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PAL #67 : Un retour aux fondamentaux est-il l’avenir du jeu vidéo ?

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A l’heure des grosses sensations dématérialisés la question mérite d’être posée : faut-il encore se contenter de jeux spectacles à 70 € ou rester dans une…

A l’heure des grosses sensations dématérialisés la question mérite d’être posée : faut-il encore se contenter de jeux spectacles à 70 € ou rester dans une tranche de prix nettement inférieur et ainsi profiter d’expériences et de gameplay plus simples, plus immersifs ?

A l’heure des équipes de développement toujours plus nombreuses, éparpillées aux quatre coins du globe et travaillant chacun sur son morceau de jeu, le retour à une simplicité se fait de plus en plus sentir, et certains développeurs aux moyens plus modestes s’engouffrent dans la brèche. Dans un climat de suites toujours plus abouties sur le plan technique, de Halo 4 à Assassin’s Creed 3, le joueur peut ressentir une certaines lassitude, des limites visibles très rapidement sur le plan technique, en dépit d’une longueur et d’une profondeur dans le gameplay. Il serait toutefois injuste de tomber dans l’équation “triple A = blockbuster sans saveurs”, des jeux comme Skyrim très abouti sur le plan technique renverse la vapeur en mettant le scénario de côté pour une tendance à l’évasion, en laissant le joueur plus acteur de son propre jeu. Les ventes parlent d’elle-même, le jeu de Bethesda est un succès.

La solution serait du côté d’équipes plus modestes, plus connectés, plus amenés à réfléchir sur de nouveaux aspects de gameplay au lieu de se concentrer sur l’aspect spectacle et scénario ? Lorsque l’on voit qu’un Journey parvient à captiver et à propulser le joueur dans une expérience qu’il vivra et comprendra à sa façon, malgré sa petite poignée d’heures pour le traverser, la question mérite d’être soulevée.

Vous n’êtes pas sans savoir que Trials Evolution – dont j’ai parlé tout le temps cette semaine– vient de sortir. Aucun scénario mais un gameplay diabolique basé sur un moteur physique pointu. Un tour dans le mode éditeur achèvera de vous convaincre que ce jeu est la définition même du jeu généreux, fait pour les joueurs, pour leur faire perdre du temps sur un gameplay répétitif et face à leurs choix, leurs erreurs, leurs succès.

De son côté, Fez tente d’apporter un rafraîchissement au genre du jeu de plate-forme en jouant sur la perspective et le relief. Le joueur, abandonné à lui-même dans un univers coloré, doit vite comprendre les finesses dans le maniement du décor pour évoluer dans le jeu. Dans ce même esprit, la formule du casse-tête fonctionne toujours, et ce n’est pas Swampy qui nous dira l’inverse, basé uniquement sur la physique et la manipulation de l’élément liquide.

Et vous chers lecteurs, attendez-vous plus de jeux de ce type basé sur un rafraîchissement de formules vieilles de plusieurs dizaines d’années, ou pour vous, le jeu vidéo moderne reste indissociablement lié à un scénario béton, un orchestre symphonique et un moteur graphique qui crache ses tripes ?

Ce Parole aux Lecteurs est à vous, bon week-end à tous.

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