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Cinéma : 800 professionnels interpellent le gouvernement dans une lettre ouverte

125. C’est le nombre de jours depuis la fermeture des salles obscures en octobre dernier. Une situation largement déplorée par l’industrie qui interpelle le gouvernement dans une lettre ouverte adressée au président de la République. La société des réalisateurs de films demande une réouverture des lieux de culture.

Crédits : Denise Jans on Unsplash

Les salles de cinémas sont fermées depuis quatre mois désormais. Une situation bien plus difficile que lors du premier confinement et qui met à mal l’industrie. Alors que le Ministère de la Culture ne se prononce pas sur une potentielle réouverture dans les prochaines semaines, l’impatience grandit du côté des acteurs du secteur. La société des réalisateurs de films vient de publier une tribune dans le Monde, pour interpeller le gouvernement sur les difficultés que rencontrent les exploitants de salles, les distributeurs, mais aussi les réalisateurs et acteurs. On peut lire “Aujourd’hui, et depuis de très longs mois, les 5 913 écrans des 2 046 cinémas de France sont maintenus fermés au nom d’un principe de précaution sanitaire, pourtant contredit par un avis du Conseil scientifique du 26 octobre et par l’étude de ComCor de l’Institut Pasteur du 10 décembre 2020.” Signée notamment par Yvan Attal, Jacques Audiard et Marion Cotillard, la tribune de la SRF remet en question les décisions du gouvernement concernant le monde de la Culture. “Aujourd’hui nous pourrons donc, encore et toujours, faire la queue pour aller acheter des baskets ou une glace, nous entasser dans les supermarchés ou prendre le train, même bondé, mais nous ne pourrons pas aller au cinéma. Ni au théâtre. Et cela malgré la mise en place d’un protocole sanitaire des plus stricts et des plus fiables dès le premier jour du déconfinement.”

Une crise longue de plusieurs années

Dans son communiqué, signé par plus de 800 professionnels, l’institution fait aussi état d’un secteur en crise depuis plusieurs années, et cela, bien avant le début de l’épidémie. “C’est le tout plateforme qui s’installe dans les habitudes et dévalorise nos ambitions et nos droits. C’est une filière industrielle économique forte de 340 000 emplois qui coule. (…) Le cinéma français est la troisième cinématographie la plus importante au monde, et que vous risquez de la faire s’effondrer en à peine un an”. Ils font aussi état de l’embouteillage dans les programmations qui se profile à l’horizon. En effet, la mise à l’arrêt de l’industrie aura retardé la sortie de nombreux films qui vont désormais devoir se frayer un chemin vers les salles obscures à la réouverture. Le risque pour les distributeurs : faire face à une concurrence plus rude et notamment pour les long-métrages moins attendus du grand public. L’enjeu sera donc d’offrir à chacune de ses œuvres, la diffusion qu’elle mérite. Pour le moment, ni Emmanuel Macron ni Roselyne Bachelot ne se sont exprimés sur le sujet. Pour rappel, ce n’est pas la première fois qu’une tribune du genre est publiée. En janvier dernier, les festivals français avaient aussi interpellé le gouvernement suite à la publication d’un texte écrit par Benjamin Barbaud, le créateur du festival clissonnais le Hellfest. Quelques semaines plus tard, le gouvernement avait annoncé les modalités de maintiens des événements du genre, avec une jauge maximale de 5 000 spectateurs assis et en plein air.

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