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Un cas de peste bubonique confirmé en Mongolie-Intérieure

La Chine a confirmé la présence d’un cas de peste bubonique dans la province de Mongolie-Intérieure. Cette maladie quasiment disparue en Europe réapparaît sporadiquement en Asie et dans quelques autres régions, mais elle se soigne aujourd’hui très bien. Mais les autorités prennent tout de même leurs précautions pour éviter la propagation de la bactérie.

La bactérie Yersinia pestis vue au microscope électronique à balayage © Skeeze – Pixabay

La Chine a confirmé dimanche par le biais des autorités de santé locales qu’un cas de peste bubonique avait été repéré en Mongolie-Intérieure, une région autonome du Nord de la Chine. Le patient est hospitalisé et se trouve dans un état stable, mais les autorités ont dispensé une “alerte de niveau trois” à la population. Cela signifie qu’ils considèrent qu’il existe un risque réel de transmission d’homme à homme, et les citoyens sont donc priés de signaler tout animal mort ou symptômes suspects, comme une forte fièvre apparue sans raison apparente. Quatre cas avaient déjà été repérés dans la même région en Novembre dernier, et deux cas supplémentaires en Mongolie au début du mois de juillet ont forcé la mise en quarantaine de toute la province, par principe de précaution. La résurgence de quelques cas de peste bubonique n’a donc rien de nouveau, et il existe même des endroits – comme Madagascar – où quelques cas se développent presque tous les ans. Pour les locaux, cela implique de rester prudent pour ne pas laisser se propager un micro-organisme qui pourrait avoir le temps de causer de sérieux dégâts en zone rurale avant d’être stoppé. D’après Bloomberg, les résidents des zones concernées ont donc reçu l’ordre de ne pas manger ou même approcher d’animaux sauvages, et de prendre leurs précautions lorsqu’ils s’aventurent dans des prairies.

Une maladie grave, mais au traitement bien connu

La peste bubonique causée par la bactérie Yersinia pestis, elle-même transportée par des puces, est célèbre pour ses symptômes violents et impressionnants, qui comportent entre autre des maux de tête, de la fièvre, des vomissements et toux chargés de sang, et surtout les bubons caractéristiques qui peuvent se rompre et suinter. Cela a largement participé à lui donner son surnom de “Mort noire” lorsqu’elle a ravagé l’Asie, l’Europe et l’Afrique en décimant près de 50 millions de personnes.

Fort heureusement, malgré la réputation sinistre de la maladie, le risque demeure modéré car la médecine d’aujourd’hui parvient très bien à la traiter. Il s’agit de la forme de peste la plus commune aujourd’hui. C’est aussi la moins mortelle et la plus facile à soigner des trois types de peste causés par la bactérie en question, loin derrière la peste septicémique et la peste pneumonique. Il existe trois antibiotiques de référence parfaitement efficaces pour se débarrasser de la maladie à condition qu’ils soient administrés dans les temps. Reste qu’il y a peu de chances qu’un micro-organisme aussi connu puisse causer une pandémie comme celle qui a représenté un véritable tournant de l’Histoire, au XIVe siècle… tout du moins, tant que nous disposerons encore d’antibiotiques auxquelles ces bactéries ne sont pas résistantes. Une échéance qu’il faudra anticiper à tout prix, sous peine de revoir des maladies ressorties des âges sombres de l’Histoire balayer tout un continent.

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Source : Bloomber

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