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Pourquoi un vent de panique souffle sur les cinémas français

Les cinémas français ne vont pas bien et viennent d’enregistrer leur pire mois de septembre depuis 1980. Plusieurs facteurs expliquent la désertion des salles obscures.

La santé des salles de cinéma inquiète depuis la crise du Covid-19 et ce ne sont pas les derniers chiffres du CNC qui rassurent. Le Centre national du cinéma (CNC) a publié son dernier rapport mensuel et les chiffres ne sont pas bons. En septembre 2022, la fréquentation des cinémas français a atteint seulement 7,38 millions d’entrées ; soit une chute de 34,3 % par rapport à septembre 2019. C’est même le pire mois de septembre jamais enregistré depuis les débuts des statistiques mensuelles (en 1980) ; sans compter les 5,62 millions d’entrées en septembre 2020. Les salles obscures faisaient alors face à la crise sanitaire de la Covid-19.

Une situation inquiétante pour les salles de cinéma qui totalisent un peu moins de 105 millions d’entrées depuis le début de l’année (104,97 millions). C’est une baisse de 30,3 % par rapport à la même période en 2019. Après la pandémie de Covid-19, les salles avaient pourtant connu une embellie l’année dernière avec une hausse de la fréquentation. Une tendance qui n’a finalement pas duré.

Le CNC avait déjà alerté sur cette situation préoccupante. La publication de ces chiffres est l’occasion de faire un nouveau point. En septembre 2022, 54 films sont sortis pour la première fois sur les écrans, contre 59 en septembre 2019. Cela représente 14 films par semaine en moyenne (15 en 2019) et cette rentrée 2022 a été marquée par la sortie de seulement 5 films américains ; contre 10 films en 2021 et 12 films en 2019. Or, le manque de blockbusters américains n’est pas de nature à aider les multiplex ou grosses salles ; et donc à venir gonfler les chiffres du box-office.

Le film américain qui a enregistré le plus d’entrées en septembre est Avatar, ressorti en France le 21 septembre. Le long-métrage de James Cameron, initialement sorti en 2009, prépare le terrain avant la sortie d’Avatar : La voie de l’eau en décembre prochain. Durant ce mois de septembre compliqué, trois titres français sont sur le podium ; et c’est Kompromat (sorti le 7 septembre) qui arrive en tête.

Pourquoi les Français désertent-ils les salles de cinéma ?

La programmation et l’absence de grosses affiches n’expliquent pas, à elles seules, la désertion des salles. Dans son enquête publiée en mai, le CNC évoquait le problème du prix du billet que de nombreux consommateurs jugent trop important. En fonction de la région et des réductions pratiquées, le tarif peut varier du simple au triple. L’autre argument régulièrement avancé est une perte d’habitude depuis la crise sanitaire.

Il est également difficile d’écarter la concurrence des plateformes de streaming. Déjà en pleine progression, elles ont bénéficié de la crise du Covid-19 pour s’imposer encore un peu plus. Netflix, Disney+, ou encore Prime Video ont grandement profité de cette situation pour rebattre les cartes. À la rentrée, les services de SVOD disposaient aussi d’une offre alléchante avec des séries attendues comme Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir (Prime Video), House of the Dragon (OCS) ou Andor (Disney+). Le cas Disney est d’ailleurs intéressant et rappelle que la question de la chronologie des médias divise le secteur de l’audiovisuel.

Alors que des discussions sont en cours, Disney menace de ne pas sortir son blockbuster Black Panther: Wakanda Forever dans les salles françaises. Alors que le film doit sortir le 9 novembre prochain, cette éventualité serait un nouveau coup dur pour les exploitants de salles.

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18 commentaires
  1. et on en parle du comportement des gens dans les salles? Impossible de voir un film dans de bonnes conditions aujourd’hui

  2. Alors bossant dans le monde du cinéma, il y a aussi que le CNC qui donne de l’argent pour des films pourris. Car dans ce milieu ceux qui ont de gros budget c’est par copinage. Et entre le prix du billet, le prix des produits (boissons, pop-corn…) et les films pourris qu’on nous propose cela s’explique.

  3. A notre époque, payer une scéane de cinéma 10 à 15€ en tant qu’Adulte pour avoir 45 minutes de pub, se faire spoil le film par la bande annonce juste avant le film et supporter les incivilités des autres parce qu’ils en ont rien à foutre d’utiliser le téléphone dans la salle ou de laisser leurs enfants faire du bruit… J’avoue que j’ai du mal à comprendre moi aussi pourquoi le cinéma se meurt 😉

  4. Le prix du billet est un critère important mais n’est pas le seul : les voisins malodorants, ceux qui mangent du popcorn en faisant du bruit, l’inconfort des sièges sont autant de désagrément qui ne donnent pas envie de débourser de l’argent pour voir un film.

  5. Le Cinéma doit se remettre en cause, confort de la salle, qualité de projection réglages image et son pas toujours au top, prix prohibitifs du pop corn, boisson etc … Plus billet. En famille à 4 100€ ??? Incivilités, portables c’est trop.

  6. Pour 10 euros, t’as un mois de netflix pour la famille ou une heure dans une salle de cinéma, les gens ont choisi.

  7. Rien ne vaut une bonne TV 4K avec le bon ampli et un super canape, la pause pipi à volonté et si ton voisin fait trop de bruit tu le dégage du canapé.^^

  8. Le cinéma est devenu un luxe ! 42€ pour 2 personnes et 2 enfants. C’est la fin. Vu la place que ça occupe faisons des logements à la place.

  9. Tout comme les salles d’arcade remplacées par les console de salon next gen le cinema en salle c’est fini….

  10. Mais d’où vient cette désaffection des salles de cinéma en France?

    Il est temps que le monde du cinéma se demande s’il n’y a pas un problème de qualité:qualité des scénarios,qualité du jeu des acteurs,problème de diction et de présence de l’acteur,problème au niveau de la tenue vestimentaire des acteurs.Les sujets sont mal traités.Vraisemblablement un problème tarifaire.La question fondamentale que beaucoup veulent écarter dans le monde du cinéma est le problème que le cinéma français vit de subventions or lorsque l’on vit de subventions l’on est enclin à s’endormir et à ne plus être créatif,rigoureux et exigeant dans sa tâche.

    J’ai constaté ces dérives depuis le début des années 80,cela fait plus de 40 ans.

  11. il faut des films justifiant le grand écran. trop de films soi-disant intello qui n’inspirent pas! depuis bac nord rien.
    si on parlait du popcorn qui pue et des mangeurs qui font des bruits de castors?

  12. Ce n’est pas vraiment une histoire de prix, mais plutôt de pouvoir d’achat : fan de ciné, j’y allais entre 2 et 5 fois par mois il y a 15ans… Entre cette même période et aujourd’hui, mon salaire a prix 20% mais le coût de la vie a été multiplié par 2 !
    Comme 15 millions de français, j’ai du choisir entre finir mon mois et un loisir !
    Alors la solution n’est pas compliquée : redonnez du pouvoir d’achat aux français, empêchez l’épargne massive, et faites tourner l’argent et donc l’économie. Les petites gens comme je le suis dépenseront leur argent un peu plus dans les loisirs !

  13. Une seule raison, le prix
    Quand on est obligé de faire des économies, le superflus doit baisser ses prix pour survivre ou disparaitre

  14. Moi suis passé au vidéo projecteur. Ça vaut pas le cinéma mais avec une image de 8 m2 un un bon son c’est quand même très bien… je suis pas pressė de voir les films le jour de leur sortie.. je fini toujours par tomber dessus.
    Le prix malgré une tonne de pubs, les coup de pieds des gosses, les cris et téléphones des ados, le bruit les pop corn qui devraient être interdit au cinéma et effectivement la qualité d’image et audio qui laisse parfois à désirer surtout dans les petites salles.
    Moi j’ai arrêté.

  15. La dernière fois que je suis allé au cinema, il y a 2 ans, j’ai trouvé le prix exorbitant mais surtout je me suis senti piégé. Assis devant l’écran, dans le noir, a regarder 20 minutes de publicité ! Je n’y suis plus jamais retourné… J’ai plus de plaisir a regarder un film dans de bonnes conditions chez moi, sans pub, sans attendre, sans être racketé sur le prix du parking non surveillé ou je risque beaucoup de dégas sur ma voiture, sans subir les commentaires et autres appels telephoniques des autres “spectateurs” et pour beaucoup moins cher.

    Pourtant au debut des annes 80 j’y allais 2 fois par semaine jusqu’a ce que les augmentations successives et incessantes me decourage. J’ai arrreté d’y aller lorsque le prix des tickets a dépassé… 12 Francs 😉

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