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IPTV : une utilisation illégale pourrait conduire au blocage de votre connexion

L’IPTV illégale continue de prendre de l’ampleur en Europe, au grand dam des opérateurs et des ayants droit. Ces derniers menacent désormais de bloquer votre connexion en cas d’infractions.

Les services IPTV pirates sont le cauchemar des ayants droit, et ils sont plus populaires que jamais en France. Une récente étude assure que 5,1 % de la population française utilise des services d’IPTV illégaux et l’Hexagone est loin d’être le pire élève en Europe. Au total, on recensait plus de 17,1 millions d’utilisateurs IPTV illégale en Europe en 2021 et le chiffre ne ferait qu’augmenter. En France, on estime que les boîtiers illégaux entraînent une perte de près d’un milliard d’euros par an pour la filière sport et 500 millions d’euros pour les chaînes de télévision. Chez nos voisins belges, la situation est la même et un article de La Libre s’intéresse à ce phénomène et son impact sur le business des opérateurs et producteurs de contenus.

Souvent présenté comme difficile à détecter et condamner, l’IPTV est plus que jamais dans le viseur des États et opérateurs. « Les États bougent pour prendre le taureau par les cornes. Il y a une conscientisation. Le laxisme laisse place aux réactions. On a les moyens technologiques de bloquer massivement ces flux, et les éditeurs de contenus qui perdent de l’argent ne demandent que ça, mais pour le moment, ça bloque à cause de la cohérence administrative et judiciaire. Mais ça va changer », expliquait Xavier Pichon, le CEO d’Orange Belgique, à nos confrères mi-janvier. Et ce dernier de rappeler qu’il convient de faire la distinction entre l’IPTV – qui est une solution légale (Internet Protocol Television) – et le phénomène de l’IPTV illégal.

En France comme Belgique, on s’interroge sur la méthode

Le dirigeant confirme aussi qu’il est possible de couper les connexions. « Nous sommes en effet en mesure d’identifier les flux illégaux et il existe plusieurs solutions techniques permettant de bloquer les flux IPTV illégaux à différents niveaux du processus », précise-t-il. Si Orange Belgique assure avoir déjà bloqué des sites d’IPTV illégale, la procédure reste complexe. En effet, les flux proviennent de serveurs situés à l’étranger et sont vite remplacés.

Nos confrères belges expliquent néanmoins que des coupures de connexion sont envisageables chez les utilisateurs qui s’adonnent à cette pratique. « Si ce ne sont a priori pas les clients d’IPTV qui seront visés (dans un premier temps) par les ennuis judiciaires (comme certains pirates ou gros revendeurs ont été arrêtés ces derniers temps en Europe), ils risquent tout de même bien de voir leurs connexions ou flux de streaming coupés à l’avenir », précisent-ils.

Du côté français, la répression est également difficile à mettre en place. Les autorités se concentrent surtout sur le blocage des sites, avec des résultats peu concluants. Il n’est pas non plus question de s’attaquer aux utilisateurs, bien que le recours à l’IPTV illégale soit passible de 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende.

Au-delà de l’illégalité de la pratique, on peut aussi s’interroger sur ce qui explique les chiffres fous de l’IPTV. Après des années d’accalmie, la multiplication des services de streaming (Netflix, Disney+, Prime Video…) et des abonnements TV (Canal+, beIn Sports, Amazon, RMC Sport…) font exploser la facture des amateurs de films, séries ou sports. Un effet pervers qui pousse de nombreux utilisateurs à franchir la ligne rouge.

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Source : La Libre

6 commentaires
  1. “Ces derniers brandissent désormais de bloquer votre connexion en cas d’infractions.” Cette phrase ne veut rien dire.

    Ah les ayants droits…Ils gagnent plus en reversement des diverses taxes sur la production audio visuelle (redevance copie privé, taxe deezer/Spotify) que ce que rapporte leur production de bas niveau.
    Pour ma part, téléchargement direct pour les films / série et dezor pour le reste. Ils se moquent de nous augmentation des prix illégale – modification du contrat-, catalogue en chute libre ou des séries qui partent à la concurrence, des remakes dégoulinants de wokisme… Ils creusent leur propre tombe.

  2. “le recours à l’IPTV illégale soit passible de 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende.”
    Rien que ça, elle est belle notre justice.

    Comme d’habitude ils n’ont pas pris en compte dans leur calcul de manque à gagner que la plupart des utilisateurs d’IPTV ne paieraient pas 10 abonnements dans la réalité.
    Faudrait surtout luter contre les exclusivités. La plupart des films et séries ne sont présents que sur 1 plate-forme à la fois.

  3. Pour ma part je n’ai jamais quitté les tipiacs, juste fortement réduit à une époque où il devenait plus simple et pas beaucoup plus cher de s’abonner à 2 ou 3 plateformes officielles.
    Maintenant ils nous prennent encore pour des vaches à lait pour les causes cité dans l’article donc on rallume le serveur Plex…

  4. Quand je pense que bon nombre de citoyens auraient accepté sans broncher une licence globale forfaitaire, donnant accès à l’*intégralité* des oeuvres (audio et vidéo).
    Mais les fameux “ayants droits” n’en ont pas voulu, leur souhait étant de maximiser leurs rentrées d’argent, et non de diffuser la culture au plus grand nombre. Dans cette optique, ils feront tout pour segmenter le marché, et s’assurer que les alternatives simples n’existent jamais.
    Car si le piratage avait baissé ces 10 dernières années, c’est parce qu’il était plus simple de s’abonner à de la VoD. La friction avait baissé, preuve que les gens sont prêts à payer pour accéder aux contenus. Maintenant que les catalogues officiels rétrécissent, varient sans préavis, et que que l’offre se segmente, le piratage reprend naturellement.

    Ne vous y trompez pas.

  5. vu comment les taxes et les tarifs des services augmentent en France, le piratage, le vol ne cessera de progresser.

    le gens vont chercher à payer moins cher (ou ne plus payer) ce qui n’est pas vital.

  6. Quand on veut lire, on prend un abonnement à une bibliothèque et on peut emprunter autant de livres qu’on le souhaite, quel que soit l’éditeur.
    Imaginez que pour emprunter les livres “Hachette” il faille avoir un abonnement dans une bibliothèque “Hachette”, pour emprunter les livres “Pocket” un abo dans une bibliothèque “Pocket”, etc…

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