Passer au contenu

Test de la Realme Pad Mini : une liseuse, en mieux

Petite et polyvalente, la Realme Pad Mini peut-elle vraiment s’imposer comme une grande tablette d’entrée de gamme ? On fait le test.

Les mini tablettes se font rares sur le marché. Proposée à moins de 200€, la Realme Pad Mini entend combiner des fonctionnalités correctes avec un format contenu, parfait pour la lecture dématérialisée. Un combo gagnant ?

Design et fiche technique

Tout juste quelques mois après avoir présenté sa première tablette Realme Pad, la marque chinoise a présenté une nouvelle déclinaison de son terminal, cette fois au format mini. Exit la diagonale de 10,4 pouces, la Realme Pad Mini mise sur un format poche de 8,7 pouces, beaucoup plus facile à glisser dans un sac à main. Un changement de taille bienvenu couplé à un poids plume de 370 grammes, qui permet à la tablette de tenir parfaitement en main.

© Amandine Jonniaux / JDG

Logiquement, ce changement de format s’accompagne aussi de quelques modifications sous le capot. À moins de 200€, on ne s’attend évidemment pas à du haut de gamme. Équipé d’une puce Unisoc Tiger T616 octocœur, d’un écran HD 800 x 1340 pixels et d’une batterie de 6400 mAh, difficile de comparer la tablette à la concurrence : non seulement ce type de format est rare sur le marché, mais en plus sa fiche technique n’est pas forcément des plus engageantes. À côté de l’iPad Mini (vendu près de 6 fois plus cher), ou de la Galaxy Tab A8 de Samsung, difficile de rivaliser techniquement.

Ça tombe bien, ce n’est pas ce qu’on lui demande. Avec son petit format et son petit prix, la Realme Pad Mini ambitionne surtout de s’imposer comme une liseuse améliorée, facile à transporter pour lire dans l’avion ou en vacances, tout en conservant la polyvalence d’une tablette Android classique.

D’autant plus que malgré sa fiche technique un peu en retrait, la tablette est loin d’être inintéressante. Son design et ses finitions, tout particulièrement, n’ont rien à envier à un modèle plus haut de gamme. On retrouve ainsi un élégant châssis en aluminium, un port USB-C et une prise mini-jack bien pratique pour les longs trajets, ainsi qu’un haut-parleur de chaque côté de l’appareil. Un tiroir SIM et MicroSD vient compléter le tout, tandis que les boutons de volume et d’alimentation se positionnent naturellement sous le pouce droit. Évidemment, à ce prix-là, on fait l’impasse sur le lecteur d’empreinte digitale.

Écran : pas si mal

Pour son entrée de gamme, Realme fait de lourdes concessions sur l’écran, et ça se voit. Malgré des bordures relativement fines et une surface d’affichage de 82%, la dalle IPS LCD de l’appareil souffre de son affichage tout juste correct. Avec ses 800 x 1340 px (HD) et sa résolution de 179 ppp, on est très loin du 4K.

© Amandine Jonniaux / JDG

Pour autant, la Realme Pad Mini reste étonnamment convaincante. À ce prix-là, on n’espérait pas lancer un jeu en ligne, mais la tablette permet d’assurer la plupart des tâches courantes, comme aller sur les réseaux sociaux, gérer les tâches bureautiques courantes, lire en dématérialisé, et même regarder Netflix (à condition de ne pas être trop exigeant sur la qualité). La finesse d’affichage n’est logiquement pas la meilleure du marché, mais la Realme Pad Mini se distingue par une bonne luminosité, des contrastes très satisfaisants et un rendu colorimétrique plus que correct. On n’aura aucun problème à lire en plein soleil, un bon point pour les vacances.

Performances : une liseuse améliorée

Avec sa puce Unisoc T616 — la même qui équipait déjà le smartphone Realme C35 — le constructeur chinois opte pour un SoC octocœur cadencé jusqu’à 2 GHz, ainsi qu’un GPU Mali-G57 MP1. Couplé à 3 ou 4 Go de RAM selon les configurations, le processeur de la Realme Pad Mini ne s’impose évidemment pas comme un modèle de puissance. Pour le gaming, particulièrement, la tâche se révèle rapidement compliquée. Avec un affichage jusqu’à 44 fps, le rendu est correct mais loin d’être optimal : aux saccades nombreuses s’ajoute aussi la température grimpante de l’appareil dès qu’il est un peu trop sollicité. Logique pour ce type de produit d’entrée de gamme, qui se concentre avant tout sur les tâches quotidiennes.

Côté photo aussi; l’unique module dorsal de la tablette ne fait pas de miracle. Le capteur grand-angle (f/2) de 8 Mpx n’échappe pas au bruit et à une gestion parfois hasardeuse de la lumière ambiante. Même constat à l’avant. La Realme Pad Mini troque le capteur 8 Mpx de sa prédécesseure pour une version 5 Mpx, qui manque de profondeur, notamment sur le mode portrait. Pour la vidéo, il faudra aussi se contenter d’appels visio en 720p à 30 fps, la qualité est donc loin d’être optimale. En réalité, ce manquement n’est ni une surprise, ni un problème : les tablettes ne sont pas connues pour briller sur le plan photo, le modèle d’entrée de gamme de Realme n’échappe pas à la règle.

Proposée à moins de 200€, la Realme Pad Mini se démarque en revanche sur un secteur plutôt étonnant, celui des liseuses. Malgré des fonctionnalités limitées, la tablette bénéficie d’un écran HD+ plutôt satisfaisant, ainsi que d’une gestion efficace du multitâche. À condition de ne pas être gêné par la lecture sur écran — très loin du confortable e-Paper adopté par la plupart des liseuses traditionnelles — la Realme Pad Mini s’impose comme une excellente alternative aux Kobo, Kindle et autres livres numériques.

© Amandine Jonniaux / JDG

Avec son format de poche, son écran couleur et son interface Android 11, la tablette permet de profiter de l’ensemble des plateformes de lecture sans avoir à faire de choix. D’autant plus que s’il ne brille pas par ses performances, l’appareil reste bien plus polyvalent qu’une liseuse classique. Il pourra notamment servir de support d’appoint pour regarder une vidéo YouTube, prendre des notes ou consulter les réseaux sociaux en déplacements, tout en profitant d’un écran plus imposant que celui d’un smartphone. Seule crainte pour l’avenir : la non-prise en charge presque actée d’Android 12. La marque a d’ores et déjà annoncé que la mise à jour ne se ferait pas sur la Realme Pad classique, il faut donc s’attendre à ce que le modèle mini suive le même chemin.

Autonomie

À condition de ne pas lui imposer de lourds jeux qu’elle ne réussirait pas à prendre en charge, la Realme Pad Mini se montre particulièrement autonome, et c’est un réel bon point. Malgré une batterie de 6400 mAh, le choix d’un écran HD+ et d’une puce Unisoc T616 forme un combo assez peu énergivore, garantissant sans problème une bonne journée d’utilisation continue. Son chargeur 18W — le même que sur la Realme Pad classique — lui permet un chargement en un peu plus de deux heures, soit un temps relativement court.

Prix et disponibilité

Commercialisée depuis le 4 avril 2022, la Realme Pad Mini est proposée en coloris bleu ou gris. Sous le capot, deux configurations s’affrontent : une version 3+32 Go, et une autre (que nous avons eue en test) en 4+64 Go. Comptez 179€ pour le modèle de base et jusqu’à 229€ pour la version supérieure.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Notre avis

Compacte, autonome et bien finie, la Realme Pad Mini ne rivalise pas avec la plupart des tablettes du marché, mais s’impose dans un domaine où on ne l’attendait pas : celui des liseuses. À condition d’être à l’aise avec la lecture sur écran, l’appareil est une très bonne alternative, qui brille par sa polyvalence et sa prise en charge du multitâche.
Note : 7  /  10

Les plus

  • Format pratique
  • Très belles finitions
  • Prise jack

Les moins

  • Performances photo faiblardes
  • Performances limitées aux tâches simples
13 commentaires
  1. Pour ma part, le titre serait “une liseuse en moins bien”, comme vous le signalez, le confort d’un écran e-ink pour la lecture est bien supérieur à celui d’un écran LCD, surtout avec cette définition. Je ne commenterai pas les performances de cette tablette, certains smartphones chinois avec un écran 5.5″ ont des perf’ bien meilleures et un écran mieux défini.
    La Google Nexus 7 à l’époque était une bonne tablette (7″) à moins de 200 euros.

  2. Bon, j’ai une liseuse et une tablette pourtant dotée d’un très bon écran : il ne me viendrait jamais à l’esprit de lire un livre sur la tablette… Cet article entretient une étrange confusion, en tout cas si vous tenez à vos yeux, je vous conseille d’éviter une lecture prolongée sur tablette…

  3. @tom : autre point de vue pour une liseuse en mieux : lire les BD en couleur, les mangas, lire avec changement de pag rapide;, fonctions de recherches elaborees, lecture de magazine, etc
    et correcte pour les livres dans le train.
    Pour moi la liseuse, c est plus quand on lit beaucoup le soir dans ce cas, oui … mais uniquement pour les livres actuellement

  4. @quenstin : ben si on est beaucoup, n vous en deplaise, a lire sur une tablette bas de gamme, car cela a aussi beaucoup d avantage : on peut lire bien plus de formats que sur un liseuse…

  5. @horza : quel rapport avec les yeux ??? faut arreter cette légende urbaine. scientifiquement il n y a rien de spécial dans les deux cas…
    on fatigue plus souvent a cause de l’éclairage : une tablette est mieux en clairage indirect, une liseuse en éclairage direct c est tout…

  6. @quentin : avec le meme raisonnement et par definition, une liseuse est juste une tablette tres bas de gamme avec un ecran lent et pourri qui ne sert qu aux livres… ce sreait sympa de considerer que tout le monde n a pas la meme vision des choses et toujours parler de putaclic ou autre quand un article ne plait pas…
    j ai une liseuse pour un cas précis de grosse lecture et une tablette bas de gamme pour tous les autres cas… comme pas mal de personnes, cest donc la tablette que vous critiquez qui est la plus utilisee pour de bonnes raison : on peut quasiment tout lire dessus, avec tous les formats

  7. unisoc = daube sans nom ! une marque reconnue nulle part ! pas de qualcomm 7xx/8xx pas de tablette potable !
    limite du mt dimesity 900 …
    bref une bonne tablette mais low coast doit avoir un vraie processeur et non une daube qui fait rien ! la clairement nous avons une daube sans nom .. donc passez votre chemin !

  8. Pouvez vous changer le titre svp ? J’ai vraiment cru à tort que c’était un test d’une liseuse. Ça n’a vraiment rien à voir avec une tablette Android.
    Merci par avance

  9. E-ink = liseusse, LCD = tablette.
    Realme pad mini peut être suffisant pour les BD ou les livre audio, mais pas pour la lecture des livres car LCD (lumière bleue) est désagréable pour cest genre d’utilisation.

  10. @COD-BOX Pour ce qui est de la lumière bleue, toute les tablettes proposent un mode nuit, c’est pas le top absolu mais ca fait quand même un minimum le taf (certaines proposent même un mode ‘noir et blanc’).Et pour les BD (surtout colorisées), ca reste bien mieux qu’une tablette.
    Au final cela dépend de l’utilisation, même en usage liseuse. Pour moi qui lit pas de manière intensive, je préfère une tablette que ma liseuse, en revanche celui qui va lire plusieurs heures tous les soirs, évidemment il vaut mieux de l’e ink.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *