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[Section Zero] Olivier Marchal et CANAL+ se lancent dans la série d’anticipation

CANAL+ lance ce soir une de ses nouvelles « créations originales ». Réalisée par Olivier Marchal et Ivan Fegyveres, la série Section Zero présente une vision…

CANAL+ lance ce soir une de ses nouvelles « créations originales ». Réalisée par Olivier Marchal et Ivan Fegyveres, la série Section Zero présente une vision meurtrie (et violente) du monde qui nous attend ces prochaines années.

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À en croire le scénario créé pour Section Zero, nous n’avons pas 50 ans devant nous mais seulement une petite poignée d’années avant que les populations du monde ne se désolidarisent. En 2024, les États seront supplantés par les multinationales, qui entendront contrôler les masses à coups de technologies révolutionnaires. L’une d’elles, la société Promethée, se mettra par exemple en tête de créer une armée d’hommes robotisés. C’est dans ce contexte pour le moins déchiré qu’Olivier Marchal nous invite à suivre un groupe d’ex-flics, résistants aux objectifs communs, réunis pour le meilleur et pour le pire sous la bannière Section Zero.

À l’instar de Trepalium, la série d’anticipation diffusée en février dernier sur Arte, Section Zero présente un monde où pauvres et riches ne se côtoient plus. Pas de « zone » et de « ville » ici, mais des quartiers bien distincts réservés à des populations bien distinctes. Un découpage géographique plus que classique dans le récit d’anticipation, qui sert également au réalisateur à varier les ambiances. Les bidonvilles et ses habitants crasseux font écho à l’architecture martiale des bâtiments qui abritent un pouvoir aseptisé (mais où la violence symbolique est bien présente). On reconnait là sans mal les influences d’un Blade Runner.

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Si le réalisateur de 36 quai des Orfèvres a choisi une réalité hypothétique pour raconter son histoire, il a pris un point de vue qu’il maîtrise sur le bout des doigts : celui de la police. C’est par le regard des ex-flics de la Section Zero qu’on serpentera dans les méandres de cette société agonisante. Là, on sent d’ailleurs bien qu’Olivier Marchal marche en terrain connu. Dialogues brutaux, personnages aux personnalités complexes (et dotés d’un gout certain pour la castagne), Section Zero remplit tous les critères de la série d’action classique, aidée en outre par une réalisation très “américaine” et un casting séduisant (avec du Tchéky Karyo).

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Pour autant, et en ayant vu qu’un seul épisode, les questions demeurent. Si l’univers et les personnages sont rapidement posés, on manque bien évidemment de matière pour se faire une idée de la place qu’ils prendront dans la série. Impossible de savoir si les projections sociétales d’Oliver Marchal sont prétextes à raconter une destinée humaine ou s’il y a derrière Section Zero une vraie critique de notre modèle de société. Trepalium lui, en dépit de ses décors un peu carton-pâte, avait réussi à concilier les deux.

Premiers éléments de réponse ce soir avec les deux premiers épisodes, sur CANAL+, à 21 heures.

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