La saison 4 de The Boys n’est pas encore terminée, mais elle nous a déjà offert son lot de scènes sanglantes. Pour sa quatrième salve d’épisode, la série s’intéresse aussi au lore des personnages qui peuplent son univers étendu. À défaut de comprendre les origines de La Crème (Mother Milk en VO), c’est Frenchie (Serge pour les intimes) qui s’offre un retour en arrière. Les origines du personnage avaient été brièvement évoquées en saison 3, notamment à travers la petite Nina et son passé d’homme de main accro aux substances illicites.
La saison 4 est ainsi l’occasion de donner de la profondeur à un personnage resté jusqu’à présent en surface. L’idée n’est pas forcément concluante, mais elle a le mérite d’essayer. Dommage toutefois, puisque Prime Video semble bien décidé à éluder le véritable passé sombre du Français, tel qu’il est décrit dans les comics de Garth Ennis.
Une sombre histoire de baguette
Dans le roman graphique publié entre 2006 et 2012, Frenchie est originaire des Pyrénées, plus précisément de Saint-Frusquin, un petit village fictif du sud de la France où les habitants parlent un patois bien à eux (sans doute de quoi justifier l’horrible accent du personnage dans la série), et se livrent à de terribles duels de baguettes de pain.
Serge vit une enfance et une adolescence heureuse. Le jeune homme est destiné à reprendre la boulangerie de son père, et à prospérer dans la bourgade qui l’a vu naître. Mais derrière la pâte à choix et les viennoiseries, c’est la guerre qui règne. Serge assiste impuissant à l’assassinat de son père, après qu’un de ses rivaux ait saboté la roue de sa bicyclette avec un croissant. Brisé, le personnage décide alors de quitter ses Pyrénées d’enfance, et s’exile en Amérique, où il intègre la Légion étrangère. Trop violent pour appartenir à une faction militaire officielle, il devient homme de main, et rejoint finalement Butcher et sa bande. La suite, vous la connaissez.
Kimiko aussi
Frenchie n’est pas le seul à avoir vu son passé modifié pour les besoins de la série. En plus de La Crème, et son origin story bien moins reluisante sur papier glacé, Kimiko aussi a subi quelques changements de taille. Dans les comics, pas de trafic d’enfant et d’esclavage moderne. Le personnage de La Fille est tombé par accident dans une cuve remplie de Composé-V expérimental japonais, initialement destiné à concurrencer Vought et les États-Unis.
Si l’histoire vous dit quelque chose, c’est normal. L’histoire du personnage est une référence directe à Astérix et Obélix, et le scientifique à l’origine du projet s’appelle d’ailleurs Uderzo dans la version française. Le personnage devient ensuite la tueuse sanguinaire qu’on connaît, et rejoint à son tour la bande à Butcher.
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C’est pas « Mother Milk », c’est « Mother Milk » Bon sang de bois !
Mother’s Milk !
Génial l’hommage à Uderzo du comics!