Passer au contenu

Arc Browser poursuit son déploiement sur Windows et il est déjà prometteur

Le navigateur présenté comme un “Chrome killer” s’invite peu à peu chez les utilisateurs Windows inscrits au test bêta.

Disponible sur MacOS depuis le 19 avril 2022, Arc Browser se présente comme une petite révolution. Ce navigateur web développé par The Browser Company espère bouleverser notre façon de parcourir la toile à l’aide de nombreuses options inédites. De son interface à ses fonctionnalités, Arc place la productivité et le confort au centre de son expérience utilisateur. Après avoir fait ses preuves sur les ordinateurs de la Pomme, le navigateur se lance depuis peu à l’attaque de l’écosystème Windows. Sur PC, les festivités débutaient le 11 décembre dernier suite au lancement d’une bêta fermée sur invitation.

Quelque mois après l’ouverture des inscriptions, plus de 200 000 intéressés se sont manifestés et les tickets d’entrée se multiplient. Si la campagne de test ne prend plus de nouveaux candidats à ce jour, le développement d’Arc Browser pour Windows avance à grands pas comme en témoigne le déploiement de mises à jour régulières. En attendant la sortie définitive du navigateur dans sa version PC, nous avons pu nous y essayer afin de mieux constater son impact sur la navigation au quotidien. Encore loin de la révolution proposée sur Mac, cette première ébauche du client Windows parvient tout de même à offrir une alternative satisfaisante aux géants habituels.

Une bêta pour mieux se familiariser

Arc Browser n’est pas un navigateur conventionnel et s’y accoutumer demande du temps. La version Windows actuellement accessible aux bêta-testeurs n’embarque donc qu’une sélection de fonctionnalités essentielles afin de mieux appréhender leur application sur ce système d’exploitation. Nous retrouvons alors l’interface singulière d’Arc, avec son menu latéral en remplacement de l’habituelle barre de recherche et des onglets dans la partie supérieure de l’écran. Cette réorganisation de l’espace est l’un des aspects les plus attractifs du logiciel.

La gestion des “Spaces” dans la partie gauche de l’écran permet d’organiser ses habitudes de navigation en fonction des différents besoins quotidiens. Cette fonctionnalité permet de passer d’un profil à l’autre en un seul clic. Il est alors possible d’enregistrer différents favoris ou d’épingler des onglets précis pour une multitude de situations, telle que la navigation dans le cadre du travail ou une utilisation plus personnelle. Ces espaces customisables permettent à chaque usager de tailler l’interface selon leurs moindres besoins les plus personnels. Contrairement à ce que propose Google Chrome par exemple, il n’est donc plus nécessaire de créer différents comptes ou profils distincts pour profiter de plusieurs instances adaptées aux nombreux contextes d’utilisation.

Arc Browser Windows Capture écran
© The Browser Company / Journal du Geek

L’absence d’une barre de recherche peut également paraître déroutante, mais s’ancre rapidement dans les habitudes de navigation. Celle-ci apparaît d’une simple pression du combo de touches “Ctrl + T” pour n’être présente qu’en cas de besoin et minimiser les distractions visuelles. L’URL et les commandes de la page (avant, arrière et recharger) se glissent discrètement dans la barre supérieure, aux côtés des trois boutons de contrôle de la fenêtre. On notera également la présence d’un raccourci supplémentaire permettant de copier l’adresse du site web en un clic pour toujours plus de rapidité et de réactivité. L’intérêt premier d’Arc est donc d’offrir une navigation efficace pour les utilisateurs les plus exigeants. Les nombreux outils de gestion et la réinvention des codes appliqués par l’ensemble des navigateurs existants sont pensés pour une démographique précise en quête de productivité.

De nombreuses pistes d’amélioration

Il est certain que pour l’heure, Arc Browser Windows n’est qu’un avant-goût de la révolution déjà en marche sur Mac. Du côté des ordinateurs d’Apple, les utilisateurs du navigateur peuvent d’ores et déjà profiter de fioritures plus marquantes. Outre l’interface efficace dont jouissent également les utilisateurs Windows, la version Mac applique sa philosophie du confort dans les moindres détails. La grille de favoris située au-dessus des onglets épinglés permet par exemple d’obtenir un coup d’œil rapide sur certains contenus compatibles. Survoler les icônes Gmail ou Google Agenda offre un aperçu des derniers messages reçus et des événements à venir dans la journée. Ce sont ces petits plus qui font d’Arc Browser une expérience de navigation premium unique en son genre.

The Browser Company cherche pour l’instant à adapter son logiciel aux habitudes et besoins des utilisateurs PC et s’est donc gardé d’implémenter ces spécificités dans la bêta. Ce développement distinct signifie malheureusement que l’ensemble des options proposées sur Mac ne sont pas garanties pour la version Windows finale. Seul le temps nous dira la direction que prendra Arc sur PC. En attendant de découvrir de nouvelles fonctionnalités révolutionnaires, les développeurs devront d’abord corriger quelques soucis de “qualité de vie” assez flagrants dans cette version de test. On notera par exemple l’impossibilité de glisser les fichiers directement depuis l’onglet téléchargement.

Avec l’arrivée d’outils d’intelligence artificielle sur le client Mac, le moteur de recherche promet un véritable chamboulement de nos habitudes. Il est par exemple devenu possible de générer plusieurs résultats de recherche pertinents organisés dans un dossier sans avoir à passer par la page d’un moteur de recherche. L’IA d’Arc est également capable d’organiser les onglets ouverts en différentes catégories nommées et de nettoyer ceux qui ne servent à rien. Arc Browser arrivera-t-il à transformer notre façon de consommer le web ? Avant d’en arriver là, le navigateur offre tout de même dans sa version la plus simple une excellente alternative aux grands navigateurs les plus populaires. Ce nouveau concurrent sous architecture Chromium est une bien belle surprise à surveiller de près.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

8 commentaires
  1. Oui sous architecture chromium donc complétement soumis à Google notamment pour la guerre des ads blockers (API Manifest V3), perdue d’avance par tous les utilisateurs avec un navigateur utilisant Chromium… Voir par exemple la vidéo de Micode sur le sujet

    Seule alternative actuellement étant Firefox qui est le dernier à utiliser un moteur différent (Gecko) et qui respecte mieux la vie privé que ses concurrents.

  2. Bizarrement, la conclusion des développeurs de l’extension AdGuard (qui pour moi est la meilleure mais ça reste subjectif) est que l’API Manifest V3 est loin d’être aussi terrible que ce que beaucoup crient sur tous les toits et que ça reste au final une avancée majeure qui mène vers la possibilité d’avoir des extensions unifiées entre les browsers.

    Ils indiquent d’ailleurs que les spécifications ne sont pas imposées par Google mais décidées au sein du W3C WebExtensions Community Group dans lequel se trouvent les équipes de Chrome, Firefox et Safari ainsi que des développeurs d’extensions externes, et que chacun comprends les enjeux des autres et travaillent en prenant en les prenant en compte.

    Ils terminent en indiquant que
    – Oui, ils n’aiment pas certains changements touchant les APIs utilisées par les AdBlocker mais qu’ils les comprennent;
    – Non ce n’est pas aussi bloquant que ça mais que ça demande de tout retravailler (ils précisent d’ailleurs qu’ils ont sorti leur extension compatible Manifest V3 il y a un an déjà et qu’elle contient quasi toutes les possibilités de l’original ou en tout cas que rien ne bloque cela, et que les performances sont très bonnes);
    – Non ça ne va pas tuer la compétition bien que certaines fonctions seront effectivement déléguées au navigateur et donc les mêmes pour tout le monde mais qu’il y aura toujours des workarounds pour intégrer ses propres idées.

    Bref tout ça pour dire que non tout n’est pas blanc et noir, que la situation n’est pas aussi simple que les méchants Google d’un côté et les gentils développeurs de l’autre et qu’il ne va pas en ressortir un gros monstre méchant.

    Quant à MiCode, j’aime bien mais je préfère garder mes distances et ne pas prendre tout ce qu’il dit pour argent comptant. Quand je l’écoute par moment j’ai les oreilles qui frisent… Évidemment qu’il ne peut pas être expert sur tous les sujets mais il lui arrive de dire des choses fausses ou au moins l’étant partiellement, le tout avec une telle assurance… Mais bon il arrive à vulgariser quelques concepts pas simples à appréhender pour un newbie.

    1. Qui contrôle le moteur de rendu et le cœur du navigateur qui gère 90% des affichages web contrôle le w3c.
      A une époque c’était Firefox, maintenant c’est Google. A choisir je préfère que ce soit Firefox. Le manifeste v3 n’est pas le seul problème.
      Il faut de la pluralité dans les technologies. Savoir ça et utiliser un navigateur sur chromium aujourd’hui c’est être pour vendre le contrôle d’internet à Google.

  3. Ahah, “Le navigateur présenté comme un chrome Killer” qui est “sous architecture chromium”… Cherchez la logique ! Ils veulent concurrencer l’entreprise qui leur fournit le fondement de leur navigateur.

  4. C’est étrange, j’utilise Arc sous macOS et depuis je n’ai même pas un semblant de pub. Lorsqu’un site utilise des trackers je suis immédiatement prévenu et ceux ci sont inefficaces.

    1. C’est pas un navigateur open source. Il est géré par une entreprise commerciale. Si c’est gratuit, c’est toi le produit.
      Tu devrais pas prendre pour argent comptant ce qu’il te dit et encore moins croire qu’il restera comme ça dans le futur.

  5. Je ne suis pas tellement convaincu. Passé le vernis du « c’est nouveau, ça vient de sortir » et le « syndrome macuser » avec son besoin compulsif de créer une hype exclusive pour souligner son ego, je ne vois pas en quoi il y a une différence avantageuse sur l’existant…

    Ok, il y a une certaine épure de l’interface : on a caché les boutons et fonctionnalités (mais du coup faut aller les chercher).
    Sur Mac, il y a l’intérêt ou l’originalité de ne pas avoir de barre supérieure à la fenêtre (mais on se tape quand même au-dessus la barre de menus imbuvable du mac) et sur Windows, pour avoir les boutons de gestion de fenêtre (redux, full et close) on retrouve cette barre de fenêtre.

    Ok on peut changer la couleur du thème du navigateur à la volée (la grande affaire)…

    Mais sinon, même sur Edge, en activant les volets verticaux, en masquant la barre de titre de la barre supérieure de la fenêtre et en utilisant la gestion groupée des onglets, ou même les workspaces on arrive déjà aux mêmes fonctionnalités, avec d’autres plus riches…

    J’attends de voir à l’usage mais il ne suffit pas de clamer que c’est un « remplacement », un « must have » et un « enjoyement », encore faut-il dire en quoi c’est tout cela, le démontrer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *