Passer au contenu

Pas d’écran avant 3 ans, pas de smartphone avant 11 ans : voici les recommandations du gouvernement

Promis par le gouvernement, le rapport des experts sur l’exposition des jeunes aux écrans vient livrer un constat pessimiste sur le pays.

Le dernier rapport d’experts sur la surexposition des enfants aux écrans était promis par Emmanuel Macron de longue date. Sans surprise, il vient confirmer des craintes déjà existantes, et établit un lien de causalité indirect entre l’utilisation prématurée des écrans et certains troubles du développement neurologique. Pour éviter le pire, estime le gouvernement, il devient urgent d’établir des limites claires, vouées à faire une bonne fois pour toutes consensus dans la communauté scientifique et éducative.

Pas d’écrans pour les plus jeunes

Le rapport de l’étude vient confirmer les recommandations déjà existantes : avant trois ans, c’est la règle du zéro écran qui prime. Les bébés étant particulièrement sensibles aux images animées et à la lumière bleue, une exposition prématurée peut provoquer des retards de langage, des difficultés dans l’apprentissage de l’interaction, mais aussi aggraver certains troubles neurologiques chez des enfants déjà sensibles.

Entre trois et six ans, les écrans doivent être dosés avec parcimonie. L’enfant doit être exposé à des programmes adaptés à son âge ou à des jeux éducatifs, et toujours rester sous la surveillance d’un adulte. Quant aux smartphones, l’étude conseille de les interdire avant l’âge de onze ans, tout en conservant l’interdiction pour les moins de treize ans de posséder un compte sur les réseaux sociaux. Une directive radicale, et on le sait, très peu suivie dans la réalité : 67 % des enfants de 8 à 10 ans possèdent déjà un compte sur une plateforme sociale.

Bannir les ordinateurs et les smartphones des salles de classe

En plus des restrictions privées, l’étude suggère aussi la mise en place de plusieurs directives dans les établissements publics. Les maternités pourraient ainsi bannir les téléviseurs et les smartphones de leur enceinte. Même chose pour les crèches et les classes maternelles, qui sont aussi invitées à tirer un trait sur les ordinateurs. Autant de mesures qui promettent d’encadrer plus sévèrement l’exposition des plus jeunes aux nouvelles technologies.

Attention cependant, il n’est pas question de “diaboliser” la technologie, rassure l’étude. Les écrans font partie de notre quotidien. Il est donc primordial que les enfants apprennent à s’en servir et soient correctement éduqués sur les risques et les opportunités de ces nouveaux usages. Si le texte recommande de bannir les écrans du champ de vision des plus petits, il conseille aussi de mieux former les professionnels de l’éducation et de la santé, afin d’instaurer un véritable cadre dédié à l’enseignement des outils numériques à l’école.

Diminuer le temps d’écran

Il devient urgent d’agir, estime le gouvernement. Selon une enquête Ipsos pour le Centre national du livre, les jeunes de 7 à 19 ans passent plus de trois heures par jour sur les écrans. Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron plaidait en faveur d’un contrôle parental global sur Internet, tout en insistant sur la nécessité d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans en Europe. Reste que la décision n’est pas aussi simple, tant elle touche à la sphère privée, et aux données personnelles en ligne.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

5 commentaires
  1. C’est très bien ! Il n’est jamais trop tard pour agir et ça c’est bien. Bien conscient que parfois la vie de parent n’est pas des plus simple, que dans certains lieux il est parfois assez simple de donner le smartphone pour avoir la paix. Mais la consequence : c’est addictif et les gamins deviennent des bouteilles de coca ambulantes.

    Une proposition à saluer

  2. la télé
    les dessins animés japonais
    les jeux video
    internet
    désormais le smartphone

    le diable est partout j’vous dis !

    …c’est surtout le discernement qui manque

    1. Le discernement ?
      Peut etre que votre enfant n’a pas de “retard” dû aux écrans, mais pour certains parents c’est le cas. Comme vous vous en doutez la suite n’est pas juste l’histoire de l’enfant, ça demande aux parents un suivi particulier, souvent de monter des dossiers pour le placer dans des écoles qui seront à même de faire progresser votre enfant.
      Ça demande aussi parfois un suivi specifique pour le sport car dans certains cas l’enfant ayant un “retard” il nassimile pas les règles comme un enfant de son âge. Cela demande beaucoup de temps, de patience, de réflexions,
      Ce que

      C’est vous je pense qui manquez de discernement, vous ne voyez que le dessus de l’iceberg, la politique, mais le plus importants ce sont nos gamins.

  3. à partir de 3ans non plus il ne faut pas d’écrans. C’est du gros n’importe quoi…le contrôle parental. PFFFF.. MDR…cela fait plus de 40 ans que tous les parents foutent leur enfants devant des écrans au lieu de s’en occuper et de rejeter la faute sur ses écrans qui diffusent des choses violentes…Génération de boulet

  4. Mes parents laissaient aux enfants 30 minutes max par jour de télévision, programme choisi par eux, sauf le samedi soir, on avait droit à 45 minutes (pour le disney channel).

    Bref, il faut des parents impliqués et ça, ce n’est pas gagné. Combien de gens laissent leur téléphone à leur nourrisson afin qu’il se taise et arrête de les solliciter (vu à partir de 6 mois), car quand le bambin se flingue le cerveau, il est calme et silencieux.

Les commentaires sont fermés.

Mode