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Rafik Djoumi – BiTS – Arte : « La culture geek fait peur »

Journaliste, critique de films, ancien chroniqueur d’Arrêt sur images et désormais aux manettes de l’émission BiTS, le magazine des cultures geek, sur Arte (dont le prochain…

Journaliste, critique de films, ancien chroniqueur d’Arrêt sur images et désormais aux manettes de l’émission BiTS, le magazine des cultures geek, sur Arte (dont le prochain et dernier épisode de la saison, spécial Japon, est diffusé ce mercredi 9 juillet, avant un retour sur la toile prévue pour octobre), Rafik Djoumi est avec tout un passionné intarissable sur son sujet (cinéma, littérature, BD, culture Pulp et plus généralement les cultures geek) et jamais à cours d’une anecdote concernant Star Wars, les ancêtres de la culture geek, Lovecraft et son Necronomicon, l’aventure américaine des inventeurs de la Louma, etc.

À travers son récit, Le Journal du Geek vous propose une plongée vertigineuse dans les univers geek. Passé, présent, futur s’entremêlent pour conter une histoire de la culture geek, plus complexe qu’on voudrait nous le faire croire.

Rafik_Djoumi_BiTS_geek
Capture d’écran – BiTS – Arte

Dans cette première partie, il sera notamment question de Spoutnik, d’Alan Moore, de la culture Pulp, de Rencontre du Troisième type mais aussi de la Seconde Guerre mondiale, de science-fiction et de Fantasy, tout ceci pour ne raconter qu’une chose, les prémices et l’éclosion de cette culture geek qui n’est certainement pas une et mainstream.

1ère partie : Des cultures geek

Bits se définit comme le magazine des cultures geek. Quelles sont ces communautés ?

Le mot geek a mis du temps à s’installer en France. Il faut aller aux alentours de 2003-2004 pour commencer à en voir un usage assez fréquent. Avant, tous ceux qui étaient assimilés à des geeks ignoraient tout simplement qu’ils en étaient, et même que cette communauté pouvait exister. Avant internet, la plupart de ce qu’on appelle aujourd’hui les geek, étaient des individus isolés qui se voyaient comme des anomalies, qui n’avaient pas forcément conscience de l’existence d’autres personnes qui partageaient les mêmes goûts qu’eux.

Quand et comment cette culture geek a émergé selon vous ?

La culture geek se situe au croisement de la science et de l’imaginaire qui peuvent rassembler la science-fiction, la Fantasy, les jeux, l’informatique, les sciences, etc., d’où le temps qu’il a fallu pour que ces personnes se reconnaissent comme une communauté cohérente. Sans rentrer dans un historique trop détaillé, j’ai tendance à la faire démarrer aux États-Unis avec le lancement du satellite Spoutnik qui avait créé un gros remous à l’époque de sa lancée. D’un coup, une arme soviétique circulait au-dessus de la tête des Américains. Et il s’est passé un truc intéressant : les adultes de l’époque ont vécu cet événement comme quelque chose d’effrayant tandis que leurs gamins, auxquels personne ne prêtait attention, ont été complètement fascinés par la chose. Ils ne voyaient pas la Guerre Froide, ils voyaient un truc dans l’espace. Ce sont ces gamins qui ensuite en grandissant à la fin des années 60, ont commencé à intégrer les écoles d’ingénierie, le MIT, Berkley. Toute la révolution geek qui va avoir lieu dans les facultés de science américaines part un peu de là.

Ils rêvaient tous de bosser à la Nasa. Mais ce qui les avait mené à ça c’est un gout pour l’imaginaire, ce n’était pas simplement l’amour des sciences, c’était l’amour pour l’inaccessible. Ce sont donc des enfants qui avaient grandi à la fois dans l’amour des sciences et dans une certaine culture populaire, une culture Pulp, faite de fantasy, de roman d’aventure, de bande dessinées, de comics books, etc. Cette génération-là, cette communauté-là, est passée des facs de Science dans les années 70 aux premières conventions informatiques où il n’est pas rare d’y rencontrer des individus rattachés à la fois à une ligne très scientifique, très mathématique mais également à une ligne imaginaire avec de grands amateurs de littératures de SF et de fantasy et joueurs de jeu de rôle. Ça, c’est la culture geek anglo-saxonne.

Et en France ?

En France, il y avait cette sensibilité-là dans les années 80, on pouvait la sentir chez certains gamins parmi les tous premiers hackers. J’ai fréquenté ces personnes-là, je n’avais aucun gout pour l’informatique mais on avait un terreau commun qui était ces univers imaginaires et une capacité à se perdre totalement dedans.

Qu’est-ce qu’un geek ? Les geek d’hier sont-ils les mêmes qu’aujourd’hui ?

C’est difficile de savoir si les geeks d’hier et d’aujourd’hui sont les mêmes puisqu’en cours de route le terme s’est popularisé en France et a eu tendance à se diluer. Il y a quelques années, on pouvait voir des ministres qui se réclamaient de cette communauté, qui se disaient geek tout simplement parce qu’ils avaient acheté un iPhone. Bon… geek ça sous-entend un caractère particulièrement compulsif, quelqu’un qui est vraiment plongé à fond dans l’étude, que ce soit l’étude de imaginaire ou l’étude informatique ou scientifique. C’est quelqu’un qui s’y adonne complètement. Et puis surtout, ce qu’on a eu tendance à mettre de côté ces dernières années, c’est le caractère franchement asocial de ces individus.

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Comme dans l’épisode Geeks are heroes, on pourrait croire que tout le monde a prétention à se revendiquer de cette communauté, par effet de mode notamment.

À mon époque, pendant mon adolescence, c’était quelque chose d’absolument et totalement inconcevable. Je pense que des amis ou des gens comme moi pouvaient espérer, à terme, une forme de reconnaissance mais de là à imaginer que les gens veuillent en être… c’était vécu presque comme une maladie, on se dit non ce n’est pas possible, ça n’arrivera jamais. J’ai été très déstabilisé quand j’ai fini par mettre les pieds tardivement au Comic Con et à la Japan Expo : voir 200 000 adolescents se précipiter là dedans, une foule compacte, énorme, qui vient réclamer cette culture, j’étais presque gêné quelque part en me disant : mais non, ce n’est pas normal. On n’est pas censé être des gens normaux, pourquoi s’en réclamer (rires) ?

Pas de différences fondamentales alors, outre technologiques…

Je pense qu’il existe encore des geeks pur et dur, à l’ancienne, qui, bien sur, réfutent ces mouvements et qui n’ont pas l’idée de s’acoquiner avec ce terme parce qu’ils ne se sentiraient pas proches de tous ceux qui s’en réclament.

Threadless-Authentic-Imposter-Geek-Image
Clichés by Threadless on Bitrebels.com

Finalement, tout le monde ne tend-il pas à le devenir, à des degrés divers ?

Au sens historique du terme, non. Je pense que cela restera l’affaire d’une minorité. On ne le devient pas par hasard. Il y a un parcours de vie qui mène à ca, qui génère des individus compulsifs. Et quand je dis capable de se perdre dans l’imaginaire, c’est vraiment s’y perdre au point de s’en rendre asocial.
On a pointé du doigt cette culture, qui jusque là était vu comme DES cultures, à cause des jeux vidéo notamment, c’est ça qui effrayait les parents : « Les jeux vidéo les enferment, ils les coupent du monde, etc. », alors que certains d’entre eux avaient certainement affaire à des gens purement geek qui étaient capables de passer douze heures scotchés sur leur truc et ne pas en revenir.
Ce qui a bouleversé la donne évidemment, c’est l’arrivée d’Internet où tout d’un coup, tous ces asociaux ont pu créer sur le net leur propre page, leur propre base de données, en gros le truc qui les obsédait depuis des années. Ils ont alors réalisé qu’il y avait des visiteurs, d’autres gens qui s’intéressaient et dans leurs échanges de constater qu’effectivement ils n’étaient pas seuls. Pas seulement dans leur passion mais dans la lecture équivalente qu’ils en avaient.

geek-oldschool

Plus qu’une reconnaissance, c’est la reconnaissance de leur existence qui prime, celle de leur communauté, son importance : « Nous ne sommes pas seuls » ?

C’est un autre point important, je pense, chez le geek. Considérer que ce qu’il fait est réellement important alors qu’en société ce serait considéré comme complètement factice. Il y a un exemple que je donne souvent pour parler du complexe du geek et qui est extrait du film de Steven Spielberg, Rencontre du troisième type. Le personnage principal, interprété par Richard Dreyfuss, est obsédé par une forme qu’il a en tête et qu’il essaie de reproduire dans tous les objets qui lui tombent sous la main. Ça l’enferme dans une obsession.

Lors d’une scène, toute la famille est en train de manger de la purée et lui commence à essayer de sculpter cette forme, au point qu’il oublie complètement qu’il est à table avec des membres de sa famille. Soudain, il lève la tête et voit sa femme et ses enfants qui le regardent comme s’il était fou, il réalise bien que ce qu’il a dans son assiette c’est de la purée, il n’en a jamais douté, mais il ne peut pas leur communiquer ce qui lui arrive. Il est là, il est désolé et tout ce qu’il trouve à leur dire c’est : « c’est important ». Il ne sait pas pourquoi mais c’est important. Je pense que le complexe du geek c’est vraiment ça.

Tous ceux qui, dans les années 60-70, ont plongé à fond dans le Comic Book et dans les super héros, n’arrivaient pas à expliquer aux autres que « oui, je sais que ce sont des individus en pyjama et en cape qui se baladent au-dessus des toits. Mais, c’est important ». Et ils ne peuvent pas expliquer pourquoi et en quoi c’est important.

En se passionnant gamin pour une saga comme Star Wars par exemple, en grandissant, en commençant à lire des ouvrages de mythologies comparées, etc., j’ai pris effectivement conscience que tout ce qui m’avait fait réagir et tout le caractère évocateur de ces films correspondaient à quelque chose qui était bien antérieur et qu’on pouvait faire remonter à l’origine de l’humanité.

Comme toute culture qui se retrouve récupérée par la société, par effet de mode, n’y a-t-il pas un risque de la voir dénaturée voire aseptisée, justement pour satisfaire au plus grand nombre alors même qu’elle se percevait comme une culture marginale , underground ?

Oui. Mais ce n’est pas très grave. Inévitablement cela s’est produit. Dès l’instant où ce mot devient un terme de mode, ca devient aussi un argument commercial. Je crois même qu’il y a eu un site de rencontres pour geek (et pas qu’un Geekmemore, Lovingeek ou encore Call of Geek pour ne citer qu’eux, ndlr). C’est inévitable mais pas très grave parce que, encore une fois, les fondements souterrains de cette culture sont tellement difficilement appréhendables que je ne pense pas que le monde de la mode et du superficiel puisse avoir prise là-dessus. Ça resurgira ailleurs. À l’époque où le terme commençait à être extrêmement galvaudé, il y avait une émission qui s’était créé sur la culture geek présentée par Lio… Je me souviens qu’il y avait des gens qui s’en désolaient, je leur disais : c’est pas grave. Si ces gens ont envie de se dire geek, qu’ils se le disent ce n’est pas un problème, vous n’aurez qu’à leur mettre entre les mains la bande dessinée d’Alan Moore, Filles perdues, vous verrez leurs réactions. Ils arrêteront de se réclamer de votre culture. C’est un vrai repoussoir.

genie

C’est une BD sortie en 2006, au moment où le terme geek commençait à être utilisé dans tous le sens et dû à une sorte de prophète dans la communauté geek : Alan Moore, l’auteur des Watchmen notamment. Filles perdues a failli ne jamais sortir en France car le livre contrevenait à toutes les lois françaises sur la publication : descriptions absolument abominables d’inceste, de pédophilie et toutes les choses qui peuvent être interdites. Je pense que le caractère geek de cette bande dessinée échappait totalement à qui n’en était pas. Elle est fondamentalement geek, mais quelqu’un qui n’a du mot geek qu’une définition restreinte, ne verra pas ce qui est geek, il n’y a pas de super-héros dedans par exemple.

Je dirais donc qu’il n’y a pas de problème à ce que tout le monde s’en réclame. Allons y gaiement, ça ne peut pas faire de mal. Ce qu’il y a en dessous fait peur et tant que ca fera peur, cette culture aura une raison d’exister. On touche à des zones qui sont celles du fantasme justement, de l’imaginaire. Et l’imaginaire ce n’est pas seulement des lapins roses, mais tout l’imaginaire y compris l’inimaginable, le pire.

Pour ne pas s’éteindre, elle doit donc conserver 1 esprit « pour vivre heureux, vivons cachés » ?

Dans les années 30, il existait déjà un mouvement très assimilable à la culture geek : la culture Pulp. Le terme Pulp renvoie au papier de mauvaise qualité sur lequel étaient imprimées, soit des bandes dessinées soit des Nouvelles faites pour être consommées et jetées à la poubelle. Cela renvoie l’idée que ce sont des objets culturels de consommation de masse et comme j’aime bien le dire, c’est une culture tellement omniprésente qu’elle est invisible. Star Wars vous en voyez partout, ça déborde des rayons et la culture Pulp c’était clairement ça. Ce qui est important dans cette culture, comme dans la culture geek, c’est ce côté « on est d’autant mieux cachés qu’on ne montre pas notre importance”.

bits-djoumi-geek-PULP FICTION

Néanmoins, un groupe d’individus a décrété que pour eux, ce que contenaient ces BD avait une importance phénoménale. En l’occurrence, les BD comme Buck Rogers et Flash Gordon. Pour ce qui est de la littérature, Edgar Rice Burroughs, le créateur de Tarzan et John Carter, Robert Howard, le créateur de Conan le Barbare et Conan Doyle qui a écrit Le Monde Perdu et encore d’autres, sont des gens qui vont ensuite être reconnus à une toute autre valeur. Toute la littérature de space fantasy, de fantasy, de SF, va se cristalliser un peu autour de cette littérature Pulp. Quand Tarantino fait un film comme Pulp Fiction, il fait référence aux nouvelles policières qui paraissaient dans ces magazines-là.

Comment la culture Pulp, ancêtre de la culture geek, s’est éteinte ?

Je pense que la culture Pulp sera le sujet d’un BiTS à venir. Elle aurait pu devenir la culture geek si elle n’avait pas été stoppée brutalement par l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale.
Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a apparemment une incompatibilité profonde entre cette culture et la guerre. Dans les pays qui entrent en guerre ou qui en sortent, on constate généralement une absence totale de tout ce qui peut être assimilé à la culture geek. Dans l’Europe d’après-guerre par exemple, il y a un refus réel à faire ce genre de choses-là : on n’écrit pas de SF ou de fantasy dans la France d’après-guerre. Ce sont des genres, les genres de l’imaginaire, qui sont pratiquement bannis.

Couverture du livre
Couverture du livre, The Art of Fiction Magazines by Frank M. Robinson and Lawrence Davidson

Ce que je trouve intéressant, c’est que la guerre est une forme d’expression crue de la réalité et donc vous n’avez plus le luxe de vous perdre dans un imaginaire quel qu’il soit. On avait d’ailleurs fait un épisode sur la Fantasy (#9 Fantasy) où l’on revenait sur la raison pour laquelle, pendant 30 ans ou 40 ans, tout ce qui touchait aux elfes ou aux dragons était considéré en France comme quelque chose de nazi et donc tacitement interdit. On expliquait les amalgames qui avaient été faits : tout ce qui touchait à l’imaginaire était considéré comme terreau fertile pour le totalitarisme en tout genre. Pour éviter de reproduire ça, le nazisme ayant été d’une certaine manière un mouvement romantique, une exaltation complètement dingue, il y a eu une sorte de repli dans un rationalisme très sec pour éviter à tout prix ce retour en arrière. Pour éviter que les passions ne s’expriment à nouveau, on va couper le robinet des passions et le robinet des passions c’est l’imaginaire. Il y a donc une incompatibilité entre cette culture là et la guerre. C’est pour ça que les États-Unis, qui n’ont pas vécu directement la Première ni la Seconde Guerre mondiale, ont pu, pendant tout le XXe siècle, se poser comme le pays où dominait cette littérature et ce cinéma.

À suivre : 2. Les références geek incourtounables de Rafik Djoumi

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17 commentaires
  1. désolé mais j ai stopé au 1er paragraphe, dire quexles geeks sont des gens isolée. ..blabla.
    fait pas confondre geek et otaku hein!!!!!

  2. Kudo :
    Il dit qu’à l’origine, les “geeks” étaient ceux dont le comportement “anormal” ( pas dans la “norme” ) conduisait à l’isolement ( + passion pour les univers imaginaires ).
    Aujourd’hui, “geek” n’est pas synonyme d’asocial, mais te revendiquer “geek” aujourd’hui ne fait pas forcément de toi un “geek” au sens originel du terme.
    Si tu te dis geek et sociabilisé, tant mieux pour toi, mais à la base, l’asociabilité est une composante du terme “geek”.

  3. Un des meilleurs article du JDG.. Vraiment très intéressant.
    Et comme @Tchoum, ce sera une émission que je suivrais dorénavant. 🙂

  4. On peut être geek et trouver ‘filles perdues’ désagréable à la lecture. tout le monde n’a pas les mêmes sensibilités sexuelles, monsieur Djoumi.
    Très réducteur dans l’approche de (des) univers geeks pour quelqu’un qui s’en revendique de la plus pure ascendance.

  5. un article rédactionnel, vraiment ? Tant mieux ca fait plaisir, ca change des spéculations masturbatoire sur le prochain I-Bidule !!!

    Pour ceux qui trouvent ca réducteur, il faut une encyclopédie pour décrire ce qu’est être geek !

  6. @kudo : fait pas confondre geek et otaku hein!!!!!

    Un otaku est une personnes qui préfère les activités d’intérieur et qui consacre la majorité de ce temps à la culture japonaise (mangas, animes, jeux vidéo). C’est une forme de geek. Etre geek c’est que tu passe tellement de temps dans ta passion que oui, tu en deviens asocial.

  7. Encore une émission d’Arte qui envoie du bois ! Elle a tout compris, c’est des formats courts de 10 minutes, impec’ pour la pause déjeuner du mercredi.

    Qu’on se le dise, Arte c’est geek !

  8. Rafik Djoumi est loin detre réducteur dans son propos, c’est la lecture que certains en font qui le rendent réducteur.

    Rafik souligne la pluralité de la culture geek (il se dit lui-même pas franchement porté sur l’informatique).
    Il ne dit donc pas que si on aime pas filles perdues de Moore on n’est aps geek, il dit juste que filles perdues est un recueil profondément geek. Ca n’oblige personne à l’aimer.

    Le problème c’est que le mot geek est devenu galvaudé et tout le monde se veut geek… Personnellement je me vois juste comme un amateur de culture geek, pas comme un geek en puissance…

    C’est la différence entre un cuistot professionnel (qui peut être un geek, si sa passion de la cuisine le rend profondément obsédé par ça et le rend parfois associal) et un amateur de cuisine (que je suis aussi !)

  9. Je suis développeur informatique et ai commencé très jeune sur un amstrad, le terme geek n’existait pas et n’ai venu que tardivement pour qualifier une bande d’imbéciles boutonneux et incapable de s’insérer en société. Je passais des heures à développer des trucs dans ma chambre et c’était une passion donc très peu de vie social. Pourtant en tant que “geek” ancienne génération, j’ai dû mal à me retrouver dans ce mouvement où tout le monde devient geek en “touchant” un objet à geek. Je n’aime absolument pas le terme de geek pour qualifier des gens passionnées, qui aiment rêver et créer (les seules qui méritent de l’intérêt à mes yeux). Pour moi geek reste une effet de mode dans une société où les gens ne savent plus trouver leur place, et je ne m’y retrouve pas du tout, c’est comme de définir un périmètre et de dire tout le monde est maintenant dedans. Geek Moi Jamais !

  10. Le geek n’est pas nécéssairement asocial et isolé, il est surtout passionné (effectivement de fantasy, SF, NTIC, pulp etc.). Celui qui en devient asocial c’est le nerd (avec les même passions à la base).

    Un bon geek célèbre et pas nécéssairement associal? Bill Gates. Vu la société qu’il a monté on aura du mal à faire croire qu’il était complètement asocial. Pas forcément à l’aise, mais qui l’est vraiment en sortant de l’adolescence?

  11. Merci pour ce superbe article! Le meilleur que j’ai pu lire sur votre site!
    Et merci de m’avoir découvrir cette émission qui maintenant va faire partie de mes moments “cultes” de télé!

  12. Eh merde BiTS va devenir mainstream à cause de vous 😛
    Je bacon, super interview, JDG a vraiment était opportuniste sur le coup.

  13. Intéressante façon de voir les choses. Je suis agréablement surpris de voir qu’il y a parfois de vrais articles sur JDG.
    Il faudrait l’émergence d’un nouveau terme pour catégoriser les pseudo-geek actuels…
    Genre peut-être les iGeeks ? :-p

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