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Après Huawei, les drones DJI également dans le viseur de l’administration US

Le torchon brule entre les États-Unis et la Chine. Alors que Huawei va se voir retirer sa licence Android dans 90 jours, les drones de la marque DJI sont aussi dans le collimateur de l’administration Trump.

Sale temps pour le business sino-americain. Alors que Trump vient de frapper très fort en instaurant un décret anti-Huawei, empêchant le constructeur de smartphones d’avoir accès à Android et aux services de Google, d’autres entreprises chinoises pourraient être visées.

C’est notamment le cas de DJI, leader mondial dans le domaine, qui semble particulièrement visé. La firme commercialise en effet une grande partie des appareils grand public et professionnels sur le territoire américain.

Le département américain de la sécurité intérieure a récemment publié une alerte concernant les drones chinois, sans nommer directement de marques, comme le rapporte CNN. On y apprend que le gouvernement suspecte ces appareils de collecter des informations aux États-Unis. Quand on sait que le siège de DJI se trouve à Shenzhen, on imagine qu’il pense fortement à la marque.

“Le gouvernement des États-Unis émet de vives craintes concernant tout produit technologique introduisant des données américaines sur le territoire d’un État autoritaire autorisant ses services de renseignement à accéder sans entrave à ces données ou à exploiter de manière abusive ces informations.”

Cela fait près de deux ans que les constructeurs de drones soulèvent des interrogations. En août 2017, le service d’immigration et de douanes US avait déjà accusé la firme d’envoyer des données vers la Chine. Elle avait d’ailleurs été bannie de certaines administrations publiques.

Si cette décision est étendue au territoire américain, elle n’aura pas le même impact que pour Huawei, puisque DJI pourra toujours vendre sur les autres marchés notamment l’Europe. La marque s’est malgré tout vivement défendue de ces accusations, rappelant l’importance de leur produit dans des secteurs comme l’agriculture, la sécurité ou le génie civil.

« Chez DJI, la sécurité est au cœur de tout ce que nous faisons et la sécurité de notre technologie a été vérifiée de manière indépendante par le gouvernement américain et par les principales entreprises américaines. […] Pour les clients gouvernementaux et d’infrastructures critiques nécessitant des assurances supplémentaires, nous fournissons des drones qui ne transfèrent pas de données vers DJI ou via Internet. »

En plus de la perte d’un important marché, elle pourrait aussi voir ses applications « éjectées » du Google Play Store. Mais les discussions n’en sont pas encore à ce stade.

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2 commentaires
  1. Les Etats Unis espionnent l’ensemble du monde en toute impunité depuis des décennies, mais se permettent de faire la leçon…

  2. Mais puisqu’on vous dit que ce n’est pas du protectionnisme, c’est de la sécurité.
    Bientôt les pandora box interdites aux us !

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