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Ces frais bancaires vont disparaitre pour des millions de clients de ces banques, voici comment

Face à l’augmentation des transactions sans contact et la diminution de l’utilisation du cash, trois grandes banques françaises — BNP Paribas, Société générale, et Crédit Mutuel Alliance Fédérale, incluant sa filiale CIC — se sont lancés en début d’année dans la mutualisation des distributeurs automatiques de billets (DAB).

Baptisé « Cash Services », ce dispositif est une réponse directe à la réduction globale du nombre de DAB observée ces dernières années. Les premiers distributeurs ont été mis en service en janvier, ce qui marque le début d’un déploiement qui s’étendra jusqu’en 2026.

Une coopération pour optimiser les coûts

Ce nouveau réseau commun permettra de réduire considérablement les coûts de gestion et d’entretien des DAB pour ces institutions financières. À terme, environ 7.000 sites seront équipés de ces nouveaux automates, qui proposeront non seulement des retraits d’espèces mais aussi toute une palette de services comme les dépôts de chèques, les virements ou encore l’impression de relevés d’identité bancaire.

Cette mutualisation des automates ne se limite pas à une simple réduction des coûts. Elle vise également à améliorer l’accessibilité aux services bancaires, notamment dans les zones où les enseignes sont présentes conjointement. Les clients des quatre banques bénéficient de la gratuité du retrait d’espèces sur ces nouveaux points, et à partir de la fin de l’année, l’ensemble des services seront disponibles.

Selon Olivier Fournier, président de 2SF, la société en charge de la gestion des DAB, ce projet garantit une meilleure accessibilité aux services bancaires, tout en assurant une proximité jusqu’à trois fois supérieure par rapport à l’offre actuelle. « Les distributeurs sont utilisés à 20 % de leurs capacités, avec en moyenne 2.000 à 3.000 retraits par mois. Il est possible d’optimiser le réseau sans altérer le service, tout en préservant les zones où les besoins sont plus importants, notamment en ruralité », explique-t-il aux Échos.

Les zones urbaines et rurales bénéficieront de cette offre élargie, répondant ainsi aux préoccupations des autorités concernant le maintien de l’accès aux espèces pour tous les citoyens. La disparition de 3.000 sites, sur un total initial de 10.000, s’accompagnera donc d’une meilleure répartition des automates, en optimisant leur utilisation et en essayant de préserver l’accès dans les zones moins bien desservies.

Le pilotage de cette transition est confié à 2SF, une coentreprise fondée spécifiquement pour ce projet, détenue à parts égales par les trois banques. Cette structure, qui a déjà vu son nombre d’employés augmenter significativement, n’a pas pour objectif de générer des bénéfices (on verra ce qu’il en sera dans quelques années) mais de fournir un service de qualité au meilleur coût. Les directeurs de cette entreprise, issus des trois établissements partenaires, travaillent ensemble pour assurer la transition vers ce changement pas si anodin du libre-service bancaire.

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