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Robin des bois atteint-il sa cible ? Notre critique

Personnage extrêmement populaire et maintes fois adapté en différents formats – même en jeu vidéo -, Robin des Bois revient squatter le grand écran. Cette fois, c’est sous l’apparence de Taron Egerton que le célèbre archer, accompagné bien évidemment de Petit Jean et de la belle Marianne, vient décocher ses flèches dans une version qui ne lésine pas sur l’action. De quoi nous faire oublier l’iconique film des années 90 ou la relecture plus récente de Ridley Scott ?  

L’histoire de Robin de Loxley, amené à devenir Robin des Bois, l’homme qui volait aux riches pour donner aux pauvres, n’est plus un mystère pour personne. Cette nouvelle adaptation en reprend les bases tout en transformant assez la légende pour qu’on n’ait pas un léger sentiment de déjà-vu. On se rassure, ça ne dénature en rien le héros, même si on peut comprendre que certains partis pris fassent tilter quelques puristes – dont les fans du Prince des voleurs Kevin Costner (qui restera l’une des meilleures adaptations, avouons-le).

Bref, tout ça pour dire que ce cher Lord de Loxley file ici le parfait amour avec sa Marianne avant que le shérif de Nottingham l’envoie en croisade. À son retour, on le croit mort, sa copine est partie et ses biens ont été confisqués. Il en a gros sur la patate et avec l’aide d’un chef maure, il va se battre contre le pouvoir en place.

Voilà un rapide résumé de ce que vous attend dans cette relecture qui prend le contre-pied de la vision de Ridley Scott avec Russell Crowe qui se voulait plus verbeuse : ici l’action prime sur le blabla inutile. Après tout, comme on vous le disait plus haut, l’idée n’est pas tant de réinventer la poudre que d’en tirer un peu de nouveautés pour la nouvelle génération.

Robin des Bois, prince des explosions

Avant d’être Robin Hood (dans sa langue originale), on parlera donc de Robin The Hood, soit le cagoulé comme on l’appelle dans ce Nottingham. Sorte de Arrow (si vous suivez la série) du Moyen- Age, notre héros décoche ses flèches plus vite que son ombre et trucide du garde à la pelle dans des ralentis explosifs. Pour sa première grosse production hollywoodienne, Otto Bathurst – un habitué du petit écran – ne lésine pas sur les effets grandiloquents pour maintenir son spectateur en éveil.

On ne va pas se mentir, on a déjà vu ça un nombre incalculable de fois et lors de plusieurs séquences, on a le sentiment que le réalisateur a un petit peu beaucoup pompé sur ses voisins… sans en avoir les capacités (pour ceux qui en avaient). C’est grave docteur ?

Pas vraiment en réalité, ça dépendra toujours de ce qu’on vient chercher en salles. Le spectateur avide de chorégraphies virevoltantes tout droit sorties d’un jeu vidéo – une scène fera même particulièrement pensée à une partie de Call of Duty – y trouvera sans mal son compte.

On ne peut nier le côté divertissant de la chose avec le rythme du film qui ne faiblit jamais, ses décors destructibles et ses figurants qui en prennent plein la tête. Et quand les mines – la zone pauvre de la ville – se transforment en remake de Ben-Hur, on peut difficilement dire que le spectacle n’est pas assuré. Le cahier des charges du film d’action est rempli, et qu’importe si le scénario montre de grosses failles, on peut passer à la suite.

Taron Taron petit patapon

Et puis rien à faire, on l’aime bien notre Taron Egerton. Même quand il fait peu crédible en jeune lord et malgré son absence d’alchimie avec sa partenaire Eve Hewson, quand il s’agit d’être physique, le Kingsman sait répondre présent. Il n’a pas le charisme d’un Costner ou le talent d’un Crowe, mais il ne manque ni de charme ni d’envie de nous en mettre plein les yeux. Pour l’anecdote, l’acteur s’est entraîné d’arrache-pied à l’arc pour parfaire son rôle et on ne peut nier que ça se voit à l’écran.

À ses côtés, Jamie Foxx nous la joue Morgan Freeman avec une pincée d’Anthony Hopkins dans Le Masque de Zorro. Son duo avec le jeune archer fonctionne bien malgré quelques libertés au niveau de l’écriture du personnage de Petit Jean qui va dresser quelques poils. Dommage qu’en face, Ben Mendelsohn reste désormais dans l’auto-parodie du méchant, rôle dont il semble avoir du mal à sortir, et que Jamie Dornan ne sache pas vraiment ce qu’il fait là. Heureusement que l’ensemble se montre assez homogène pour qu’on ne ressente pas excessivement les faiblesses d’écriture de tel ou tel personnage. Et on se consolera en se disant que l’essentiel est ailleurs.

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Notre avis

Robin des Bois n'est pas le divertissement parfait, mais il n'est pas non plus l'échec que l'on craignait. Le scénario nous aura apporté quelques surprises dans sa relecture du mythe et la mise en scène nous en met plein les yeux pour assurer le minimum syndical du film d'action divertissant. On lui préférera toujours la version avec Kevin Costner (à jamais dans notre cœur), néanmoins ce nouveau long-métrage consacré fait le job. Assez pour nous convaincre ? Disons juste qu'on devient peut-être plus gentils avec l'âge...

L'avis du Journal du Geek :

Note : 5 / 10
5 commentaires
  1. Sauf qu’à cette époque les riches c’est l’état. Tu as déjà vu des gens du peuple riche à cette époque? x)

  2. Bah les Bourgeois, qui ont fini par etre plus riche que les membres de l’etat feodal et qui ont donc… renversé l’etat pour se mettre a leur place :p

  3. Euuuuuuh… Celui avec Kevin Costner ? …à jamais dans notre cœur ? Ah non non non ! Je proteste un navet intégral qui ne contenait pas la moindre ombre de vérité historique déjà, tout ce que je pouvais y voir était des professionnels de Hollywood mal castés en train de gesticuler péniblement, le romantisme juvénile d’Errol Flynn était aux fraises (pourtant le mètre étalon du personnage quoi, même Disney s’en inspirait), non c’était vraiment un gros gros navet. A contrario, je trouve celui de Riddley Scott très sous-estimé même si plus aride mais celui avec Kevin Costner ?! Non sûrement pas ! J’ose espérer ne pas être le seul à avoir positivement détesté cette sombre … bon.

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