Passer au contenu

Critique Atlas : aïe robot ? 🤖

Après Mother, J-Lo pèse toujours autant pour Netflix qui lui confie l’affiche d’un autre film de catalogue, délaissant l’actioner pour se tourner vers la SF d’anticipation. Atlas a-t-il les épaules pour porter le genre ?

Atlas Shepherd est une analyste pour une organisation mondiale chargée de mettre fin à la menace d’une IA s’étant rebellée contre ses créateurs. Après l’avoir localisée sur une autre planète, Atlas et une équipe de militaires vont tenter d’aller capturer l’androïde. Mais tout ne se passe pas comme prévu et elle va bientôt se retrouver isolée, ne pouvant compter que sur un mecha pilotée par une IA.

Atlas2
© 2024 Netflix, Inc.

Imaginez un film où une héroïne, traumatisée et revancharde après avoir frôlé la mort et perdue un être cher, devait combattre une intelligence artificielle désireuse de détruire l’humanité en compagnie d’une autre machine œuvrant pour le bien. On le sait, il peut être injuste de comparer un long-métrage ayant pour seul objectif de remplir le catalogue Netflix avec l’un des meilleurs films du cinéma (en toute subjectivité). Ce serait comme tirer sur l’ambulance. Mais Atlas nous crache tellement ses références à Terminator 2 au visage qu’il faudrait être de mauvaise foi pour esquiver le sujet.

Sarah Connor ? C’est à côté

Le fond et la forme ont beau être différents – encore heureux -, Atlas suit le même schéma de construction dans la relation entre Altas et Smith que l’oeuvre de James Cameron, John Connor en moins. Le duo de scénaristes composé du relativement inconnu Leo Sardarian et d’un habitué de Netflix, Aron Eli Coleite (Locke & Key, Daybreaker), va jusqu’à nous replacer certaines répliques, à peine modifiées. Bref, imaginez Terminator 2 avec une Linda Hamilton rentrant à l’intérieur d’Arnold Schwarzenegger (on n’est pas responsables des images qui en résultent), et vous aurez une petite idée d’Atlas.

Tlas5
© 2024 Netflix, Inc.

Au sommet d’Atlas, Jennifer Lopez semble avoir vu les audiences de son film semi auto-biographique This is me… now puisqu’elle va crier, pleurer ou froncer les sourcils tout du long. Elle y incarne une femme intelligente, prisonnière de ses traumas, qui passera une bonne partie de l’intrigue à refuser les avances d’un robot obsédé par l’idée de se synchroniser avec elle. Le méchant de service est incarné par Simu Liu qui, après Shang-Chi et Barbie continue d’avoir une carrière… bref, une carrière. Il nous livre, ici, sa plus belle prestation mono-expressive de robot doté du libre-arbitre mais incapable de mouvoir ses muscles faciaux. Pour compléter le tableau, Mark Strong et Sterling K. Brown se partagent le même personnage, celui de l’acteur venu ramasser son chèque.

Atlas1
© 2024 Netflix, Inc.

Vous l’aurez compris, le versant humain est le gros échec de ce film. Jennifer Lopez est dans un seule-en-scène, entourée de protagonistes dont la seule utilité est de caractériser le personnage éponyme. Un personnage pourtant réduit rapidement à un unique tourment intérieur amenant à un rebondissement éventé dans les cinq premières minutes du long-métrage. Mention spéciale au groupe de militaires composé des meilleurs des meilleurs qui n’ont pas vu Predator ou Aliens et qui ont déjà de la chance d’avoir leur nom au générique.

Atlas6
© 2024 Netflix, Inc.

Et si on se moque gentiment d’Atlas pour son scénario qui sent bon l’animal mort en putréfaction, on reconnaît plus aisément que l’expérience n’a pas été la torture que l’on aurait pu imaginer lorsque les premières images ont été dévoilées. Et cela tient à un seul nom : Brad Peyton.

Peyton bruyamment

Rassurez-vous, on n’a pas perdu la tête au point d’ériger le réalisateur de San Andreas, Voyage au centre de la Terre 2, Rampage : hors de contrôle – grosse période Dwayne Johnson -, et surtout Comme chiens et chats : la revanche de Kitty Galore en sauveur de pierres qui coulent. Néanmoins, le bonhomme sait se faire plaisir et ça se ressent à plusieurs moments à l’écran.

Atlas3
© 2024 Netflix, Inc.

Car rien de plus touchant que de voir un réalisateur faire fi des faiblesses narratives, de son manque évident de budget – les acteurs sont constamment sur un autre plan que le fond vert baveux environnant -, et de son propre manque de compétences pour répondre à l’appel du grand spectacle. Une envie sincère de se lâcher qui nous laisse imaginer ce qu’aurait pu donner le métrage avec un autre budget et un autre scénario.

Atlas7
© 2024 Netflix, Inc.

On sent bien que Brad Peyton se fiche de ces petits Êtres de chair et de sang qui vampirisent son film et que le réalisateur de Rampage est plus à l’aise dès qu’il met en scène les mechas autonomes. Dès le début, au travers d’un affrontement entre force d’intervention et robot, il nous fait comprendre que l’humain est juste de la chair à canon servant à démontrer la puissance de l’adversaire. Et, afin de le combattre, il faudra évidemment suivre la règle du plus gros, plus fort, plus armé.

Atlas8
© 2024 Netflix, Inc.

L’IA répondant au nom de Smith devient, ainsi, la réelle star du film qui n’aura de cesse de mettre en valeur ses capacités. D’une escarmouche aérienne à une partie de paintball à balles réelles, c’est dans ses séquences d’action qu’Atlas se montre particulièrement généreux, composant avec une esthétique vidéoludique jusqu’à son combat contre le boss final. C’est pas toujours lisible, souvent moche, mais c’est également les seuls moments où le métrage s’anime un peu et tente de nous proposer quelque chose avec davantage d’envergure. Une ambition salutaire que l’on ressent comme un espace de liberté pour le réalisateur, cet entre deux lignes répondant, certes, à un cahier des charges exigeant une part d’action, mais auquel il adhère avec gourmandise.

Atlas9
© 2024 Netflix, Inc.

Pas de quoi cocher la case du bon divertissement, ni même du bon film, mais de quoi assurer néanmoins qu’Atlas se regarde presque sans déplaisir, assurant le service de produit « passe-temps » avec des moments qu’on préférerait oublier (et qu’on oubliera) et d’autres où l’on se surprend à apprécier le grain de folie, l’énergie de l’objet fauché qui veut s’amuser avec un bout de bois et trois cailloux. Atlas n’a pas les épaules pour supporter la voûte céleste, mais il peut soulever une peluche de fête foraine. Attention, on parle d’une grosse peluche de fête foraine.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Notre avis

Les patrons de Netflix l'ont exprimé ouvertement, la nouvelle politique de la plate-forme sera de produire plus pour moins cher. Atlas peut déjà se glisser dans cette catégorie, énième projet lambda qui nourrira le catalogue avec une Jennifer Lopez impliquée à toucher son cachet. Reste qu'au cimetière de ces projets sans âme, Atlas a ce petit quelque chose de généreux par moment qui nous permet de glisser sur ses deux heures comme sur un toboggan aquatique. Pas de quoi fouetter un canard, mais on trouvera le moyen de manger un bout de magret.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 4 / 10
14 commentaires
  1. Désolé le film était très bien. Dès fois faut arrêter de fumer le cannabis pour faire un article….

  2. La critique est facile mais l’exécution d’un tel film ne l’est pas. Contrairement à la critique, je trouve que les passages de science-fiction et les robots sont plutôt bien conçus. Mais ce que j’ai trouvé pénible c’est que Jennifer Lopez, dans le rôle de Atlas, se plaint pendant les trois quarts du film, gémit, râle et engueule les machines, et ça devient pénible à force. A part ça, c’est plutôt un bon film de science-fiction, dans lequel on ne s’ennuie pas.

  3. J’ai aimé le film Jennifer Lopez assure dans se rôle sa change et le réalisateur nous fait passez un message à nous de comprendre

  4. On peux dire que le film est bien réalisé cependant des IA qui réagissent à la douleur n’est pas vraiment crédible ce qui rend certains passages totalement dénués de sens. C’est comme entendre un Terminator dire a un autre tu vas avoir mal mais je suis obligé…Casse lui un bras il continue sa fonction principale rien a faire d’une douleur chez des robot ou des IA !! Cela rend le film…nul et dénué de sens surtout que l’on a l’impression d’arriver en plein milieu d’une histoire ou tout un monde pas vraiment détaillés. On me disait une introduction, un développement et une conclusion sont les bases…la j’ai eut que le développement car on peux même pas dire que la fin en est une…

  5. J’ai bien aimé le film. Ce qui m’a attiré, c’est que l’idée de base est clairement tiré des jeux Titanfall. La connexion entre le pilote et le méchante, le fait que les deux puissent travailler séparément. Tout coïncide. L’histoire est vue et revue, les robots qui se rebellent, l’homme qui déploie de nouvelles technologies pour se défendre. Mais elle reste assez prenante. Le lien qui se développe entre Atlas et Smith est aussi assez prenant. Pour ma part ça reste un très bon film avec une magnifique J-Lo.

  6. le film n’a rien d’un blockbuster mais est très plaisant à regarder. J’ai passé de mon côté un bon moment.
    Alors pour les effet spéciaux il y a un peu de travail encore mais ça pète de partout et certains environnements sont plaisant à regarder.
    Bref un film à voir mais qui mérite plus de 2 étoiles je penses.

  7. Bonjour ” la séquence du specteteur”
    Fidèle à vous même, si le catalogue Netflix produit plus pour moins cher, le catalogue des articles “movies” du JDG produisent toujours autant pour trop cher à mon avis. Preuve en est, c’est qu’en général, les meilleurs films que j’ai vu étaient notés 2/5 chez vous, ce qui est aujourd’hui le standard et un encouragement certain à les regarder. Dés que nous aprrochons du 3/5 cela interroge, et quant au 4 ou 5/5, autant ne pas regarder. Mais fait, avez vous déjà noté 5/5 un film ? je n’en suis pas sûr. Peut être étais je en train de regarder un bon 2/5 et n’ai je pas eu le temps de voir votre post ? Quoi qu’il en soit, le reste du contenu est tellement bien, que je reste (depuis moultes années) un fervent lecteur.
    Bien à vous, ” i’ll be back “

  8. “Mais Atlas nous crache tellement ses références à Terminator 2 au visage”
    euuh non… quels références?!?! a part l’ia qui veut tuer tout le monde, il y a zero point commun…. et ca n’est pas un sujet qu’il n’y a que dans T2.. dans T2, il n’y a pas d’approfondissement de lien entre le terminator et les humains comme on peut l’avoir ici. On n’a pas de changement de planet. On n’a pas un robot qui leve une armée sur une autr planet.
    Vous l’avez vraiment vu le film?! parce que l’analyse est quand meme un peu à coté du film qui est tout à fait correct

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mode