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La première course de voitures autonomes va avoir lieu ce week-end

Huit Super Formula autonomes vont s’affronter lors d’un grand prix unique en son genre qui se tiendra samedi après-midi à Abou Dhabi.

Ce samedi 27 avril, les fans de sport mécanique vont avoir l’occasion d’assister à l’inauguration d’une compétition pas comme les autres : les Émirats arabes unis vont héberger la toute première course de voitures 100% autonomes, avec des véhicules pilotés non pas par des humains en chair et en os, mais par des algorithmes à base d’intelligence artificielle.

Ce grand prix aura lieu sur le circuit Yas Marina, à Abou Dhabi. Ce dernier est déjà connu des amateurs de course automobile, puisqu’il figure également au calendrier de la Formule 1. Chez les humains, le tracé est généralement dominé par Max Verstappen, qui a remporté les quatre dernières éditions.

Un véhicule standardisé pour laisser l’IA s’exprimer

Mais contrairement au champion néerlandais, dont l’immense talent a été parfaitement servi par la voiture exceptionnelle de l’écurie Red Bull, les participants ne pourront pas compter sur des prouesses mécaniques pour faire la différence.

En effet, les participants devront tous travailler avec un véhicule 100 % identique, à savoir une Dallara SF23. Ce bolide de 550 chevaux est déjà utilisé dans le championnat de Super Formula japonais. Mais ici, il s’agira d’une version significativement modifiée.

En lieu et place du pilote, on trouve un ordinateur de bord qui permet de contrôler l’accélération, le freinage, la boîte de vitesses et la direction de la machine grâce à plusieurs caméras à 360° et un ensemble de détecteurs radar et lidar. Chaque équipe a reçu une version de base de ce système, puis a été chargée de l’optimiser autant que possible. Avec cet engin standardisé, seules les contributions des ingénieurs en machine learning pourront faire la différence.

Un match d’innovation

Avant le début de la course, un institut de recherche basé à Abou Dhabi va opposer une de ses voitures autonomes à Daniil Kvyat, un ancien pilote de F1 passé par l’écurie Red Bull. Il sera intéressant de voir qui s’en sortira le mieux entre l’homme et la machine pendant cette exhibition de 45 minutes.

Mais le plat de résistance sera bel et bien la course entre les voitures autonomes des 8 écuries en lice. Au-delà de l’aspect purement compétitif, cet événement permettra surtout de mesurer les progrès des véhicules haute performance autonomes dans ce contexte très particulier.

Les défis techniques sont très différents de ceux auxquels sont confrontés les systèmes de pilotage automatique grand public, comme le Full Self Driving de Tesla. Ici, pas de panneaux de signalisation à respecter ou de piétons à éviter; en revanche, les machines devront tout de même être capables d’éviter les sorties de piste et les collisions lors de manoeuvres à grande vitesse tout en choisissant les meilleures lignes de course. Les développeurs des différentes équipes vont donc devoir faire étalage de leur expertise technique dans le domaine du machine learning pour remporter la subvention de 2,25 millions de dollars réservée au vainqueur.

Huit écuries spécialisées dans les véhicules autonomes

Parmi les participants, on trouve plusieurs équipes qui ont déjà participé à l’ Indy Autonomous Challenge. Certes, il ne s’agit pas d’une course à proprement parler, puisque les concurrents s’affrontent seulement dans des exercices de dépassement. Malgré tout, les participants risquent d’arriver sur la piste avec un supplément d’expérience qui pourrait faire toute la différence. On peut citer Unimore, l’équipe officielle de l’université de Modène, TUM, l’équipe de l’Université Technique de Munich, ou encore PoliMove, l’équipe de l’université polytechnique de Milan qui a remporté quatre victoires consécutives sur les dernières éditions de l’IAC. Les autres places seront occupées par Code 19 Racing (États-Unis), Constructor University (Allemagne / Suisse), Fly Eagle (Chine / Émirats arabes unis), Humda Lab (Hongrie) et Kinetiz (Singapour).

Même si le record du tour établi par Max Verstappen en 2023 n’a pratiquement aucune chance de tomber, ce grand prix pas comme les autres pourrait quand même s’inscrire dans l’histoire de la course automobile en marquant le début d’une nouvelle niche compétitive qui pourrait devenir de plus en plus populaire au fil des années. Nous vous donnons donc rendez-vous le samedi 27 avril à 17 heures pour suivre cette course innovante qui sera diffusée en direct sur YouTube.

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4 commentaires
  1. Je comprends l’intérêt pour faire évoluer l’IA qui conduit par contre aucun intérêt sportif pour moi à suivre ce genre de chose.
    Le pilote, l’écurie, la voiture c’est un tout là non.
    Pas pressé de voir ce genre de chose se démocratiser.

  2. les pilotes de haut niveau en pls.

    moi perso ça m’intéresse car la F1 et sous familles, depuis le depart de Schumi c’est plus ma tasse. ennuyeux au possible, toujours la même écurie gagnante tout au long d’une saison

    y’a que les courses d’endurance qui m’attirent et les 24h du Mans vont être dantesques cette année 😍 vivement que j’y sois

    dans l’absolu je serais plus tenté par des drones roulants commandés par des pilotes qui n’auraient pas les contraintes physiques, on auraient alors des courses très dynamiques, pas de risque de blessure.

    vivement le futur proche avec un Fzero live, drones volants à 300-600km/h sur des circuits dans les deserts africains, américains..

    1. Le problème majeur de la F1 c’est le pognon…
      La différence de budget entre la 1ère et la dernière écurie est bien trop importante même s’ils ont essayer de diminuer l’écart, c’est toujours abyssal entre les 2.

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