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Test Dreame Bot Z10 Pro, un surprenant robot aspirateur complet, polyvalent et autonome

Le nouvel aspirateur robot de Dreame, le Bot Z10 Pro, promet un service de nettoyage complet : il aspire, passe la serpillère et dispose d’une base avec un système d’évacuation automatique de la poussière, stockée dans un sac. On serait ainsi dispensé de vidanger le collecteur pendant environ 65 jours, selon la marque. Pour le reste, le Z10 Pro semble a priori assez proche du L10 Pro, autant par son système de navigation (LiDAR) que par la puissante aspiration promise. Enfin, comme à son habitude, Dreame lance ce robot polyvalent à un tarif défiant la concurrence.

Après avoir testé il y a quelques mois le Dreame Bot L10 Pro, nous ne sommes pas dépaysés. Esthétiquement, le Bot Z10 Pro a exactement la même bouille avec son capot gris brillant. La base, elle, arbore un revêtement gris mat, à la finition un peu plus discrète et des bords arrondis. L’ensemble est moins clinquant. Le capot brillant attire toujours autant la poussière ainsi que les poils d’animaux – où ils sont surtout très visibles – de même que la partie laquée de la station, elle peu visible (face au robot). La base mate, quant à elle, n’attire pas spécialement la poussière.

@JDG

En revanche, pour les dimensions, la discrétion n’est pas de mise. Rien de surprenant puisque cette base renferme un système d’évacuation et un grand sac à poussière – et notez que les Roomba i7+ et Roomba i3+ d’iRobot ne font guère mieux en termes de dimensions.

La base du Dreame Bot Z10 Pro mesure tout de même 49 cm de haut pour 18 cm de profondeur, ce qui porte la profondeur totale de l’ensemble à environ 45 cm avec le robot. À vous de voir si le confort apporté par ce système vaut l’encombrement. On peut par exemple dissimuler la base au bout d’un canapé, à condition que le robot ait suffisamment de place pour évoluer et retrouver « sa maison » (elle doit être placée contre un mur, avec environ 50 cm dégagés de chaque côté).

@JDG

L’évacuation de la poussière dans un sac : convaincant ?

Quand on opte pour ce genre d’équipement, il y a forcément des inconvénients : principalement la taille de la base, bien plus imposante que celle d’un robot classique. Mais aussi la nécessité d’acheter des consommables, à savoir les sacs. Quant au prix d’achat, il est forcément un peu plus élevé. À chacun de peser le pour et le contre. Pour notre part, nous avons trouvé cette solution fort convaincante : elle évite de manipuler le collecteur de poussière et permet surtout de s’occuper du robot bien moins souvent. Il devient ainsi beaucoup plus autonome. Par exemple, quand on vit avec des animaux qui perdent leurs poils, le collecteur a tendance à se remplir assez rapidement. Le système d’auto-évacuation évite cela.

Les personnes souffrant d’allergies y trouveront un autre avantage : la poussière étant stockée dans un sac, on n’a plus aucun contact avec. Dans le cas de Dreame, la marque a en outre prévu des sacs refermables. Il suffit de tirer la languette qui dépasse pour fermer le sac au moment où on l’enlève.

Bonne nouvelle concernant l’installation de cette station : elle dispose d’un enrouleur de câble à l’arrière, ce qui permet de dissimuler et ranger la partie inutilisée (la station du L10 Pro faisait l’impasse dessus).

Après vérification, à l’issue de plusieurs cycles, le collecteur demeure parfaitement vide, tout son contenu a en effet été aspiré dans le sac. Le processus d’aspiration durant un certain temps et étant un peu bruyant, Dreame a eu une bonne idée : il est possible de programmer la fréquence de la vidange automatique dans les paramètres de l’application, après chaque cycle, tous les deux cycles ou tous les trois cycles. Pas bête.

Enfin, la base arbore une diode qui indique quand le robot est en charge et sert aussi d’indicateur lorsque le sac est plein (elle devient orange et clignote). Mais chaque sac contenant 4 litres, en un peu plus d’une semaine de test, nous n’avons pas réussi à le remplir malgré les matières de test, la présence de deux chats à la maison et nos cheveux longs que nous perdons copieusement. Dreame évalue cette contenance à un peu plus de deux mois d’utilisation, ce qui dépend naturellement des conditions (notamment de la présence d’animaux qui perdent des poils).

Même si la base occupe un peu de place, nous sommes convaincus par cette fonctionnalité que nous trouvons vraiment pratique. Mais nous émettrons tout de même un bémol dans le cas du Bot Z10 Pro : il n’est pas vraiment prévu pour fonctionner sans sac (contrairement aux modèles d’iRobot) – cela n’est même pas évoqué dans le mode d’emploi. Lorsque la base ne contient pas de sac, on reçoit une alerte vocale et le couvercle de la station ne peut se refermer. Toutefois, c’est là le hic : il reste possible de lancer un nettoyage, auquel cas en fin de cycle, le Z10 Pro aspire tout de même le contenu du collecteur dans la base alors qu’elle est restée ouverte. En somme, bain de poussière assuré ! Il faudra donc veiller à avoir des sacs d’avance – ou à désactiver la vidange automatique dans l’application (ce qui est en fait possible). Mais on regrette que cela ne soit pas automatique : pour un appareil aussi intelligent et technologique, il y a un petit manque de jugeote.

On peut facilement se procurer des sacs sur différents sites de vente en ligne ; le prix varie selon la quantité mais comptez environ 3 euros par sac.

Juste le nécessaire en matière d’accessoires

Comme le Bot L10 Pro, le Z10 Pro est livré avec un minimum d’accessoires. Dans le carton, en plus du robot, de la base et du module serpillère, on ne trouve ni filtre ni brossette de rechange, ce qui n’est pas surprenant pour un appareil vendu à un prix « plancher ». Plus ennuyeux : pour la fonction de lavage des sols, une seule serpillère est fournie, ce qui est vraiment un peu juste si on l’utilise régulièrement.

En revanche, Dreame livre un sac à poussière de rechange (soit deux au total) ainsi qu’un outil de nettoyage pour la brosse assez pratique, stocké sous le capot de l’aspirateur.

Quant au mode d’emploi, il comprend toujours quelques erreurs de traduction minimes, donc peu gênantes. On regrette juste que le guide de démarrage rapide, comme souvent, ne soit pas traduit ; il est seulement proposé en anglais.

Une application complète, qui progresse, malgré quelques erreurs qui subsistent

Ayant déjà téléchargé l’application Xiaomi Home (Dreame faisant partie de l’écosystème Xiaomi) et créé un compte pour tester le L10 Pro, cette fois, il nous a suffi d’ajouter le robot. Nous avons un peu moins eu l’impression de devoir offrir toutes nos données sur un plateau. L’ajout du robot et sa connexion au réseau WiFi se passent sans encombre. La manipulation réussit du premier coup, sans devoir rapprocher le robot de notre box Internet. Tout au long du processus, on est guidé pas à pas.

L’application offre un panel de fonctionnalités très complet, comprenant tout ce qu’on peut espérer de l’app d’un aspirateur robot. Dès le premier cycle, le Z10 Pro établit une cartographie de l’habitation. On peut d’ailleurs en enregistrer plusieurs – par exemple si la maison comporte différents étages.

Bien entendu, l’application Xiaomi Home permet de lancer un nettoyage, le mettre en pause ou l’arrêter, en choisissant la puissance d’aspiration (standard, fort ou turbo, ainsi qu’un mode silencieux). Pendant le nettoyage, on peut visualiser le parcours du robot, en voyant précisément où il est passé et par quelles pièces – on dispose d’un tracé assez précis (ce que tous les robots connectés ne proposent pas).

On peut également interdire certaines zones (par exemple l’emplacement de câbles ou de la gamelle des animaux), placer des murs virtuels pour bloquer l’accès à certaines pièces, sélectionner des zones spécifique à aspirer ou à « laver »….
D’office, le robot propose un découpage des pièces sommaire, mais relativement pertinent. On peut aisément modifier la carte pour que cela colle plus aux usages des pièces (espace salle à manger, salon, entrée, cuisine…) et la personnaliser en nommant les pièces, en divisant les espaces ou en les combinant.

On a aussi la possibilité d’effectuer une programmation jour par jour et une personnalisation complète des paramètres de nettoyage : quelle pièce ou zone nettoyer, à quelle puissance, combien de fois et régler le débit d’eau en mode lavage. Dans les menus, on peut également activer la détection des tapis, auquel cas le mode boost s’enclenche automatiquement. Parmi les données utiles, on dispose d’une aide à l’entretien avec l’évaluation de l’état de chaque élément (filtre, capteurs…). Petite fonction supplémentaire qu’on apprécie : la possibilité de décaler le redémarrage du robot pour finir son cycle si la batterie est déchargée. Dreame nomme cette fonction DND. Elle permet de définir une plage horaire pendant laquelle le robot ne reprend pas un nettoyage inachevé et ne vidange pas sa base – par exemple de 21 h à 7 h du matin. C’est franchement bien vu.

Enfin, notons quelques changements importants depuis notre test du Bot L10. L’organisation des informations est désormais bien plus pertinente. Nous reprochions notamment à l’application de ne pas donner accès aux paramètres de base du nettoyage dès la page d’accueil. Les choses ont changé et dans le bon sens : les modes de nettoyage (pour régler la puissance d’aspiration et le débit d’eau en lavage) sont désormais clairement accessibles dès la page principale, de même que la modification des pièces.

Quelques erreurs de traduction ou pages non traduites demeurent présentes dans l’application (idem lorsque le robot « parle »). Par exemple, il indique toujours « frais de retour » lorsqu’il rejoint sa base ou « chambre » au lieu de pièce pour nettoyer une ou plusieurs pièces indépendamment ; par endroits, le robot est aussi nommé « aspirateur balai ». Mais globalement, on a plutôt gagné en clarté et en ergonomie.

Un système de navigation en nette progression

Nous adressions quelques reproches au système de navigation du Bot L10 Pro. Si le Bot Z10 Pro utilise le même procédé de « balayage » de la pièce à l’aide de lasers pour reconstituer l’environnement en 3D, le test constitue une bonne surprise (sans doute grâce à une mise à jour logicielle). Le Z10 Pro est toujours en mesure d’anticiper la présence d’obstacles bien avant de les approcher. Mais cette fois, il les contourne de près. Par exemple, il a nettoyé toute notre entrée en contournant avec grand soin une pantoufle, sans même la bousculer. Le contour des pieds de nos chaises et de notre table sont nettoyés avec le même soin. Quant aux plinthes, aux murs et aux meubles, il les longe de près. Il ne passe toujours pas sous notre canapé, mais il s’aventure sous notre table basse et notre desserte de cuisine – ce que le L10 Pro n’avait pas fait lors de notre test.

Le Z10 découpe les pièces en zones au sein desquelles il évolue en zig-zag, en s’adaptant aux objets qu’il croise. Lorsqu’il a de l’espace devant lui, il accélère et évolue plus rapidement, si bien que le nettoyage s’effectue assez vite. Ses déplacements méthodiques lui permettent de très bien couvrir les surfaces à nettoyer, même si le sol est encombré de mobilier ou d’objets ; le Z10 se montre même assez méticuleux, sans jamais violenter les meubles. Il ne pousse même pas les portes entrouvertes, même si les pièces figurent sur sa cartographie et qu’il est supposé les nettoyer – voilà un robot qui respecte votre intimité. Quant aux câbles, il n’a pas spécialement tendance à s’y empêtrer mais cela peut lui arriver ; mieux vaut donc les ranger.

@JDG

Enfin, il ne rencontre aucun problème pour monter sur les tapis, auquel cas la détection automatique remplit sa mission. La puissance d’aspiration étant au rendez-vous (4000 Pa, comme le L10 Pro) et réglable selon quatre niveaux, avec cette couverture des surfaces largement améliorée, le Z10 Pro fait preuve d’une efficacité tout à fait satisfaisante.

La fonction serpillère, toujours un peu accessoire

Le Z10 Pro dispose d’une fonction de « lavage ». Rappelons une fois de plus qu’il s’agit plutôt d’un essuyage humide puisque le sol n’est pas frotté et que le robot utilise de l’eau pure, sans détergent. Il est possible de régler le débit d’eau selon trois niveaux, pour l’adapter aux types de sols et à leur état de saleté. C’est assez efficace pour éliminer quelques taches par exemple et donner un petit coup de propre ; de plus, le séchage est rapide.

Mais le réservoir d’eau, qui conserve la même forme que celui du L10 Pro, tout plat avec une petite ouverture, est toujours aussi peu pratique à remplir. Par ailleurs, il ne contient que 150 ml d’eau (encore moins que celui du L10), ce qui offre peu d’autonomie dans ce mode. C’est un peu dommage.

En revanche, on note tout de même quelques améliorations. Contrairement à son petit frère, le Z10 détecte très bien si son réservoir est mal positionné. Enfin, une fois le nettoyage terminé, grâce à la base légèrement surélevée, la lingette humide ne repose pas sur le sol.

Où l’acheter ?

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Notre avis

Après un test mitigé du Bot L10 Pro, la découverte du Dreame Bot Z10 Pro constitue une agréable surprise. L’application est en progression, tandis que le système de navigation se montre bien plus intelligent et efficace – la manière dont le Z10 Pro contourne soigneusement les obstacles est même parfois surprenante. En prime, on dispose d’une fonction d’essuyage humide, plutôt pratique même si elle conserve quelques défauts. On apprécie surtout l’évacuation automatique des poussières dans un sac. Au prix certes d’un encombrement un peu plus important et de l’achat de consommables, mais elle offre des semaines de tranquillité, sans devoir vidanger le collecteur et sans mettre les mains dans la poussière.
Note : 9  /  10
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