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Shein n’a plus le droit à l’erreur en Europe

L’Europe renforce sa surveillance de la plateforme Shein qui devra se conformer à des règles beaucoup plus strictes.

Il y a plusieurs mois, l’Union Européenne inaugurait son Digital Services Act (DSA). Ce nouveau texte de loi qui concerne tout le continent vise à réguler et surveiller les activités des plus grandes plateformes en ligne. Cela passe par les GAFAM mais concerne également les plus gros clusters du net. Ce 26 avril, Bruxelles a annoncé que Shein, le géant chinois de la fast-fashion, fait désormais partie des sites les plus épiées.

Shein sous haute surveillance

L’entreprise n’a plus d’autre choix que de se conformer à une liste de règles beaucoup plus strictes, dans l’intérêt de ses utilisateurs. Le DSA, qui requiert dans les grandes lignes plus de transparence et plus de sécurité, impose maintenant à Shein de vérifier la provenance de tous les articles vendus, dans l’espoir d’endiguer un possible dropshipping, entre autres considérations. Cette pratique consiste à acheter des biens alors même que ceux-ci ne sont pas encore en stock chez les marchands. Ils font bien souvent appel à des fournisseurs après passage de la commande du côté du client, et cherchent le bénéfice en faisant transiter des biens de piètre qualité, ou des contrefaçons.

Pour le moment, Shein n’est accusé de rien, mais c’est une des menaces qui plane au-dessus de sa tête. La firme rejoint les 22 plateformes déjà dans le viseur de l’UE, qui regroupent toutes au moins 45 millions d’utilisateurs mensuels. Dans son communiqué, l’Europe déclare que Shein a “l’obligation d’adopter des mesures spécifiques pour responsabiliser et protéger les utilisateurs en ligne, y compris les mineurs, et d’évaluer et d’atténuer dûment tout risque systémique découlant de ses services.

La plateforme risque gros

En cas de manquement, on rappelle que l’entreprise est exposée à une amende plutôt salée. Celle-ci peut aller jusqu’à 6% de son chiffre d’affaires mondial. Autant dire que dans le cas de Shein, la somme s’avère colossale. Malgré son caractère problématique sur plusieurs questions d’envergure – notamment l’écologie ou encore les conditions de travail de ses entrepôts internationaux – la plateforme est toujours aussi populaire auprès de tous les types de public.

En France, une boutique physique avait ouvert à Paris il y a quelques mois de cela, et les publicités pour Shein n’ont jamais été aussi présentes sur les réseaux sociaux. Ces derniers sont aussi la principale cible du DSA, qui ne régule pas que les plateformes de vente en ligne. Google, X, Facebook et consorts sont sujets à cette surveillance rapprochée et la liste risque de s’allonger dans les prochains mois.

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