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Du nouveau contre la chasse aux téléchargements illégaux

Après une demande groupée de la part de la SACEM et d’autres organismes, Free a été dans l’obligation de fermer pas moins de 39 newsgroups concernant…

Après une demande groupée de la part de la SACEM et d’autres organismes, Free a été dans l’obligation de fermer pas moins de 39 newsgroups concernant les fichiers musicaux, cette demande rend bien compte de la chasse qui est faite aujourd’hui par rapport aux réseaux de Peer to Peer et à l’explosion des fournisseurs de newsgroups (souvent payants).

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9 commentaires
  1. Eh ben moi, j’ai arrêté de télécharger (illégalement) il y a quelques années mais je me rend compte que du coup, j’achète largement moins de CDs. Une étude (dont je vous laisse trouver le texte) a récemment démontré qu’il n’y a pas de corrélation entre le volume de "piratage" et la chute de la vente de CDs. Perso, j’en conclu que ou c’est parce qu’ils vendent de la daube que ça ne se vend pas ou alors c’est que leur modèle économique (qui, soit dit en passant, est archaïque) qui ne tient plus la route.

  2. "qu’il n’y a pas de corrélation entre le volume de "piratage" et la chute de la vente de CDs"

    Bien entendu ! Ce n’est pas parce que je vais télécharger un disque que je l’aurais acheté… La musique est avant tout une forme d’art, pas une "industrie". Les maisons de disque sont en train de tuer les talents et les artistes. On nous vend de la merde, à 15/20€, pour un cd et un livret, aucun effort pour offrir quelque chose d’original. Et on dit que ce sont ceux qui téléchargent les responsables ?

    Il faudrait qu’ils comprennent que les clients – pigeons – que nous sommes ont aussi le droit de ne pas acheter. Dans leur discours on croit qu’on se doit d’acheter leurs merdes.

    Si encore l’argent allait aux artistes… Mais un jeune talent qui va avoir 1%, si ce n’est 0.5% de l’argent generé par ce qu’il a fait, c’est dingue ! Et c’est le téléchargement illégal qui nuit à la musique, nuit aux jeunes artistes ?…. Marre de vos discours messieurs des maisons de disque, on y croit plus ! O_o

  3. "mais je me rend compte que du coup, j’achète largement moins de CDs. "
    surtout que tu as de nouveau frais qui n’existaient pas il y a seulement 10 ans …
    En fait l’industrie du disque s’est mise à aller mal quand on a commencé à dépenser nos sous vers d’autre chose qui venaient d’arriver : adsl, video_jeux, téléphonie mobile, chaines payantes ; iIs ont l’air de croire qu’on les imprime nous même les billet de banque : plus de secteur de dépense : moins d’argent par secteur … c’est tout bête mais sont trop idiot pour le comprendre …
    Vivement qu’ils crèvent.

  4. Hello,
    l’industrie du disque va mal uniquement à cause des méchants pirates ! Par contre, ça n’a rien à voir avec les tarifs pratiqués et la qualité des albums. Non, rien du tout. C’est le piratage qui est la cause de tout. Comme pour le ciné, ce ne sont pas les places à 10€, non !!
    Il est évident qu’il y aura toujours du piratage car, par principe, certains trouveraient le moyen de payer plus cher en piratant.
    Cependant, je ne pense pas être le seul à remplacer certains albums de qualité récupérés en mp3 par un vrai CD original acheté à un prix correct (7 à 10 €).
    9,99€ c’est le prix de l’album sur iTunes. Pourquoi t’achètes pas là ? Parcequ’à 9,99€, ça a bien fait manger les maisons de disques, très peu les artistes et un peu Apple. Désolé, c’est trop cher pour ce que c’est !
    voilou, c’est pas bien le piratage 🙂 vive les tarifs aberrants 🙂
    je déconne bien sûr.
    ++
    WeetA

  5. Une question que je me pose aussi, c’est pourquoi d’un coté on interdit le piratage, et de l’autre on nous impose de plus en plus de taxes pour les droits d’auteurs (sur tous les supports de stockage existants, et depuis peu sur les téléphones portables). Je trouve ça aberrant, soit le piratage est illégal et sanctionné et alors les taxes de "compensation" ne devraient pas exister, soit on garde les taxes et on rend le piratage légal !

    Car même dans le cadre d’une copie privée, je ne vois pas pourquoi je devrais payer le CD original ET les taxes sur un CD vierge que je vais utiliser pour en faire une copie que je laisserai dans ma voiture ! Et ce ne sont à mon avis pas les artistes qui y gagnent vraiment dans l’affaire…

  6. Effectivement t_m, j’avais zappé ce point qui n’est pas négligeable.
    J’achète un CD plutôt cher, je paye une redevance lors de l’achat en France d’un cd vierge utilisé comme copie dans ma voiture, je paye encore une redevance pour mon lecteur MP3 sur lequel je vais poser mon album pour l’écouter en déplacement. Franchement, ça ne donne pas envie d’être honnête !

  7. Bonsoir, un petit copié collé et je file:

    Téléchargement illégaux : criminaliser les consommateurs n’est pas la solution
    mercredi 16 avril 2008, par Parlement européen

    Selon les estimations de la Commission européenne, le contenu en ligne représentera un chiffre d’affaires de 8,3 milliards d’euros en Europe en 2010, soit une croissance de plus de 400 % en cinq ans. Pas étonnant donc que sur ce marché qui explose, les téléchargements illégaux de musique et de films inquiètent…Pour lutter contre le piratage sur internet, la France prépare actuellement un projet législatif de « riposte graduée » : un internaute qui téléchargera du contenu sans payer de droits d’auteur se verra sermonner deux fois, avant de se voir couper la connexion internet.

    Jeudi dernier, les députés européens ont pourtant rejeté cette approche : selon eux, « la criminalisation des consommateurs qui ne cherchent pas à réaliser des profits ne constitue pas la bonne solution pour combattre le piratage numérique »et les Etats-membres doivent s’abstenir d’adopter des mesures « allant à l’encontre des droits de l’homme, des droits civiques et des principes de proportionnalité, d’efficacité et d’effet dissuasif, telles que l’interruption de l’accès à Internet ». L’auteur du rapport adopté, le socialiste français Guy Bono, nous explique leur point de vue.

    La résolution votée appelle les Etats-membres à « éviter l’adoption de mesures (…) telles que l’interruption d’internet » à l’encontre des pirates du net. Pourquoi, selon vous, bloquer l’accès à internet aux pirates n’est pas une bonne solution ?

    Guy Bono : « La riposte graduée -que veut notamment imposer le parlement français- va à l’encontre du respect des libertés et des droits de l’homme : pour couper la connexion internet aux personnes qui téléchargent illégalement, il faut accéder à leur ordinateur, filtrer leur données et c’est une atteinte à la vie privée.

    Par ailleurs, le téléchargement concerne à 80% les jeunes, qui n’ont pas le sentiment d’être dans une faute grave : ce n’est pas parce qu’ils auront été avertis une fois ou deux qu’ils ne le feront pas. Et puis, il est aussi normal que les gens exploitent un outil comme internet. A mon époque, le problème était le même avec les bandes magnétiques : un copain nous passait un disque et on l’enregistrait sur une bande magnétique. Ca n’a pas tué le disque !

    La mesure est trop sévère par rapport à l’acte du téléchargement. Si on supprime aux jeunes un outil comme internet, c’est une catastrophe : qui peut chercher un travail aujourd’hui sans internet ? Bien sûr, lorsqu’une personne fait un bénéfice financier, la sanction doit tomber. Mais il n’y a pas besoin de chercher ses données pour savoir qu’il le fait.

    Aujourd’hui, 13% de la population télécharge : ce n’est pas aussi catastrophique qu’on le dit. Il y a une crise du disque, c’est vrai, le téléchargement y contribue mais ce n’est pas la seule cause. Pénaliser les internautes ne résoudra pas la crise du disque. »

    Quel est le meilleur moyen de lutter contre les téléchargements illégaux ?

    Guy Bono : « Ni l’idée d’une licence globale (ndlr : un internaute paie un forfait mensuel global pour pouvoir télécharger et la somme est redistribuée aux artistes) ni celle de la riposte graduée (ndlr : un internaute est averti avant de se voir couper l’accès à internet) ne sont bonnes. Si on met en place un système permettant de télécharger à outrance, comme la licence globale, on va vers des abus. On incite les gens à télécharger pour récupérer leur argent.

    Je pense qu’il faut mettre autour d’une table les consommateurs, les artistes et les opérateurs de télécommunications. L’UE pourrait mettre en place l’équivalent du programme MEDIA pour le cinéma, mais appliqué aux disques. Elle pourrait faire baisser la TVA et les charges sur les produits culturels. Mais c’est aussi aux opérateurs de télécommunication de payer : internet leur rapporte énormément, tandis que les artistes sont pénalisés. Ils doivent eux aussi mettre la main à la poche.

    Il faut être sévère avec ceux qui en font un commerce -sans aller jusqu’à l’emprisonnement, ce n’est pas un meurtre !-, et permettre le téléchargement avec compensation financière. Il faut aussi faire un gros travail pédagogique. Le téléchargement illégal, c’est comme mettre une télévision à portée de main d’un enfant et partir, en lui disant qu’il n’a pas droit de toucher ; c’est humain qu’il finisse par le faire ! En lui expliquant qu’il ne doit pas le faire, le gamin le fera une fois ou deux, mais il finira par comprendre l’interdit. C’est un peu pareil. Si cette pédagogie est appliquée, on peut arriver à minimiser le téléchargement. »

    Les artistes ne sont-ils pas les premières victimes du téléchargement ?

    Guy Bono : « Tant que ce n’est pas dans un but commercial, les jeunes artistes sont au contraire favorables au téléchargement, car c’est pour eux le moyen de se faire connaître ! Ceux qui n’y sont pas favorables sont ceux en place depuis longtemps, qui gagnent déjà bien leur vie.

    Il faut vivre avec son temps. Notre temps nous permet internet ; pourquoi en bloquer l’accès ? A quoi ça va servir de couper l’abonnement à un jeune ? L’interdiction n’a jamais rien réglé. »

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