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Neuralink : regardez le premier patient humain contrôler son PC par la pensée

Ce patient paralysé des quatre membres peut désormais contrôler son ordinateur et même jouer à des jeux vidéo sans effort grâce à sa puce cérébrale. Des débuts prometteurs, même si la route reste longue.

À la fin du mois de janvier, Elon Musk a annoncé que sa puce cérébrale Neuralink avait enfin été greffée à un premier patient humain, après une longue phase de tests sur des animaux qui a généré moult polémiques. Ce mercredi, l’entreprise derrière l’implant éponyme a présenté Nolan Arbaugh, le premier bénéficiaire de cet essai clinique, dans une vidéo où il décrit son expérience… et montre même comment il parvient à contrôler son ordinateur par la pensée.

Le patient explique que l’implantation de la puce s’est très bien passée, et qu’il a parfaitement supporté l’opération. Il a même pu rentrer chez lui dès le lendemain, et n’a ressenti aucun problème au niveau cognitif. Et depuis, ce dispositif a complètement changé son quotidien.

Une démonstration convaincante et un patient ravi

« Si vous pouvez voir le curseur bouger sur l’écran, c’est tout moi ! Plutôt cool, n’est-ce pas ? », se réjouit l’intéressé, paralysé des pieds aux épaules depuis un accident de plongée survenu il y a huit ans. À première vue, cela ressemble à un simple système de tracking des yeux comme celui de Beam — mais ce n’est pas le cas. Pour réaliser ces actions, Arbaugh n’a techniquement pas besoin de fixer un point précis de son écran ; tout passe directement par le cerveau.

Cette manière de procéder n’était pas évidente au début. La principale difficulté, selon lui, était d’apprendre à faire la différence entre « les mouvements imaginés » et les « tentatives de mouvement » à proprement parler. Mais avec un peu d’entraînement, cette gymnastique mentale est vite devenue intuitive. Aujourd’hui, il peut déplacer son curseur sans le moindre effort grâce son interface cerveau-machine, et avec une précision tout à fait satisfaisante.

Un progrès énorme, sachant qu’avant son opération, il avait besoin d’utiliser une baguette tenue dans la bouche pour interagir avec sa machine. Désormais, il peut l’utiliser de manière beaucoup plus confortable et fluide, s’adonner à des sessions plus longues, et même se relaxer avec des jeux qui lui demandaient auparavant des efforts considérables. Il cite notamment les échecs en ligne ou Civilization VI, l’excellent jeu de stratégie de Firaxis. « Je ne peux même pas expliquer à quel point c’est cool de pouvoir faire ça », se réjouit-il.

Des débuts encourageants

Sans surprise, puisqu’il s’agit du premier essai de ce produit en conditions réelles, Arbaugh indique que le système n’est pas encore entièrement au point. « Ce n’est pas parfait. Je dirais que nous avons rencontré quelques problèmes », explique-t-il dans la vidéo. « Je ne veux pas que les gens croient que nous sommes déjà au bout du parcours. » Par exemple, Neuralink devra résoudre le problème de l’alimentation. L’implant dispose d’une autonomie d’environ huit heures, après quoi il doit être rechargé – pas franchement idéal en pratique. Pour l’instant, l’entreprise n’a pas expliqué comment ce processus se déroule.

Mais c’est précisément à cela que sert ce genre d’essai clinique. En se basant sur les retours des patients, l’entreprise pourra continuer de peaufiner son dispositif jusqu’à ce qu’il arrive à maturité afin d’améliorer massivement le quotidien des personnes qui souffrent de handicaps moteurs sévères. En réponse à la vidéo, Elon Musk affirme par exemple qu’à terme, il sera possible de restaurer les fonctions motrices des membres paralysés en court-circuitant la partie endommagée du système nerveux. Nous en sommes encore loin, mais Arbaugh, en tout cas, semble déjà ravi. « Il reste beaucoup de travail, mais ça a déjà changé ma vie », conclut-il.

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