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[Impressions] On a passé une heure en compagnie du jeu de cartes Le Seigneur des Anneaux

Annoncé début décembre, The Lord of the Rings Living Card Game nous a été détaillé par ses créateurs la semaine dernière dans les locaux d’Asmodee Digital. Voici ce qu’il fallait retenir de cette première rencontre assez prometteuse.

Flight Fantasy Interactive et Le Seigneur des Anneaux

Division dédiée aux adaptations de jeux vidéo des productions de Flight Fantasy Games, éditeur de jeux de société et de jeux de rôle, Flight Fantasy Interactive a choisi de s’appuyer sur le jeu de société The Lord of the Rings : The Card Game (2011) pour lancer son activité. Edité par Asmodee Digital, The Lord of the Rings Living Card Game n’est pas un clone du jeu de société mais bien une adaptation pensée pour le jeu vidéo.

Une dimension coopérative et non compétitive

Gwent, The Elder Scrolls : Legends ou encore Fable Fortune, de nombreux studios ont tenté ces derniers temps, avec des expériences de qualité d’ailleurs, de croquer une part du gâteau du jeu vidéo de cartes largement entamé par le monstrueux Hearthstone. Pour se démarquer, The Lord of the Rings Living Card Game (ou TLOTRLC) a choisi une voie radicalement opposée à celle de ses concurrents, à savoir que ce n’est pas le PvP qui est mis en avant ici mais le PvE. Ce sera vous, et éventuellement un ami, contre les armées de Sauron, dans une série de campagnes composées d’une série de quêtes pour autant de parties de cartes. Situées dans les Terres du Milieu, ces campagnes mettront en scène les personnages connus de l’univers de Tolkien et se dérouleront avant les longs-métrages de Peter Jackson.

Le mode coopératif ne sera pas disponible dès le lancement de l’early access mais devrait toutefois faire son apparition avant la sortie du jeu final. Peu de détails ont été donnés sur ce mode (doit-on commencer une campagne à deux ou peut-on appeler ou rejoindre un ami à n’importe quel moment ?) sinon que les armées de Sauron seront plus puissantes.

Des héros pour repousser Sauron

Contrairement à Hearthstone, l’on n’aura pas à choisir un héros pour nous représenter. Mais il y a aura bien des héros, qui seront directement représentés sur le champ de bataille, un peu comme des cartes Légendaires. L’accès anticipé proposera Aragorn, Frodon, Gimli et Arwen alors que 16 personnages sont espérés à la sortie du titre.

Autre ligne de démarcation majeure : les modalités de victoire. Pour l’I.A. ennemie, l’objectif sera de parvenir à « 50 points de menace ». Le niveau de menace des armées de Sauron augmente chaque tour en fonction de ses attaques. L’on pourra heureusement gérer le niveau de menace en limitant les actions adverses par diverses cartes.

Vous concernant, des objectifs propres à la quête en cours seront également fixés : cela peut être de détruire l’ensemble des armées adverses mais aussi de détruire des « cartes-quêtes » disposées sur le champ de bataille ennemi pour ouvrir un passage vers la quête suivante. Dans les quêtes qui nous ont été présentées, deux « cartes-quêtes » étaient placées dans la zone ennemie. Pour passer à la mission suivante, le démonstrateur n’avait donc pas besoin de taper sur Sauron ou ses sbires, mais pouvait simplement « attaquer » les cartes-quêtes. Ces cartes-quêtes ne disposent pas de points de vie comme les créatures mais de points de « willpower ». Et ça tombe bien, en plus de points d’attaque, certaines de vos créatures ont des points de willpower. Ces points de willpower représentent les dégâts qu’ils peuvent infliger aux « cartes-quêtes » lors de chaque attaque.

Decks, ressources et cartes types

Comme dans Hearthstone, un deck est composé de 30 cartes, avec une limitation à deux exemplaires par carte. La gestion des ressources est un peu différente puisque vous et Sauron obtenez 3 « mana » par tour. Les ressources qui ne sont pas utilisées dans un tour s’accumulent avec celles gagnées les tours précédents ou suivants.

La gestion des combats est également différente que dans le titre de Blizzard et se rapproche un peu de Magic. Si lancer des sorts pendant le tour de l’adversaire est impossible, comme dans Hearthstone, il est en revanche possible de contre-attaquer. Concrètement, si une bête adverse vous attaque pendant le tour de son propriétaire, vous récupérez ensuite la priorité pour attaquer avec une de vos bêtes. Puis l’adversaire récupère la priorité, etc. À votre tour, vous obtenez la priorité.

Concernant les compétences des cartes, le joueur d’Hearthstone ne sera pas dépaysé : des effets qui se déclenchent à l’arrivée en jeu, une simili-provocation qui empêche vos créatures de cibler qui vous voulez ou encore une capacité d’initiative à la Magic (vous collez les dégâts avant de les recevoir).

Une des compétences originales aperçues durant notre présentation était la Poursuite, qui s’intègre parfaitement dans le cadre d’une série de parties réunies sous une même campagne. L’idée est intéressante : une carte qui a la compétence Poursuite et qui n’est pas détruite dans une quête reviendra automatiquement dans la quête suivante.

Le visuel

On vous laisse juger des visuels par vous-même avec les captures d’écran. Flight Fantasy Interactive a peut-être encore un peu de boulot sur les boutons, un peu grossiers. On sent que le studio a voulu privilégier la lisibilité des cartes plus que l’illustration, ce qui est d’ailleurs compréhensible. Les arrière-plans animés (avec des particules qui tombent sur le champ de bataille) sont eux plutôt réussis.

Le modèle économique

C’est le free-to-play qui a été – logiquement – choisi pour The Lord of the Rings Living Card Game. Tout le contenu pourra être acheté avec de la vraie monnaie sonnante et trébuchante, mais également avec de la monnaie ingame accumulée avec les parties. À noter que les cartes seront vendues à l’unité ou dans des packs de cartes « connues », c’est-à-dire qu’on saura exactement quelles cartes on achète avant de passer à la caisse. Aucun booster scellé ne sera vendu.

Accès anticipé puis sortie rapide espérée

Le jeu devrait rentrer en accès anticipé d’ici la fin du premier trimestre 2018 alors que l’objectif des développeurs est d’enchaîner rapidement avec une sortie en bonne et due forme. The Lord of the Rings Living Card Game sera jouable sur Steam et une sortie sur mobiles est également au menu des prochains chantiers du développeur. Des mises à jour tous les trois mois apporteront ensuite de nouvelles campagnes, cartes et héros.

Ce qu’on en pense

Contrairement à un Fable Fortune (voir nos impressions), The Lord of the Rings Living Card Game a choisi de se démarquer radicalement du gargantuesque Hearthstone et de sa stratégie PvP et eSports. Le choix est osé, d’autant plus que le titre se coupe d’une certaine rejouabilité naturelle (les Arènes, la course au classement, etc.), qu’il devra compenser avec l’ajout régulier de nouveau contenu.

Flight Fantasy Interactive pourra heureusement compter sur l’aura de l’univers de Tolkien et quelques mécaniques intéressantes comme la menace. En l’état, The Lord of the Rings Living Card Game nous a semblé en tout cas parfaitement jouable, un peu brut visuellement mais séduisant et bien pensé sur le plan du jeu. Reste à juger de l’équilibrage et de la narration (car oui, on nous parle de campagne narrative) pour pouvoir se faire une idée plus solide de son potentiel. On en reparle probablement dans quelques semaines.

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