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Critique The Boys saison 3 : la série qui ringardise (encore) Marvel et DC

The Boys revient avec de nouveaux épisodes coup de poing. La saison 3 va-t-elle nous en mettre plein la tronche ? Critique.

Les super héros, on en mange à toutes les sauces. Chez Marvel ou chez DC, les personnages en cape et en collants sont de tous les rendez-vous, au point qu’on frise parfois l’overdose. The Boys avait déjà catapulté ces franchises dans la ringardise avec ces deux premières saisons, que vaut la troisième salve d’épisodes ? Critique.

En 2019, avec la ferme intention de s’imposer comme une référence sérielle, Amazon dévoilait sa nouvelle production originale baptisée The Boys. Adaptation des comics de Garth Ennis et Darick Robertson, la série parodie les personnages des écuries Marvel et DC, tout passant nos sociétés au crible. Une production acide, trash et délurée, qui n’aura pas tardé à attirer de nombreux adeptes.

Cette nouvelle saison ne devrait logiquement pas éprouver trop de difficultés à suivre le même chemin. On retrouve nos personnages préférés et détestés un an après l’affrontement dantesque qui a coûté à Stormfront ses cheveux, sa peau et sa dignité. Les Boys sont devenus réglos, ils travaillent désormais pour le compte du gouvernement.

The Boys saison 3
Crédits : Amazon Prime Video

Hughie coule des jours heureux avec sa petite amie, alors que Butcher joue les pères adoptifs pour le rejeton d’Homelander et son épouse décédée. De leur côté, Kimiko et Frenchie sont plus amoureux que jamais, et semblent avoir tissé des liens encore plus forts. La Crème est le seul à vraiment expérimenter quelques difficultés lorsqu’il essaie de retourner à sa vie de famille. Son passé le hante, ce sera d’ailleurs l’épicentre de toute cette nouvelle saison.

Du côté des Seven, Vought tente à tout prix d’étouffer le scandale entourant Stormfront. Avec une campagne de communication bien rodée, le patron Stan Edgar espère bientôt mettre ce chapitre derrière lui. Il va profiter de la baisse de popularité d’Homelander pour le mettre sur le banc de touche. Mais cette tranquillité va être mise à rude épreuve, lorsqu’un lourd secret est révélé. Dans l’univers de The Boys, on ne peut jamais faire confiance à personne.

Politique, nique nique …

Si Eric Kripke, le créateur de la série ne part pas de rien, il aime infuser son récit de certaines inspirations et références plus contemporaines. The Boys est moins une occasion de parodier les héros célèbres de la pop culture, que de dresser un tableau sans concession de nos sociétés. Le consumérisme, la polarisation politique, la manipulation médiatique ou encore le patriarcat, aucun sujet n’échappe à l’œil vif du showrunner.

Alors que le monde a été frappé en plein fouet par une pandémie, et que les États-Unis ont dû faire face à l’une des plus importantes crises politiques de leur histoire, Kripke avait de la matière pour nourrir le scénario. Dans les deux premiers épisodes, c’est en revanche plutôt la parodie qui prend le dessus.

Homelander Antony Starr
Crédits : Amazon Prime Video

Des idées qui sont parfois entrées au chausse pied, mais la série n’est pas connue pour sa subtilité. C’est peut-être pour ça qu’on l’aime, parce qu’elle s’amuse allègrement avec son statut de parodie, pour repousser les limites du politiquement correct et du trash.

Si les deux premiers volets sont plutôt introspectifs, une occasion de baliser l’intrigue pour ensuite la dérouler avec ingéniosité, on ne s’ennuie pas une seule seconde devant cette nouvelle aventure super-héroïque. The Boys est loin d’avoir dit son dernier mot, réjouissez-vous !

A bunch of a-holes

Les personnages haut en couleurs s’épanouissent dans ce tableau à la dominante écarlate qu’est The Boys. Après trois saisons, tous les protagonistes gagnent en densité, alors qu’ils sont malmenés par la narration. Les lignes entre antagonistes et héros deviennent de plus en plus floues.

Déjà que tout ce beau monde ne passait pas pour des enfants de chœur. Cette saison ne devrait épargner personne. Avec des intrigues principales et des sous-intrigues tout aussi captivantes, cette nouvelle salve d’épisodes en a dans le ventre. Sans en dire trop sur les nombreux rebondissements, on notera simplement que la recette continue de fonctionner, et que la série peut encore nous surprendre à bien des égards. D’autant plus que le final promet de repousser un peu plus les limites du socialement acceptable.

The Boys Kimiko et Frenchie
Crédits : Amazon Prime Video

Cette réussite est évidemment intimement liée au casting, juste à chaque instant. Tout ce beau monde connaît sa partition sur le bout des doigts, aucune dissonance n’est à déplorer. Néanmoins, si Frenchie était la caution comique parfaite, ça se corse un peu quand il s’essaie au drame. Rien de tout à fait insurmontable, mais une certaine propension au surjeu qui pourrait déranger.

Antony Starr continue de créer des frissons dans nos nuques déjà maltraitée avec les précédentes saisons, il est plus effrayant que jamais. Un colosse d’acier qui s’impose comme un antagoniste parfait au sein d’une narration évidemment très politique.

Du Trash et de la démesure

Les spectateurs le savent, la série n’est pas à mettre entre toutes les mains. Là où les héros Marvel mettent un point d’honneur à respecter la sacro-sainte règle du PG-13, The Boys fait tout pour la franchir. Cette saison encore, l’hémoglobine mériterait d’être créditée au générique.

Toujours aussi inventifs, les réalisateurs qui se succèdent derrière la caméra ont bien compris que le maître-mot de cette série était : du gore et du sexe. On est servis, rien qu’avec les cinq épisodes que l’on a eu l’occasion de découvrir.

Soldier Boy
Crédits : Amazon Prime Video

The Boys reste ainsi le contre-pied idéal aux métrages aseptisés de DC Comics et Marvel, le cousin éloigné qui fait honte à la famille, mais que l’on adore regarder. La violence est parfois gratuite, les scènes explicites et le langage aussi, mais rien que cela permet à l’œuvre d’Eric Kripke de bénéficier d’une singularité au sein d’un genre très présent sur le petit et le grand écran.

Une performance remarquable, à l’heure où Marvel a investi la petite lucarne avec ses productions pour Disney+. The Boys reste au-dessus de la mêlée. Reste à découvrir ce que les derniers épisodes nous réservent. Nous n’avons pu en découvrir que cinq sur les huit qui composent cette nouvelle salve. Un échantillon néanmoins suffisant pour vous conseiller de regarder sans plus tarder les premiers épisodes qui seront ajoutés ce vendredi 3 juin sur Amazon Prime Vidéo.

Découvrir la saison 3 de The Boys sur Amazon Prime Video

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Notre avis

The Boys revient tel un uppercut dans la mâchoire. La série Amazon Prime Video ne faillit pas à sa réputation, les héros les plus timbrés du petit écran ont encore de l’hémoglobine et du trash en stock. Cette saison, très attendue, est à la hauteur de nos espérances et promet de laisser son empreinte dans un genre pourtant surreprésenté sur le petit et le grand écran.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 10 / 10
10 commentaires
  1. Meh. Je ne suis ni fan du dcu ni fan du mcu mais the boys ma gavé avant la fin de la saison1, que je nai même pas terminée.

  2. “Critique The Boys saison 3 : la série qui ringardise (encore) Marvel et DC”
    Vous etes serieux ???
    le Mcu et le dccu ne s’adresse pas au meme publique que the boys
    Ce que vous faites c’est comparer de films de bonnes sœurs a du porno

  3. La nouvelle saison est génial, pas de doute.
    Mais c’est quoi le délire ? C’est devenu une mode de devoir attendre que les épisodes sortent en plusieurs semaines ?
    Vous allez pas me dire que les épisodes sont pas déjà monté.. Alors on essaye de faire un effort et de faire les choses bien..
    C’est à dire sortir la nouvelle saison en entière comme tout le monde… La suite ? On attend plusieurs mois pour avoir un épisode c’est ça ?
    Alors on se réveille et se bouge merci. Surtout quand une série est bonne, ça paraît logique pourtant..

  4. @Tenterhook

    Tu confonds ringardiser et comparer.
    En l’occurrence The boys se moque de l’univers Marvel et DC via des caricatures et autres procédées cinématographique. Ce n’est en rien une comparaison.

  5. @Nano
    L’intérêt de livrer les épisodes est double :
    – Eviter que les gens bingewatch la série comme un bref épisode de leur vie.
    – Et du coup, maintenir l’engouement, la hype si tu veux, le plus longtemps possible. On ne va pas leur repprocher ça 🙂

  6. Pour public averti !
    J’ai vomi 4 fois pendant le 1er épisode car c’est très trash et violent !
    J’ai vomi que 3 fois sur le 2ème, c’est bon je peux continuer ! 😉

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