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Copilot+ : cette décision de Microsoft va faire mal à Intel et AMD

Avec Lunar Lake et Strix Point, Intel et AMD jouent le jeu du virage IA et des PC Copilot+. Malheureusement pour eux, Microsoft semble privilégier les solutions de Qualcomm.

Microsoft a récemment fait le plein de nouvelles fonctionnalités Windows AI, présentant par la même occasion les PC Colipot+. Ces machines répondent à des critères précis de puissance pour faire tourner des fonctionnalités d’intelligence artificielle générative. Une nouvelle ère pour Microsoft qui demande des machines avec un processeur et un NPU offrant au minimal 40 TOPS. Partenaire du géant de Redmond, Qualcomm répond à ces critères avec ses puces Snapdragon X Elite et X Plus. Elles bénéficient d’un NPU de 45 TOPS et dépassent les recommandations de Microsoft pour proposer des fonctions avancées.

Avec le Computex 2024, Intel et AMD ont décidé de réagir en dévoilant respectivement des puces Lunar Lake (48 TOPS) et Strix Point (Ryzen AI 300 Series à 50 TOPS). L’historique duo sur le marché du PC s’offre donc des solutions suffisantes pour gérer les fonctions Copilot+, mais cela pourrait ne pas suffire. Lorsque les premiers PC Copilot+ d’Intel et AMD arriveront en automne, il n’est pas certain qu’ils embarquent les fonctions d’IA.

Le site The Verge, qui a pu échanger avec le responsable marketing de Microsoft, rapporte que ces ordinateurs devront attendre des mises à jour logicielles gratuites pour accéder aux fonctionnalités Copilot+. Le problème est qu’elles n’arriveront pas forcément avant la fin de l’année 2024. Une situation qui pénaliserait les machines d’Intel et AMD, au profit des PC Copilot+ équipés de puces Snapdragon.

Un petit espoir pour AMD

« Les PC Intel Lunar Lake et AMD Strix sont des PC Windows 11 AI qui répondent à nos exigences matérielles Copilot+ PC. Nous travaillons en étroite collaboration avec Intel et AMD pour offrir des expériences Copilot+ PC par le biais de mises à jour gratuites, lorsqu’elles seront disponibles », explique James Howell, responsable marketing de Microsoft, à The Verge. « Lunar Lake bénéficiera des expériences Copilot+ par le biais d’une mise à jour lorsqu’elle sera disponible », ajoute Thomas Hannaford, responsable des relations publiques d’Intel.

Le discours est le même chez Nvidia qui explique que ces nouveaux PC recevront des mises à jour gratuites « lorsqu’elles seront disponibles ». Le seul petit espoir concerne AMD, qui ne confirme pas la présence des fonctions d’IA au lancement, mais indique que la marque prévoit de les proposer « d’ici la fin de 2024 ». Le flou autour de ces fonctionnalités n’est pas forcément une mauvaise chose, étant donné que des nouveautés comme Recall inquiète de nombreux spécialistes. Néanmoins, cela semble confirmer que Microsoft tend à privilégier les solutions Snapdragon qui équipent ses propres machines. Les Surface Pro 11 et Surface Laptop 7 sont uniquement disponibles avec des puces ARM de Qualcomm.

L’IA risque de compliquer la tâche de l’architecture x86

L’intelligence artificielle pourrait définitivement compliquer la vie du duopole AMD/Intel. Depuis de nombreuses années, ces deux mastodontes sont incontournables lorsqu’il s’agit de choisir un PC. Les deux spécialistes misent sur l’architecture x86 et si cette dernière n’est pas morte, elle est sérieusement bousculée. Les regards se tournent vers ARM, l’architecture qui monte et pourrait être plus qu’une troisième d’ici peu. Les processeurs ARM ne sont pas nouveaux dans les PC sous Windows, mais les solutions propulsées par Qualcomm et Windows on ARM n’ont jamais réellement convaincu. Une aubaine pour AMD ou Intel, mais Apple est passé par là avec le lancement du M1 en 2020.

Les performances des puces Apple Silicon ont montré qu’ARM était une solution intéressante en termes de performances et de sobriété énergétique. Face à eux, les puces Snapdragon ont montré des difficultés tandis que les machines portables sous Intel et AMD sont à la traîne en autonomie et sur le rapport performance/watt.

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