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Les épinard devraient être listés comme produits dopants selon cette étude

Les épinards ont la réputation d’être une abondante source de fer. Il s’agit d’une idée reçue : les lentilles ou les rognons en contiennent largement plus. Mais d’après des chercheurs allemands, il y aurait une bonne raison pour que Popeye les affectionne tant : ils seraient bourrés d’anabolisants très puissants ! De quoi expliquer les prouesses du célèbre marin…

Cette étude diffusée par CNN a été réalisée en partie par la Freie Universität Berlin (FUB) pour le compte de l’Agence Mondiale Anti-Dopage. Cinquante sportifs volontaires ont été divisés en deux groupes : un groupe contrôle recevant un placebo, et un groupe recevant un traitement à l’ecdystérone – une substance extraite des épinards. Tous ont ensuite été soumis à un programme d’entraînement physique varié. Le résultat est sans appel : les athlètes ayant reçu de l’ecdystérone ont montré des performances très largement supérieures, avec une augmentation de masse musculaire supérieure d’un à deux kilos durant les deux semaines du programme.

L’ecdystérone, un anabolisant identifié depuis presque quarante ans

Cette étude ne démontre ni la présence d’ecdystérone -déjà avérée- dans les épinards, ni même son potentiel en termes de performance physique. Celui-ci a été documenté dès 1976 par les chercheurs russes Syrov et Kurmukov et par l’institut russe Farmakol Toksikol en 1988, avant que son potentiel anabolisant ne soit démontré en 1996.

Au cours des années 2010, les études très complètes se multiplient, car l’ecdystérone est utilisée par les culturistes et body-builders déjà conscients de pouvoir gagner en masse musculaire de façon spectaculaire grâce à ce produit. Elle est d’ailleurs disponible en vente libre sur Internet depuis longtemps sur de nombreux sites spécialisés.

Et déjà à l’époque, nombre de ces études pointaient dans la même direction : l’ecdystérone est un anabolisant très puissant, plus que certains déjà placés sur la liste des produits dopants interdits lors des compétitions sportives et soumis à un dépistage. Un non-sens complet que la récente étude de la FUB vient de confirmer avec un protocole expérimental spécialement appliqué aux sportifs.

Il conviendra donc de guetter une potentielle réaction des autorités en charge de ces problématiques comme l’Agence Mondiale Anti-Dopage, qui pourrait décider de placer cette substance sur la liste des substances interdites suite à cette confirmation sans ambiguïté. D’ici-là, il est possible que cela donne des idées de régime à base d’épinards estampillé Popeye à certains sportifs.

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