieurs mois déjà, le géant Womanizer commercialisait son Premium Éco, une version plus responsable de son célèbre stimulateur sans contact, cette fois conçu en bioplastique 100% biodégradable (dans des conditions industrielles) et plus facilement recyclable grâce à ses pièces détachables.

Pour faire rimer sextech et écologie, le plus simple reste encore de prendre le problème à la source, en misant sur des appareils de qualité (qui coûtent souvent plus cher, mais durent plus de dix ans), ou en optant pour des marques engagées. Récemment, c’est la marque Ohhcean qui a attiré notre attention. Petite nouvelle sur le marché des jouets pour adulte, la firme cocréée par Mathilde Mackowski a la particularité de proposer des vibromasseurs fabriqués à partir de plastique 100% recyclé en provenance des océans.

sextoy ohhcean
© Journal du Geek

Le défi était pourtant de taille : l’idée d’un sextoy recyclé n’est pas nouvelle, mais le résultat peine souvent à convaincre en termes de confort et d’aspect. Avec Ohhcean, il faut bien admettre que le rendu est bluffant. Grâce à sa fine couche de silicone (non recyclée) en guise de revêtement unibody, le vibromasseur s’offre une finition à faire pâlir les géants du secteur. Côté fiche technique aussi, l’appareil fait un sans faute : vibrations basses fréquences, design minimaliste, et certification IPX7 pour garantir une parfaite étanchéité… Pas de quoi rougir face à des références comme Je Joue ou Fun Factory.

Une démarche engagée, qui aura nécessité “plus de tests, mais aussi beaucoup de temps pour trouver la formule parfaite, et comprendre comment réagissait le plastique recyclé”. Forte de sa collaboration avec #Tide qui collecte des déchets plastiques dans les océans du monde entier, la jeune marque promet déjà de faire des vagues.

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