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Mon petit renne : c’est quoi cette série qui cartonne sur Netflix ?

Entrée à la cinquième place du classement des séries les plus vues du moment, Mon Petit Renne fait beaucoup parler d’elle. Mais qu’est-ce que c’est ?

Il y a des succès que Netflix n’avait pas anticipés. Alors que sa communication évoluait massivement autour du Problème à 3 Corps — rien de bien étonnant au vu de son budget — Mon Petit Renne a investi les rayons de Netflix en toute discrétion le 11 avril. Depuis quelques jours, la série limitée caracole en tête des productions les plus vues en France. Invitée du Top 10 hebdomadaire dès sa première semaine, elle est bien partie pour devenir un hit. Il faut dire que l’attrait des abonnés Netflix pour les “truecrime” ne faiblit pas et que cette nouvelle production compte parmi les plus appréciées du genre en ce moment.

Une histoire vraie et personnelle

En sept épisodes, Mon petit renne raconte l’histoire d’un humoriste fauché qui manifeste un peu de gentillesse à l’égard d’une femme fragile qui croise sa route. Mais cette amitié naissante va peu à peu virer au cauchemar et cet artiste va se retrouver pris au piège. Harcelé de toutes parts, le personnage principal voit sa vie réduite en lambeaux. Cette histoire, celle d’une obsession malsaine, n’est pas le fruit de l’imagination du créateur Richard Gadd. Elle est inspirée de sa propre vie, sa rencontre avec une admiratrice très envahissante.

Au total, l’humoriste aura reçu 4171 mails, 350 heures de messages sur son répondeur, 744 tweets, 46 messages sur Facebook répartis sur 4 faux comptes ainsi que 106 pages de lettres manuscrites. C’est autant de sollicitations que l’humoriste a voulu mettre en scène avec sa production sur Netflix. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il narre ce pan de sa vie. Cela avait déjà fait l’objet d’un seul-en-scène en 2019 lors d’un festival. Ici, il s’offre le temps de déployer un peu plus la narration pour questionner les rapports entre les artistes et leurs adorateurs. Plus qu’une série glaçante sur le sujet, la nouvelle production Netflix est surtout l’occasion de décortiquer les relations humaines et de parler de maladies psychiatriques.

Mon Petit Renne
© Netflix

Un récit nuancé

Dans un entretien avec Variety, l’auteur confie avoir voulu rebattre les cartes en ne dépeignant pas le personnage féminin campé par Jessica Gunning seulement comme un antagoniste. Il s’agissait selon lui de montrer que c’est “une personne vulnérable qui ne pouvait vraiment pas s’arrêter. Elle a, pour une raison quelconque, cru à la réalité de ce qu’il y avait dans sa tête. C’est une maladie mentale et je voulais la décrire. J’ai vu quelqu’un pour qui j’avais de la pitié”. S’il assure avoir retranscrit la vérité émotionnelle de cette histoire, il précise que tout a été fait pour protéger les véritables personnes qui peuplent ce récit. “Nous sommes très conscients que certains personnages reposent sur des personnes vulnérables, donc nous n’avons pas voulu leur rendre la vie plus difficile. Il faut changer certaines choses pour se protéger et protéger les autres”.

Mon Petit Renne Netflix
© Netflix

C’est quoi un truecrime ?

Le “truecrime” ou histoire criminelle vraie connaît un âge d’or, et plus particulièrement sur Netflix. Il a fait éclore quelques-uns des plus gros succès de l’entreprise américaine, Dahmer en premier lieu. Par le créateur d’American Horror Story, la série limitée ambitionnait de raconter la vie de l’un des plus célèbres tueurs américains. Le truecrime ne fait néanmoins pas seulement référence à des assassins, il peut aussi évoluer autour de grandes affaires sanitaires et financières, à l’image de l’excellente Dopesick et de la non moins captivante D’Argent et de Sang. Le plus souvent, il s’agit pour les créateurs de s’entourer de journalistes et d’expert pour livrer un récit dense, proche de la réalité, mais avec une part non négligeable de fiction. Certaines séries du genre sont néanmoins sous le feu des critiques. C’était le cas de Dahmer, qui a été largement désavouée par les familles des victimes. Récemment, Charlie Brooker a fait éclore une satire de ce format populaire dans sa série Black Mirror.

À ne pas mettre entre toutes les mains

De par les thématiques abordées, la série Mon Petit Renne n’est pas à mettre entre toutes les mains. La série est déconseillée aux moins de 17 ans et comporte des scènes de nudité, de sexe et d’usages de drogues. Comme bien souvent, l’on peut ne peut que vous conseiller de prendre en compte ces recommandations.

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